PSG/Chelsea (1-1) en cinq remarques

La composition des valides ?

Si le choix de Laurent Blanc de mettre David Luiz au milieu est effectivement à saluer vu qu'il a été payant, le onze du PSG peut également être vu comme celui des seuls joueurs disponibles, les joueurs sur le banc étant loin dans la hiérarchie (Digne, Camara, Douchez) ou trop inexpérimentés (Rabiot, Bahebeck, Kimpembe). Il reste au final un seul joueur réellement disponible pour Laurent Blanc, Javier Pastore. Et cette thèse pleine de mauvaise foi du onze des valides est en partie validée par les changements puisque seul Pastore, trop juste pour faire un match complet, est entré en jeu.

Cavani, l'homme de la C1 :

En marquant son sixième but dans la compétition, Edinson Cavani a rappelé ses talents de buteur à l'échelle européenne. En effet, seul le Barça a réussi à ne pas encaisser de buts face à l'Uruguayen cette saison en Champions League. Il a ainsi inscrit hier son 6ème but en 8 matches de C1, lui qui en a mis seulement 8 en 22 matches de championnat, dont un sur penalty contre Lens. Son ratio européen (0,75 but/match) est donc plus de deux fois plus élevé que son ratio en L1 (0,36 but/match) ! Et Chelsea ferait bien de se méfier car, jusqu'à maintenant, quand Cavani a marqué à l'aller, il a toujours marqué au retour.

Des défenses à base de fautes :

Avec 20 fautes commises par chaque camp, on ne peut pas dire que le combat n'a pas été présent, même si les mauvais coups ont été rares. C'est même particulièrement élevé pour le PSG, peu habitué à atteindre un tel chiffre. Et si Chelsea a réussi à en faire autant, c'est parce que les deux équipes ont absolument voulu éviter que les joueurs offensifs ne prennent de la vitesse ou puissent influencer le jeu. Hazard a d'ailleurs battu le record de fautes subies sur un match de C1 cette année avec pas moins de neuf fautes sur le Belge tandis que Verratti a été stoppé illicitement à cinq reprises. La réponse des défenses au talent offensif était aussi là : faire des toutes petites fautes pour éviter de gros désagréments.

Au passage, avec seulement deux cartons récoltés pour vingt fautes, on est bien loin des standards de la L1 pour le PSG, habitués à tourner à un carton toutes les deux ou trois fautes...

Paris plaît mais ne gagne pas :

Le PSG a amorcé un virage très positif au niveau du jeu depuis quelques semaines mais cela tarde à se concrétiser au tableau d'affichage. Sur le mois de février, Paris a déjà joué cinq matches, dont trois à domicile, mais n'en a pourtant gagné que deux, en coupes nationales (1-0 à Lille et 2-0 contre Nantes). Contre Lyon, on avait déjà en partie vu le scénario du match d'hier avec un adversaire qui marque sur sa première occasion après des opportunités gâches par les Parisiens et un gardien (presque) impassable dans les buts adverses.

Un pourcentage variable de qualification :

Les chances de qualification du PSG s'évaluent ce matin selon le pourcentage de clubs ayant réussi à se qualifier en Coupe d'Europe après avoir fait 1/1 lors du match aller. Selon les sources (Infosport et L'Équipe), cela varie autour de 30%. Mais, miracle des statistiques, on peut trouver un autre chiffre qui laisse bien plus d'espoir : En Champions League, ce sont près de 45% des équipes qui ont fait 1-1 chez elles à l'aller qui se qualifient. Problème, 100% des équipes de José Mourinho dans ce cas-là se sont qualifiées...