Le PSG a dominé Chelsea 2-1 dans un match d'une très grosse intensité, retour sur les performances des joueurs parisiens au cas par cas.
Trapp : Arrivé de Francfort cet été sans références à ce niveau, la question de son vrai apport se pose régulièrement. Ce soir, il a apporté des éléments de réponse positifs avec son très bon match. Il réalise un énorme arrêt à la 23ème sur une tête de Diego Costa qu'il détourne sur sa barre transversale. Par la suite, il a brillé par la qualité de ses sorties, au sol devant Diego Costa ou Oscar comme dans les airs. Solide et précieux, et il ne peut rien sur l'égalisation, Obi Mikel le fusillant de près.
Marquinhos : Propulsé titulaire suite aux frasques d'Aurier sur les réseaux sociaux, le central brésilien a repris au pied levé le poste de l'Ivoirien. Appliqué pour défendre, il a fait beaucoup d'efforts pour tenter d'animer son couloir à la manière du grand absent du soir, mais avec moins de bonheur, se montrant parfois hésitant dans les 30 derniers mètres. On l'a ainsi régulièrement vu avoir du mal à combiner efficacement ou à trouver des positions de centre de qualité. Défensivement, il a fait son match mais il a parfois manqué de tranchant dans ses interventions, surtout en fin de match. A eu une bonne balle de 3-1 à la 84ème suite à une bonne incursion mais sa frappe du gauche a manqué de puissance.
Thiago Silva : L'un des héros de la qualification pour les 1/4 de finale l'an passé a livré une prestation à la hauteur de ses standards du moment. Seule une faute évitable dans l'axe aux 20 mètres à la 43ème est venue troubler une soirée sans nuage et sans fioritures. Avec ses coéquipiers de la défense, il a totalement éteint un Diego Costa pourtant en grande forme en Premier League. Moins impressionnant que dernièrement dans ses statistiques défensives, il n'en a pas moins été impérial et incontournable.
David Luiz : Lui aussi voulait montrer, prouver et s'élever à nouveau au rang de bourreau de ses ex-coéquipiers, à la manière de l'an passé. Il a réalisé un match complet et consistant, avec un niveau de concentration à la hauteur de l'importance de l'évènement. Seule ombre au tableau, la fameuse tête de Diego Costa sur laquelle Trapp le sauve, puisqu'il avait oublié le buteur des Blues dans son dos. Pas de quoi gâcher une prestation réussie.
Maxwell : A l'image de Marquinhos dans son couloir droit, il a incarné la difficulté du PSG à faire exploser Chelsea dans la largeur et à changer de rythme, alors que Di Maria et Lucas étaient à nouveau très axiaux ce soir. Il a globalement montré quelques limites d'un point de vue physique, qui ne se sont pas arrangées au fil du match, jusqu'à la toute dernière occasion de Pedro sur laquelle il est court. Appliqué mais limité, il a eu un volume de jeu limité et ses montées ont réellement manqué de tranchant, malgré une bonne période à l'heure de jeu quand il s'est mieux entendu avec Di Maria.
Thiago Motta : En voilà un autre qui ne s'est pas démultiplié, probablement parce qu'il ne le peut pas. Avec le ballon et dans l'orientation du jeu, il a mis la sobriété et l'efficacité au service de son influence sur le jeu. En revanche, il est parfois toujours aussi loin des actions défensives dans l'axe, peinant à protéger sa défense centrale de par ses placements. Précieux mais pas incontournable, il aura une belle occasion de l'être à Stamford Bridge.
Verratti : «Bambino» était bien présent malgré ses difficultés physiques du moment et il a largement contribué à la domination, territoriale et dans la possession de balle, du PSG. Très précieux dans la construction, il a réalisé plusieurs décalages de belle facture mais il doit encore parfaire sa condition. Son total de tentatives de tacles (8, record du PSG) témoigne autant de sa motivation que de son retard sur plusieurs actions. Adoubé par son coach après le match, il a cédé sa place pour 10 minutes à Rabiot, qui n'a pas eu le temps de se mettre particulièrement en valeur mais a assuré plusieurs longs relais vers l'avant appréciables.
Matuidi : Tour à tour proche de Motta et assez haut en soutien d'Ibrahimovic, il a connu les mêmes difficultés que le reste de l'entre-jeu lors de la phase de domination de Chelsea lors du second quart-temps du match. Sans être mauvais, il n'a pas facilité la construction des actions et ses difficultés techniques ont encore pu être pénalisantes. Pastore l'a remplacé pour la fin de match et s'il n'avait pas beaucoup de jus, il a néanmoins eu de la justesse et les décalages intéressants des dix dernières minutes sont tous venus de lui.
Di Maria : L'Argentin a connu deux périodes dans ce match. D'abord un premier acte au cours duquel il en a beaucoup fait, malheureusement pas toujours avec à propos. Passé ce premier acte très axial et brouillon, il a progressivement pris le jeu à son compte, profitant des appels autour de lui, notamment de ceux de Maxwell à gauche autour de l'heure de jeu. Mieux dans son sujet, il n'a pas raté l'occasion d'être décisif en envoyant Cavani au but pour le 2-1 d'une belle passe piquée. Disponible tout du long pour le porteur, il n'a pas ménagé sa peine et a été récompensé d'un match globalement réussi.
Lucas : Le rêve devient réalité pour le Brésilien qui est réellement là, titulaire à l'heure des matchs qui comptent. Il a commencé en trombe, lui aussi avec une forte présence axiale et son traditionnel feu dans les jambes. Il a fait passer un frisson dans l'axe défensif des Blues dès la première action du match, transperçant l'axe sur son premier ballon. Pas encore assez présent dans les actions qui comptent, même si c'est l'une de ses perforations qui a apporté le coup franc du 1-0 du PSG. Il a néanmoins été actif, et impliqué dans les tâches défensives, jusqu'à prendre un carton pour une faute sur Baba avant de sortir. Cavani l'a remplacé pour vingt minutes et on connait la suite : un superbe appel et une frappe bien placée dans un angle serré pour le 2-1. Peu en vue par ailleurs, il n'en est pas moins le héros du soir, comme l'an passé après l'aller.
Ibrahimovic : Le débat sur ses capacités à être décisif dans les gros matchs à élimination directe revient avec le printemps et ce soir, il a beaucoup fait pour casser cette image de loser des grands rendez-vous européens. Présent dès les premières minutes, il a tout de suite joué très juste et a imposé sa domination physique à une défense londonienne expérimentale, au point d'être rapidement averti pour une semelle évitable sur Obi Mikel. Pas de quoi troubler une soirée rapidement convertie en succès au bénéfice d'un but sur coup franc, certes détourné par le même Mikel, pour l'ouverture du score. Un peu malheureux sur le but du 1-1 sur lequel il dévie suffisamment la balle pour mettre le Nigérian dans la position idéale, il n'a pas flanché ensuite. Parfois moins en vue en seconde période, il est tout de même encore présent sur le second but et il aurait même pu aggraver la marque en toute fin de match sur un bon centre de Pastore mais Courtois était bien sorti. Inspiré dans le jeu et buteur, il a plus que rempli sa mission.
