Comme l'an passé, Guingamp a subi une lourde défaite au Parc des Princes. Mais les joueurs parisiens ont moins brillé.
Trapp : Une soirée plus agitée qu'il n'y paraît pour l'Allemand. Alors que Paris baissait en intensité en fin de première mi-temps, il a conservé l'avantage des siens en sortant de sa lucarne un bon coup-franc de Salibur. Très alerte par ailleurs, il a eu le bonheur de voir les Guingampais lui tirer dessus ou hors cadre quand ils étaient en bonne position. Une soirée réussie et le public du Parc des Princes l'a laissé tranquille, cette fois.
Van der Wiel : La tendance actuelle se confirme avec un Néerlandais très haut dans son couloir et un latéral gauche en moyenne plus bas à l'opposée. Pour sa troisième titularisation consécutive, c'était plutôt bien parti pour l'ancien de l'Ajax, auteur de deux très bons centres dans le premier quart d'heure. Ensuite, on l'a moins vu, peut-être un signe de l'accumulation des courses... et des minutes de jeu. Un bon Thiago Silva l'a remplacé pour ses 31 ans, seulement pris à défaut sur un jaillissement raté lors d'une transition défensive.
Marquinhos : Il avait démarré son match dans le ton de sa prestation à Reims, en étant trop loin de l'adversaire mais il a vite renversé la vapeur en faisant le ménage dans l'axe et en formant une paire solide et complémentaire avec David Luiz. Il a glissé à droite à la sortie de Van der Wiel et a continué sur sa lancée, même s'il a mis du temps à être servi alors qu'il était souvent seul sur son aile. Une performance davantage du niveau de ses deux dernières saisons.
David Luiz : L'homme au chignon d'un soir a lui aussi fait le métier, à l'exception d'un coup franc où lui et Pastore sont suspects en laissant le ballon traverser la surface. Globalement plus bas que Marquinhos alors qu'il est d'habitude celui qui sort de ses bases pour aller charger le porteur, il conserve sa particularité d'être le seul des trois Brésiliens de l'axe à avoir été de toutes les clean sheets parisiennes en ce début de saison.
Maxwell : Un peu plus en vue que dernièrement même s'il a globalement été moins actif et avancé dans son couloir que Van der Wiel. Néanmoins, sur deux de ses positions les plus hautes du match, il décale bien Ibrahimovic tôt dans la partie et le Suédois le lui a bien rendu en deuxième mi-temps en l'envoyant au duel avec Lössl, sans réussite. Les choix de Blanc à son poste, alors que deux matchs délicats se profilent, vont être intéressants à observer.
Thiago Motta : Tout le paradoxe de la partie de l'Italien est qu'il n'y a presque rien à en dire alors qu'il est le recordman de ballons touchés du match (119), même si Pastore partait sur ses bases plus élevées avant sa sortie. Sobre dans ses transmissions, il a beaucoup cherché l'Argentin qui a évolué dans le registre de Verratti. Pour le reste, le barbu n'a pas cherché la fantaisie et il a même semblé totalement absent de la deuxième mi-temps. Sûr... mais discret.
Pastore : En voilà un qui n'est pas passé inaperçu. Blanc lui a maintenu sa confiance et il n'a pas raté sa chance. Tous les ballons sont passés par lui en première mi-temps, et il a débloqué la partie d'une subtile frappe placée des 18 mètres pour son premier but de la saison. Propre, inspiré et omniprésent, il a légèrement baissé de pied passée l'heure de jeu, comme un rappel que sa condition reste à parfaire. Remplacé par Verratti pour le dernier quart d'heure : l'Italien décale Ibra sur le second but et a été lui aussi très influent.
Matuidi : Un match bien neutre pour le relayeur. Paris a frisé les 70% de possession de balle et on ne répètera jamais assez que ce type de match n'est pas vraiment de ceux qui permettent à l'international tricolore de se mettre en valeur. Pour le coup, à l'exception d'un décalage énorme pour Ibrahimovic à la 19ème, on l'a peu remarqué, ou trop souvent dans les pieds du porteur, et on aurait aimé le voir davantage tranchant dans la verticale quand Paris dominait stérilement les débats à 1-0. Averti suite à une de ses obstructions à la 59ème.
Di Maria : Une prestation très contrastée pour le transfuge de Manchester United. Dans le jeu, il a été dans la lignée de ses deux dernières sorties en Ligue 1, contre Bordeaux et à Reims. Emprunté, peu inspiré et ce soir recordman des pertes de balle du match (7), il a longtemps erré dans une position hybride de piston intérieur qui a souvent perdu Lucas dans le 4-3-3 de Laurent Blanc. On retiendra toutefois son jaillissement et son sens de l'opportunisme sur le 2-0 et sa passe décisive pour son capitaine sur le 3-0. Pas mal pour un naufragé... Remplacé par un Lavezzi qui n'a pas eu le temps de se signaler.
Cavani : Après plusieurs matchs où il a porté les siens, l'Uruguayen est rentré dans le rang contre Guingamp. Très vite alerté par Van der Wiel dès la 4ème, il a bien cadré sa reprise mais Lössl a fait ce qu'il fallait. Discret ensuite, on l'a peu vu autrement qu'en remiseur et c'est surtout son action tragi-comique du pénalty qu'on retiendra. Pas de quoi remettre en cause sa bonne forme mais juste un rappel que l'ancien palermitain ne s'est pas mué en machine à tuer.
Ibrahimovic : Le Suédois, encore muet avant la rencontre cette saison, était l'objet de tous les regards. Déjà inspiré, par bribes, à Reims dans le jeu, il a encore haussé son niveau au point d'être à la baguette sur nombre d'action et d'être présent sur tous les buts (passeur décisif sur le 1er, premier tireur sur le 2-0 et buteur subtil pour conclure). Une vraie bonne prestation, à peine contrastée par des choix pas toujours justes dans les derniers mètres entre frappes et remises, et un pénalty manqué face à Lössl à 3-0. L'important est ailleurs et espérons que le buteur parisien soit de retour, et sa confiance avec.
