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PSG/Inter Milan (1-2), les enseignements collectifs

Publié le mardi 1 août 2023 à 19:44 par Philippe Goguet
Le PSG a perdu un second match amical consécutif en s'inclinant face à l'Inter Milan (1-2). Mais contrairement au précédent, il y a eu plus de positif que de négatif. Tour d'horizon des enseignements à retenir de ce PSG/Inter Milan.

Une composition très chargée en milieux de terrain

Une nouvelle fois, Luis Enrique avait décidé d'aligner son désormais fétiche 4-3-3 mais les joueurs qu'il avait choisis au coup d'envoi dessinaient surtout une équipe riche en milieux de terrain puisque pas moins de 5 des 10 titulaires en étaient. Paris s'est donc retrouvé avec des ailes occupées par Soler et Vitinha, deux relayeurs axiaux, tandis que la pointe l'était par Asensio, pas vraiment un avant-centre comme les précédents matchs ont permis de le constater.

Ce choix de renforcer l'entrejeu, certes de façon un peu particulière, peut aussi s'expliquer par l'opposition rencontrée, à savoir l'Inter Milan qui alignait ce qui est proche de sa meilleure équipe. Les troupes d'Inzaghi étaient dans leur habituel 3-5-2, avec cinq joueurs au milieu qui occupent toute la largeur du terrain. Au 3-5-2 italien, l'Espagnol a donc répondu par ce qui a parfois ressemblé à un 3-6-1.

L'habituel schéma 3-2-2-3 de Luis Enrique en phase offensive a logiquement eu un peu de mal à s'articuler d'un point de vue offensif vu les profils alignés mais l'entraîneur parisien aura probablement apprécié le début de match lorsque son onze de départ travaillait de façon collective pour attaquer pour défendre.

Une gestion des joueurs qui se rapproche de la compétition

Un nouveau cap semble avoir été franchi dans cette campagne de matchs amicaux à en croire la gestion des temps de jeu du jour. Après une rencontre contre Le Havre où deux équipes totalement différentes ont joué puis deux matchs amicaux avec une équipe pour la première heure et une autre pour la dernière demi-heure, le coach espagnol a cette fois-ci aligné un onze de départ qui a joué la majeure partie de la rencontre. Le premier changement n'est intervenu qu'à la 65e minute avec la sortie de Lucas Hernandez, dont on rappelle qu'il revient d'une grave blessure.

Trois autres ont suivi à la 70e puis un dernier à la 80e ce qui signifie que la moitié des joueurs de champ ont joué la rencontre en intégralité, plus le gardien. Pour le second match d'affilée, Skriniar a par exemple joué l'intégralité de la partie. Clairement, l'entraîneur est en train de restreindre son groupe en vue de la reprise de la compétition et commence donc à dégager une équipe-type avec les joueurs du moment. 

Encore une fois, la liste des joueurs n'ayant pas joué est assez impressionnante et elle sent bon le mercato, qu'il s'agisse de joueurs sur le départ (Verratti, Renato Sanches voire Keylor Navas) ou de joueurs que l'entraîneur parisien semble réellement pousser vers la sortie (Juan Bernat). Pour les non utilisés, le mois d'août pourrait bien être agité, mais loin des terrains.

Du mieux à tous les niveaux, malgré le score

Le PSG n'aura finalement pas gagné le moindre match de ses trois joués au Japon, mais le contenu du jour est en revanche bien meilleur que les deux précédents. Oui, le PSG s'est incliné mais c'est uniquement dans les dix dernières minutes qu'il a craqué face à ce qui est pourtant, et de très loin, la meilleure équipe rencontrée durant cette préparation estivale. À l'annonce des compositions, peu auraient parié sur l'excellente première demi-heure fournie par les troupes du technicien espagnol.

Enfin connectés collectivement, les Parisiens ont réussi en début de match leur meilleure demi-heure, et même leur meilleure mi-temps en général, ce mardi midi. Face à un adversaire de cette qualité, il est évidemment compliqué de dominer toute la rencontre et il y a ensuite une certaine alternance de temps faibles et de temps forts durant la partie. Mais dans l'ensemble, les progrès ont été flagrants sur de nombreux points: relance sous pression, capacité à combiner depuis l'arrière, déplacement du bloc-équipe, pressing, capacité à protéger le but, etc.

Dans l'ensemble, un réel pas en avant semble avoir été fait même si la fin de match gâche l'impression générale. En résumé, Luis Enrique et son équipe sont sur le bon chemin mais il faut que ses joueurs donnent encore un peu plus afin de pouvoir gagner des rencontres, pas seulement laisser une bonne impression pendant 75 minutes.

Enfin des attitudes défensives cohérentes

Après trois matchs où les occasions concédées étaient nombreuses et les performances défensives assez préoccupantes tant d'un point de vue individuel que collectif, ce PSG/Inter Milan a été une première réponse positive. Paris s'est écroulé sur la fin, notamment parce que la fatigue des titulaire et les entrées ratées des remplaçants ont fortement fait baisser le niveau de l'équipe, mais le club de la capitale avait jusque-là plutôt bien su protéger sa cage.

Contrairement aux précédents matches, Donnarumma n'a pas eu à faire des miracles dans son but de façon régulière. Les intéristes se sont même souvent résignés à frapper de loin, l'accès au but et même à la surface en général leur étant bloqué. Dans l'attitude défensive au niveau de la moitié de terrain adverse, le PSG a également répondu présent même si les ressources physiques limitées à cette période de préparation et la chaleur étouffante de l'Asie ont forcément limité le pressing dans la durée.

On notera au passage que la ligne arrière choisie ce jour avec Hakimi, Marquinhos, Skriniar et Lucas Hernandez de droite à gauche a une bonne tête de défense-type au moment de lancer la saison. La présence du gaucher français à ce poste de latéral permet parfaitement la mise en place de la défense à trois souhaitée par le technicien lorsque son équipe a le ballon. Hakimi se retrouve ainsi libre d'attaquer, lui qui est le plus intéressant des quatre arrières lorsqu'il s'agit d'aller vers le but adverse.

Des limites offensives criantes mais inhérentes au personnel à disposition

Face à une défense adverse qui a fait ses preuves tout au long de la Ligue des Champions de la saison passée, le PSG s'est logiquement créé beaucoup moins d'occasions que lors du match précédent. C'est d'ailleurs sur un exploit individuel, une nouvelle frappe de loin de l'inattendu Vitinha, que les Parisiens ont marqué leur seul but du match. En début de partie, lors de la meilleure période de l'équipe parisienne, Asensio aurait malgré tout dû concrétiser la domination parisienne à l'issue d'une action collective superbe où Soler et Asensio avaient respectivement su attaquer la profondeur et occuper la surface.

Ces deux principes assez basiques du football n'ont toutefois pas connu beaucoup de continuité au cours de la rencontre, ce qui explique aussi pourquoi l'Inter a peu concédé dans l'ensemble. En choisissant un trio d'attaque pareil, Luis Enrique s'est assuré une certaine maîtrise du ballon au milieu de terrain mais il a logiquement perdu beaucoup en termes d'attaque de la profondeur, de percussion et de présence dans la surface. 

Les Parisiens ont ainsi régulièrement été en bonne position pour centrer mais avec personne dans la surface comme souvent lors des rencontres avec Asensio en fausse pointe. La seule solution sur le banc de touche se nommait Ekitike, ce qui en dit beaucoup des limites du moment de l'effectif malgré la bonne préparation de l'avant-centre français.

Pour l'heure, le technicien parisien semble ainsi coincé par le personnel à sa disposition et ne peut pas vraiment préparer son attaque, les joueurs titulaires étant fortement amenés à évoluer et même à changer. Un comble pour une période dite de préparation...

Comme toujours, les performances individuelles seront traitées dans un article à part :

NB : Source des images PSG.fr


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