Article 

PSG/Lille (4-3), les performances individuelles

Publié le dimanche 19 février 2023 à 21:36 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 4-3 contre Lille à l'issue d'un match complètement fou et marqué par un scénario rocambolesque. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Encore un match où le gardien multiplie les arrêts mais encaisse un nombre conséquent de buts. Dès les 10 premières minutes, il sauve à deux reprises son camp et repousse encore une tête puissante de David à 2-0 avant de devoir s'incliner sur celle de Diakité. Moins sollicité par la suite, il s'incline de nouveau sur un penalty où il est pris à contre-pied, ce qui devient courant le concernant, avant d'être littéralement transpercé par la frappe de Bamba. C'est probablement ce dernier but sur lequel il est le moins efficace car il semblait le plus repoussable. Au pied, il a comme toujours eu du mal à trouver des partenaires quand il a fallu jouer long.

Pembélé : De nouveau titulaire une semaine après son match compliqué à Monaco, le latéral droit a vécu une rencontre bien plus tranquille, notamment car le jeu s'est principalement déroulé sur l'aile opposée. Pas trop sollicité défensivement mais incapable d'apporter offensivement à l'exception d'une bonne montée en fin de première période, Pembélé a vécu un match neutre malgré quelques bonnes têtes sur des coups de pieds arrêtés défensifs. Dommage tout de même de ne pas avoir été un peu plus dominant dans les duels.

Soler l'a remplacé pour la fin de match dans un rôle de piston pour lequel il n'est pas vraiment fait et cela s'est vu. Lui aussi a montré de la bonne volonté mais n'a pas beaucoup pesé.

Ramos : Sur le côté de la défense centrale qu'il aime le moins, l'Espagnol n'en a pas moins signé une bonne performance générale malgré les trois buts encaissés. Il n'est d'ailleurs impliqué que sur le premier puisque c'est lui qui oublie Diakité sur le corner joué en deux temps. Pour le reste, il a encore défendu sa surface avec une belle justesse, se montrant à l'aise sur les centres et attaques au sol quand son équipe jouait bas. Avec le ballon, il a été propre et son leadership en fin de match a fait du bien à son équipe.

Kimpembe : Capitaine malgré la présence de Mbappé dans le onze de départ, le gaucher a montré durant la première demi-heure que le rythme d'un match pareil est encore trop élevé trop pour lui. Empoté à la relance, en retard dans les duels, pas très vif sur la lecture des trajectoires, il a été dans tous les mauvais coups sur les trois premières occasions adverses. Il s'est heureusement un peu repris par la suite, avec quelques bonnes interventions dans ou autour de sa surface, mais il a encore été sur un fil toute la fin de match. Il était attendu un retour compliqué après cinq mois sans jouer, cela se confirme mais il faudra vite faire mieux.

Mendes : Le latéral portugais n'est resté qu'une demi-heure sur le terrain mais il n'était pas dans un bon jour, et pas seulement parce qu'il a failli marquer contre-son-camp après 30 secondes. Positionné très haut pour attaquer mais rarement servi, il a en outre été en difficulté défensivement avec plusieurs actions où il est sur un fil. Il frôle le penalty sur l'action où il se blesse et avait déjà couvert le hors-jeu sur le but de Diakité.

Bernat l'a rapidement remplacé et il a de suite apporté sa qualité technique avec le ballon mais il a fallu attendre les dix dernières minutes pour le voir attaquer sur son aile, ce qui est dommage vu qu'il a réussi une belle percée conclue sur Chevalier puis la passe décisive de l'égalisation pour Mbappé. Auparavant, le jeu en transitions du PSG ne lui permettait pas d'arriver jusqu'au dernier tiers adverse. Défensivement, l'Espagnol lit bien mal la situation sur le troisième but de Lille, comme à Monaco il y a une semaine, mais il a au moins gagné quelques duels importants, notamment un dans sa surface en toute fin de partie. Comme son équipe, pas une grande partie mais une fin très réussie.

Verratti : Positionné en sentinelle du milieu, le petit Italien a longtemps affiché un niveau de jeu dramatique et malheureusement de plus en plus habituel. A l'exception de deux belles passes vers Neymar dont celle avant l'ouverture du score, il n'a rien réussi de probant en première période et il a même raté des passes qu'il réussit habituellement. Son début de seconde période est encore pire, avec une erreur énorme dès le coup d'envoi puis ce penalty concédé. Il creuse encore son trou avec cette perte de balle à l'origine du troisième but qui symbolise toutes ses carences du moment. L'orgueil a alors parlé et Verratti, comme d'autres, a signé une fin de match de patron, retrouvant enfin de sa superbe avec sa conduite de balle en petites foulées, ses dribbles pour se défaire de n'importe quel adversaire et son sens génial de la passe, notamment lorsqu'il trouve Bernat sur l'égalisation. Cela n'effacera pas non plus sa rencontre encore une fois très moyenne.

Vitinha : Positionné sur le côté droit du losange parisien, le jeune Portugais a plutôt signé un bon début de partie, certes en peu de touches de balle vu que le jeu était côté opposé. Mais ses contre-pressings étaient payants et sa remise pour Neymar sur le second but bien sentie. Problème, il a ensuite complètement disparu de la partie et chaque temps fort adverse est pour lui un moment d'inutilité totale sur le terrain puisqu'il ne récupère aucun ballon et n'apporte aucune solution à son équipe pour poser le pied sur le cuir. Son indolence dans les duels est un autre problème, surtout dans un championnat comme la L1, et il ne pèse au final ni pour attaquer ni pour défendre.

Danilo l'a remplacé pour la fin de match et il s'est positionné en défense centrale. Dans un contexte compliqué et avec une équipe coupée en deux, le grand Portugais s'en est malgré tout bien sorti.

Ruiz : Positionné sur son pied fort donc côté gauche, il a signé un très bon début de partie, parvenant à être présent à la fois très bas sur le terrain pour lancer les actions et dans le dernier tiers pour tenter de les conclure. L'Espagnol a malheureusement bien personnifié le manque de continuité du PSG dans la rencontre, peinant à enchaîner et disparaissant lui aussi face au temps fort lillois de près d'une heure. Il s'est battu comme il a pu durant un bon moment, gagnant surtout des duels en première période, mais n'a pas réussi à être très pertinent dans l'utilisation du ballon sur la durée.

Zaïre-Emery l'a remplacé pour la fin de match et le jeune milieu parisien a apporté du tonus dans l'entrejeu. Aux côtés de Verratti dans un milieu à deux, il a signé une excellente entrée en alliant une belle présence défensive à une capacité à remonter le ballon qui a fait beaucoup de bien à son équipe. 

Neymar : Dans le rôle à la pointe du losange, le Brésilien avait formidablement bien débuté sa rencontre, trouvant bien Messi sur la première action puis Mbappé sur l'ouverture du score. Impliqué du début à la fin sur le second but, il était alors dans la meilleure phase de son match puisqu'il alliait une très bonne capacité à utiliser la profondeur à une activité défensive des plus intéressantes. Mais lui aussi a connu une deuxième partie de première mi-temps beaucoup moins bonne, perdant de nombreux ballons qui auraient pu générer des attaques. Sa seconde période restera anecdotique, car bien trop marquée par cette blessure qui ressemble tant à toutes celles déjà subies.

Ekitike l'a remplacé pour la dernière dermi-heure et il s'est positionné dans l'axe droit de l'attaque. Il a bien tenté d'apporter dans la largeur et ne s'est pas caché mais ses prises de balle ont dans l'ensemble été trop peu productives. Pas assez précis techniquement de façon régulière, il a également, et encore une fois, tenté des choses trop compliquées de façon trop régulière. Au final, bien peu d'apport malgré une débauche d'énergie bien réelle.

Messi : Après des premières minutes plutôt réussies, l'Argentin aligné dans l'axe droit de l'attaque a signé une partie tout simplement abominable jusqu'à son réveil dans les derniers instants. Inexistant défensivement comme toujours, Messi était également très peu inspiré offensivent, ce qui est bien plus rare. Même les passes les plus simples n'étaient pas bonnes et sa vision du jeu semblait embuée. Mais à l'heure de la sieste, qu'il a longtemps semblée faire directement sur le terrain, l'Argentin s'est finalement réveillé et son réveil a été fatal au LOSC. Après une première main provoquée dans la surface mais non sifflée et quelques décalages pour se mettre en route, il est allé chercher tout seul le but de la victoire en provoquant puis transformant le coup-franc libérateur. Sa capacité à passer d'un match aussi pauvre à une fin aussi réussie apparaît même comme une nouvelle preuve de son génie.

Mbappé : Après avoir fait exploser le Bayern sur une jambe, il a fait subir le même sort au LOSC et, bien que pas à 100% comme il le dit lui-même, il pratique actuellement un autre sport que le reste de la planète. Son premier but est un nouveau chef d'oeuvre, rappelant celui face au Real Madrid un an plus tôt, et son second remet dans la partie une équipe alors à l'agonie. Entre les deux, du bon et du moins bon, avec quelques courses qui électrisent la partie mais aussi des moments d'absence lorsque son équipe ne parvenait plus à sortir le ballon. Au sortir du match, il apparaît toutefois encore plus indispensable.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

vendredi 26 avril

jeudi 25 avril

mercredi 24 avril

mardi 23 avril

lundi 22 avril

dimanche 21 avril

samedi 20 avril

vendredi 19 avril

jeudi 18 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee