Le PSG s'est imposé 1-0 contre l'OM grâce à Neymar dans un match aux multiples occasions de but de part et d'autre. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien parisien a encore gardé son but inviolé et il y est une nouvelle fois pour quelque chose. Si la première période lui a offert des arrêts relativement faciles à effectuer, la seconde a été plus corsée mais il s'en est parfaitement sorti face à Clauss qui arrivait lancé face à lui ou Mbemba sur une frappe vicieuse qui cherchait la lucarne en angle fermé. Au pied, il a assuré en général et a été plus précis que dernièrement quand il a fallu allonger un peu.
Hakimi : Le retour d'une défense à quatre aurait pu signifier le retour de la frustration pour le très offensif latéral marocain mais il n'en a finalement rien été. Plutôt que l'habituelle occupation constante et parfois très peu productive de son couloir, il est monté moins souvent mais possiblement de façon plus qualitative que ces derniers temps et il a même failli marquer en début de partie. Ce manque de justesse dans les derniers mètres l'a poursuivi tout le match et est d'ailleurs le gros point noir d'une prestation très convenable dans l'ensemble. Défensivement, il a parfois été un peu juste face à Tavares, lui laissant un peu trop de place pour s'exprimer.
Marquinhos : Le passage à quatre derrière a fait le plus grand bien au capitaine parisien qui a probablement signé son meilleur match de la saison. Positionné dans l'axe droit, il a immédiatement été dans le ton et a signé plusieurs bonnes interventions proches de son but, notamment sur des centres. Passé axe gauche à la sortie de Danilo, il a continué à briller par son placement et son jeu de tête. Toujours propre face au fuyant Alexis Sanchez, il a été moins bon dans d'autres duels plus physiques mais a signé une belle performance défensive. Avec le ballon, il a été très propre, sans prendre spécialement de risques non plus.
Danilo : Le grand Portugais était encore titulaire dans l'axe gauche et il a très vite été dans le rythme du match, jamais dépassé malgré son attitude de faux lent au démarrage.
Mukiele l'a remplacé et s'est positionné dans l'axe droit. Il a pris un bouillon terrible d'entrée par Tavares et s'est encore loupé sur son second ballon mais il s'est heureusement vite rattrapé. Il a notamment coupé un contre important en seconde période et a réussi à faire parler sa puissance de façon récurrente, malgré un coup-franc excentré donné à un OM à l'agonie en fin de partie. A la relance, il n'a pris aucun risque mais a signé une de ses petites montées balle au pied.
Bernat : Alors que le système à quatre derrière était censé l'aider, le latéral espagnol a été le plus en difficulté des joueurs parisiens, trop souvent dépassé par l'activité ou la vitesse de Clauss et il a même frôlé le penalty sur un tirage de maillot en pleine surface. Bien sûr, Bernat a toujours sa justesse technique et il perd très peu de ballons mais il joue beaucoup en retrait et peine franchement à animer son couloir. Il a à peine existé dans la moitié de terrain adverse, malgré un léger mieux en seconde période, mais la comparaison avec Clauss a fait très mal.
Verratti : Milieu le plus reculé sur le papier, l'Italien a encore une fois été un peu partout sur le terrain mais il a livré un vrai match de coéquipier plus que de maestro comme il en a souvent l'habitude. Forcément impliqué à la relance sans pour autant en assumer seul la charge, il a également été très utile pour sortir du pressing adverse mais n'a pas forcément porté le ballon très haut sur le terrain même si on l'a retrouvé à frapper à en pleine surface. Sa capacité à presser l'adversaire très haut sur le terrain a en revanche été très précieuse puisqu'il provoque le but de la sorte. Il a pourtant peiné durant la première heure à récupérer le ballon dans les pieds adverses.
Fabian Ruiz : Le grand gagnant du passage à un milieu à trois était positionné sur la droite et le gaucher a superbement profité de ce positionnement lui permettant de trouver des passes croisées vers l'intérieur du jeu. Dès les premières minutes, on l'a vu lancer des offensives de belle manière ainsi qu'avoir une vraie présence défensive, notamment dans les duels. Il a un peu disparu dans un second temps mais a signé une grosse dernière demi-heure, se montrant aussi habile balle au pied avec ses passes précises et percées vers l'avant que précieux défensivement avec ses grands compas pour récupérer des ballons. Un mois et demi après son arrivée, l'Espagnol a signé son match référence.
Vitinha : Positionné en milieu relayeur gauche, le Portugais s'est montré très inspiré sur ses premiers ballons et particulièrement juste. Une fois l'OM entré dans le match et parfois même établi dans le camp du PSG, il a eu plus de mal mais est toujours resté ce joueur utile aux autres et à l'activité indéniable, à l'image de sa seconde mi-temps où il a remonté bon nombre de ballons. C'est aussi lui qui a lancé Mbappé sur le but parisien mais il a dans l'ensemble eu du mal à jouer juste dans la partie la plus haute du terrain. Défensivement, il a beaucoup couru pour compenser mais a parfois été un peu lent à coulisser.
Neymar : Le Brésilien était aligné dans un rôle très axial de meneur de jeu et était plus le quatrième milieu que le troisième attaquant. Inspiré dans son jeu de passes à l'image de celle parfaite à Mbappé en première période, il a forcément eu un peu de déchet avec quelques tentatives interceptées mais il a fait mal à l'OM de façon régulière par ses conduites de balle et ses percussions axiales. Ses dribbles ont usé l'adversaire et même fait craquer Gigot. Il a aussi eu l'immense mérite de marquer le seul but du match d'une frappe parfaitement placée mais il a été moins propre dans la surface par la suite. A noter aussi une belle activité défensive, même si moins vraie après la pause. Un gros match au final, dans un rôle qui donne envie d'être revu.
Soler l'a remplacé pour les dernières minutes et il s'est immédiatement mis en action pour presser et gêner la relance.
Messi : L'attaquant argentin revenait dans le onze et celui qui était aligné comme attaquant droit a connu un retour pas simple dans la très physique Ligue 1. Son début de match est compliqué au niveau des duels, Messi semblant étouffé physiquement, et ses frappes ont manqué de puissance pour gêner le gardien adverse. Ses tentatives de passes ont aussi été trop compliquées mais il a peu à peu retrouvé quelques sensations : une bonne prise de balle pour provoquer le coup-franc qu'il envoie superbement sur la barre, quelques passes de génie et un match de reprise très correct au final. A noter en revanche une absence pratiquement totale d'activité défensive, lui qui faisait quelques efforts jusque-là cette saison.
Remplacé par Sarabia en fin de partie qui a forcément été beaucoup plus mobile et impliqué défensivement mais n'a pas réussi sa seule tentative individuelle.
Mbappé : Le très libre attaquant gauche parisien a signé une partie inégale mais loin d'être inintéressante pour autant. Il a été très bien pris par Mbemba et Bailly et sa volonté d'effacer ces monstres physiques par sa vitesse de course n'était clairement pas une bonne idée. Mbappé n'a pas été bien inspiré non plus dans ses frappes de balle avec trop de tentatives où la réalisation technique n'est pas au niveau attendu. Mais ses courses incessantes usent terriblement la défense, ses décalages en pleine surface pour Messi ou Verratti ont abouti à de vraies occasions et il a aussi donné deux belles balles de but à Hakimi et Neymar, le Brésilien transformant d'ailleurs l'offrande. Dans une semaine marquée par des débats sur ses volontés personnelles, sa capacité à mettre les autres en bonne position doit être mise en avant, plus que ses quelques ratés du soir.
