Le PSG a dominé 2-0 le Shakhtar Donetsk sans trembler ce mardi pour la dernière journée de la phase de poules de la Ligue des Champions, retour sur les performances individuelles au cas par cas.
Trapp : Laurent Blanc n'a fait aucun cadeau à Sirigu et l'Allemand a enchaîné dans les buts du PSG. L'ancien de Francfort aura pu retirer un motif de satisfaction de ce match sans enjeu : il termine son troisième match d'affilée sans prendre de but après Angers et Nice, une première pour lui depuis son sans faute du mois d'août. Une sortie réussie loin de ses bois en première mi-temps et un bon arrêt devant Ismaily en fin de match lui ont permis de finir la soirée au sec.
Van der Wiel : Le Néerlandais profitait du turnover et de la volonté de Blanc de ne prendre aucun risque avec Aurier pour retrouver le onze de départ et il n'a pas vraiment convaincu. Il faut souligner qu'il a souvent été seul pour défendre dans son couloir, Taison ayant été le joueur du Shakhtar le plus en vue et ses marquages lâches sur ses prises de balle côté gauche n'y sont pas étrangers. Trop brouillon, il a livré une prestation moyenne.
Marquinhos : Encore un élément défensif moyen côté parisien. Sans être complètement hors sujet, le Brésilien a souvent semblé à la limite, prompt à se jeter au duel et manquant de tranchant dans ses interventions. Le manque de rythme ne peut pas réellement être une excuse concernant un joueur qui a enchaîné deux titularisations et demi depuis la reprise fin-novembre, et son match valide surtout sa première moitié de saison en demi-teinte.
David Luiz : En voilà un qui a rempli sa mission, en tenant son rang avec application, en taulier d'une défense composée d'habituels remplaçants autour de lui. Seule une faute évitable aux abords de la surface parisienne en première mi-temps peut vraiment lui être reprochée, et il aurait pu mettre son camp à l'abri d'une tête de près sur corner mais on retiendra son tranchant et la qualité de son jeu, bien varié entre mi-distance et ouvertures plus allongées.
Kurzawa : Prestation difficile à cerner pour l'ancien Monégasque, pour sa première titularisation avec le PSG en Ligue des Champions. Peu inquiété défensivement par un Marlos peu en verve, il a été capable d'interventions sécurisantes pour soulager son arrière-garde, glissant même beaucoup (trop ?) dans l'axe au fil du match et laissant parfois de l'air à son vis-à-vis ukrainien. Lors des phases de possession parisiennes, on l'a senti plein de bonne volonté et il a souvent su lancer le mouvement mais, sauf blessure, on risque de ne pas le revoir en C1 cette saison. A noter également un bel impact sur tous les duels, tant défensifs qu'offensifs.
Rabiot : Après sa sortie bien mal à propos diffusée dans Téléfoot et malgré la colère palpable de son coach, le petit Adrien enchaînait à un poste de milieu devant la défense plutôt inhabituel et il n'a pas complètement assumé ses propos, avec une performance un peu scolaire. Sans doute que son rôle de bouclier devant la défense l'a contraint à moins de projections qu'à l'accoutumée mais il a été peu en vue et moyennement énergique au duel.
Stambouli : L'ancien Montpelliérain continue sur sa dynamique de montée en puissance, les minutes accumulées n'étant sans doute pas étrangères à son regain de forme actuel. Généreux au duel et capable de répéter les efforts, il a semblé plus à l'aise dans son jeu vers l'avant. Reste à gagner en consistance dans le dernier tiers du camp adverse, sur des décalages ou des frappes de loin pour s'imposer comme mieux qu'une roue de secours dans la rotation du milieu.
Matuidi : L'international bleu était l'un des trois titulaires à être du onze de départ ce soir et comme les deux autres, il a répondu présent. Volontaire dans les duels, intéressant dans ses relais, tant en position basse que dans les derniers mètres, il a été l'un des artisans du but du 1-0 avec une belle remontée de balle avant de décaler Lavezzi. De l'intensité et de l'application avant de laisser sa place pour une petite demi-heure à Di Maria, qui s'est surtout signalé par un contre très bien emmené sur lequel Zlatan s'est goinfré face au gardien adverse.
Lucas : Le Brésilien est soumis à rude épreuve dernièrement et en dépit d'un bilan positif avec un but, d'une jolie frappe des seize mètres, et une passe décisive d'un ballon bien prolongé de la tête, il n'aura pas fait taire ses détracteurs sur sa contribution d'ensemble au jeu. Charger l'ancien de Sao Paulo alors qu'il a été plus que décisif n'a rien d'un plaisir mais il a régulièrement agacé ses coéquipiers, et son capitaine en tête, de par ses imprécisions, ses choix calamiteux dans les derniers mètres et son jeu trop prévisible. On préfèrera quand même retenir le positif ce soir. Le très jeune Nkunku l'a remplacé pour ses premières minutes en professionnel pour la toute fin de partie.
Lavezzi : Encore une prestation paradoxale de la part d'un habituel remplaçant qui ne s'est pas vraiment démultiplié pour faire douter son coach dans ses choix mais qui n'a pas totalement démérité. Loin de multiplier les efforts et encore plus loin de quitter le terrain fâché dès la 65ème minute, il a toutefois fait montre d'une intelligence de jeu pas forcément habituelle et de bonnes facultés d'accélération du jeu en position de faux ailier gauche. Le fantôme du cadavre de Cavani, mi-gênant mi-transparent, l'a remplacé pour le dernier tiers.
Ibrahimovic : On termine avec le patron, dont l'implication dans un match sans enjeu a été rafraichissante. Propre techniquement, très mobile et autoritaire au duel, il a mis un peu de temps à régler la mire, gâchant ses deux premières opportunités nettes face au gardien du Shakhtar mais la troisième fut la bonne pour le 2-0, d'un tir placé de près. Avant cela, il avait bien décalé Lucas pour l'ouverture du score et on attend maintenant la même chose que chaque saison à l'orée des matchs à élimination directe, à savoir que le Suédois nous fasse profiter de ses belles dispositions automnales au moment du printemps.
