Le PSG a dominé Manchester United 2-0 pour son dernier match de préparation avant le Trophée des Champions. Voici les points à retenir de la rencontre.
Avec les onze mêmes que pour le Trophée des Champions ?
Le onze de départ aligné par Laurent Blanc et bouleversé dès la pause ressemblait fortement à ce que le coach parisien pourrait aligner samedi prochain face à l'OL : beaucoup de joueurs présents depuis longtemps dans le groupe et donc déjà en forme, un seul Sud-Américain aligné (Thiago Silva, qui n'est pas n'importe qui) et plus globalement un onze de départ dans la continuité des matches précédents. Si la titularisation de Silva face à l'OL n'est pas forcément évidente, mettre une nouvelle fois Aurier en défense centrale avec lui ou encore aligner Augustin au coup d'envoi plutôt qu'un Cavani qui a besoin de temps de jeu semblent être des signaux forts en prévision du match face à l'OL. Et ce n'est pas forcément un hasard si les joueurs qui sont sont vite sortis sont ceux dont les besoins en temps de jeu sont moindres (Maxwell, Aurier, Van der Wiel, Augustin), le match suivant arrivant dans moins de trois jours.
Un jeu en partie contrarié par les Anglais
Il ne faut pas le cacher, le score de 2-0 à la pause en faveur des Parisiens était plutôt bien payé et Manchester United avait même plutôt pris l'ascendant jusqu'au but de Matuidi qui leur a coupé les jambes. La réalisation n'ayant jamais remontré le hors-jeu sifflé à Mata qui lui a valu de voir son but annulé juste avant l'ouverture du score, on peut même dire que le PSG a été un peu mis en difficulté durant cette première demi-heure. Avec un Verratti trop seul à la manoeuvre, Paris n'arrivait pas à poser son jeu et il a fallu qu'Ibra redescende très bas pour offrir un appui technique de qualité afin que le PSG se mette un peu en place durant cette partie du match. Avec deux hommes seulement pour jouer contre une équipe du calibre de Manchester United, c'était un peu trop peu et ce n'est d'ailleurs pas mentir que de dire que Motta a manqué à cet instant de la partie, notamment de par sa maîtrise technique, le PSG perdant bien trop de ballons autour de la ligne médiane pour aller inquiéter les Red Devils. Pour autant, l'ouverture du score de Matuidi a fait le plus grand bien et le PSG a alors déroulé, à l'image du superbe second but, construit par un Zlatan multi-tâches. La deuxième mi-temps a ensuite été parfaitement gérée, MU se créant même moins d'occasions qu'en première tandis que le PSG s'en offrait un nombre conséquent.
Paris enfin face à une équipe plus en forme ?
Les premiers matches de la préparation avaient vu le PSG affronter des équipes souvent moins en forme qu'elle, à l'image d'une Fiorentina complètement dépassée ou d'un Chelsea sur les genoux en dix minutes à peine. Pendant la première partie de la rencontre, on a eu le sentiment inverse pour la première fois de la préparation avec des Anglais beaucoup plus saignants et mettant en difficulté les Parisiens. Le pressing des très vifs Red Devils dans le camp des Parisiens était notamment très payant alors que la capacité à s'en sortir dans son camp est ordinairement une des grandes forces du PSG. Cette domination physique a petit à petit disparu et MU a même passablement coulé en seconde période en laissant le PSG s'installer dans sa routine mais cette première demi-heure permet au moins de mesurer à quel point l'écart de préparation athlétique peut faire la différence à ce moment de la saison.
Stambouli, au fur et à mesure
S'il est un joueur dont la performance a collé à la physionomie du match, c'est bel et bien Benjamin Stambouli. Bousculé en début de rencontre et obligé de se concentrer sur ses tâches défensives plutôt que sur la construction du jeu, il est petit à petit entré dans son match et a commencé à imposer sa patte, devenant un réel point d'appui pour son équipe dans toutes les phases du jeu. De faire-valoir de Verratti, il n'est pas non plus devenu l'égal mais au moins une solution pour le joueur et ce n'est pas un hasard si les Mancuniens ont multiplié les fautes sur l'ancien joueur de Tottenham. Les premières fautes ont été suite à des duels disputés, les dernières pour casser des contres que lançait le joueur, et c'est probablement dans ce retard que prenait les adversaires face à lui qu'on peut le mieux mesurer la montée en puissance du joueur, impeccable en seconde période jusqu'à sa sortie.
Aurier, central en apprentissage
Serge Aurier a une nouvelle fois été aligné en défense centrale, cette fois-ci avec Thiago Silva, et le latéral droit parisien continue donc son apprentissage du poste avec sa fougue qui le caractérise. Une nouvelle fois, il y a eu du très bon, notamment quelques duels avec les attaquants de MU où ceux-ci ont fait connaissance avec la puissance de l'Ivoirien, mais aussi du déchet. Tous les placements n'ont pas été parfaits et Aurier a parfois dézoné plus que de raison, offrant des espaces à ses adversaires directs. Surtout, il a pris beaucoup de risques dans la relance, lui qui se retrouve rarement dans cette position quand il joue arrière latéral. Si Paris s'en est sorti sans dommages, il a parfois eu chaud avec quelques choix de jeu qu'il devra corriger à l'avenir. Mais quand on voit la prestation de la défense centrale adverse, on relativise vite les petites bourdes d'Aurier pour apprécier le fait que le quatrième choix de l'effectif à ce poste soit à ce niveau-là.
Des couloirs assez peu exploités
Si le premier but vient d'une ouverture de Lucas depuis la gauche et le deuxième d'un centre de Maxwell qu'Ibra reprend bien, les couloirs du PSG auront été occupés de façon peu constante et il est difficile de nier que le meilleur joueur de côté du match aura été le latéral droit mancunien Matteo Darmian, ce dernier rattrapant bon nombre de situations défensives et affichant une superbe présence offensive. Son alter ego du PSG Gregory Van der Wiel aura quant à lui été en difficulté, Marquinhos sera un peu mieux durant ses 25 minutes à droite, tandis que Sabaly s'est montré en une occasion. Sur la gauche, cela a été un peu mieux avec la passe décisive de Maxwell et son habituelle sobriété tandis que Lucas, Augustin puis Cavani n'ont pas forcément très bien su s'impliquer dans le jeu et ont parfois paru hors du match. Alors que le jeu du PSG a été plus gêné qu'au match précédent, c'est peut-être cette sous-utilisation des joueurs de couloir qui peut expliquer cette légère baisse de qualité.
Malgré ces quelques critiques, le PSG aura quand même offert une rencontre de très bonne qualité face à l'équipe qui avait le plus convaincu dans le tournoi jusque là.
