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Que vaut Chelsea à l’extérieur ?

Publié le mardi 17 février 2015 à 11:53
Alors que Chelsea se déplace ce soir au Parc des Princes, retour sur les matches des Blues loin de Stamford Bridge. Quelques tendances se dessinent assez clairement.

Les Blues passent pour un des ogres européens et ce statut n’est pas forcément immérité vu leurs performances depuis le début de la saison. Premiers de leur groupe en Champions League, premiers en Premier League, c’est effectivement une grosse cylindrée. Mais face à un PSG qui n’a plus perdu à domicile depuis 8 ans en Coupe d’Europe, le déplacement ne sera pas forcément facile pour cette équipe.

Seulement deux défaites

La première chose qui choque dans le bilan de Chelsea hors de ses bases, c’est cette stat : deux défaites. En 19 rencontres, c’est peu, surtout quand on sait que les joueurs de Mourinho ont affronté les deux Manchester, Liverpool, Tottenham, Schalke ou encore le Sporting sur leurs terrains. Le bilan global est donc plutôt bon avec onze victoires pour 6 nuls et deux défaites.

Ces défaites ont toutes les deux eu lieu il y a peu, respectivement début décembre à Newcastle (1-2) et début janvier à Tottenham (3-5). C’est à cette période de la saison que le calendrier anglais devient infernal et les deux défaites ont d’ailleurs un point commun : Chelsea avait joué un gros match trois jours plus tôt. C’était un derby londonien contre Tottenham qui avait fatigué les Blues début décembre alors que le déplacement à Southampton avait usé les organismes trois jours avant le naufrage de White Hart Lane.

Chelsea, une garantie de buts

Un autre match est à marquer d’une pierre blanche dans la saison des Blues, celui à Sunderland (0-0). C’est le seul déplacement durant lequel les hommes de José Mourinho n’ont pas marqué. Newcastle, qui avait joué de façon défensive avant de contrer, avait presque réussi l'exploit (victoire 2-1) mais seul Sunderland, équipe modeste de Premier League, a réussi à garder sa cage inviolée cette saison face au monstre offensif qu’est devenu Chelsea. Sur un terrain où le football se joue à l’anglaise, les Blues n’avaient pu faire mieux que 0-0.

Mais ce match reste toutefois une exception car les Blues marquent. Outre les cinq buts passés à Schalke (5-0) ou les trois inutiles sur la pelouse de Tottenham (3-5), tous les autres déplacements des Blues les ont vus marquer, que cela soit sur la pelouse de United (1-1), de City (1-1) ou encore de Liverpool (2-1 et 1-1).

La lecture des résultats ci-dessus montre également que, si Chelsea marque beaucoup, ils encaissent également un nombre conséquent de buts. Et surtout, ils se font très souvent rejoindre au score. Sur tous les matches nuls cités précédemment, les Blues ont ouvert le score avant de concéder un nul, plus la fameuse défaite de White Hart Lane. C’est seulement à partir du moment que les joueurs de Mourinho mettent le deuxième but qu’ils deviennent intouchables.

Trois matches qui illustrent les Blues :

Les scénarios des matches et le profil de Chelsea peuvent être résumés en trois rencontres récentes :

Swansea / Chelsea (0 - 5), 17 janvier 2015

Chelsea marque d’entrée puis arrive à doubler le score rapidement. L’adversaire est alors coincé entre l’envie de repartir de l’avant et la fébrilité liée au début de match raté. Les Blues seront sans pitié : 4-0 à la pause, 5-0 score final et l’impression de voir une machine dérouler.

Le match à Schalke, équipe très faible tactiquement, peut être considéré comme l’équivalent à l’échelle européenne de cette rencontre : défense faible, ouverture du score rapide (2ème minute), ouverture des espaces, punition.

Tottenham / Chelsea (5 - 3), 1er janvier 2015

Le traumatisme de la saison pour Chelsea, le match où les Blues se sont littéralement faits renverser et où certaines faiblesses de Chelsea sont apparues au grand jour. Tout avait pourtant bien commencé avec l’ouverture du score rapide de Diego Costa mais tout a basculé en quinze minutes, de la 30ème à la 45ème, quand Tottenham va marquer trois fois, exploitant les manques de Chelsea dans certaines zones.

C’est tout d’abord Kane qui se dépêtre trop facilement de Fabregas et Matic aux abords de la surface pour frapper. Ensuite, les Spurs vont profiter des mauvais replis des ailiers pour doubler la mise par Danny Rose, le latéral gauche présent pour conclure de près. La deuxième mi-temps voit Tottenham marquer encore deux buts, avec Gary Cahill en grande difficulté et toujours cette zone faible défensivement devant la défense.

A l’issue de ce match disputé avec Matic et Fabregas comme milieux défensifs, Mourinho décide de ne plus aligner ce duo lors des matches compliqués à l’extérieur. Dès la mi-temps, il fait d’ailleurs passer Fabregas en 10 pour faire entrer Ramires à côté de Matic. Désormais, ce sera Matic/Mikel à l’extérieur devant la défense, deux joueurs avec une vraie culture du duel.

Liverpool / Chelsea (1 - 1), 20 janvier 2015

Après la claque reçue à Tottenham, Chelsea s’était rassuré à Swansea (cf ci-dessus) et tout partait bien à Anfield pour les Blues avec l’ouverture du score de Hazard en première période. Jusqu’à l’heure de jeu, Chelsea est impérial, gérant parfaitement les assauts des Reds. Et puis, l’édifice a craqué, une nouvelle fois. Sterling a pris le ballon plein axe, a profité de quelques fausses pistes pour s’enfoncer dans la défense et est allé marquer. Et là, durant la folle demi-heure qui a suivi, on a revu le Chelsea de Tottenham, dépassé dans les duels, fébrile derrière, perdu entre son allant offensif de cette saison et son ADN défensif de l’an passé.

En une action et ce qui a suivi, Liverpool a rouvert la voie creusée par Tottenham, celle d’une équipe finalement parfois un peu juste défensivement. Et, de façon plus inquiétante pour les Blues, c’est avec son milieu renforcé Matic/Mikel qu’ils avaient sombré durant la dernière demi-heure. Ce match nul heureux avait d'ailleurs vu la remise en question de Gary Cahill se confirmer, au profit de Zouma.

Aujourd’hui, sachant que Mikel est absent et Fabregas incertain, la piste de Ramires pour accompagner Matic prend de l’épaisseur quand on retrace le parcours des Blues à l’extérieur depuis quelques mois. Mais avec Ramires, ce n’est pas pour autant que les Blues seront intouchables derrière. Et David Luiz n’est plus là pour sécuriser la zone…


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