Le PSG s’est imposé 1-0 à Montpellier ce vendredi et s’offre sa troisième victoire en trois matches de L1. Que retenir de ce court mais précieux succès ?
Le changement de système pour Pastore
Pour remplacer Verratti, absent, Laurent Blanc avait finalement décidé de changer légèrement son système pour placer Javier Pastore dans une position de numéro 10, avec Motta et Matuidi réellement derrière lui, même si, logiquement, les besoins de la construction ont parfois placé Matuidi et Pastore pratiquement sur la même ligne. L’entrée de Rabiot à la place de l’Argentin a complètement modifié ce plan de jeu et le jeune milieu parisien s’est retrouvé dans un rôle compliqué de milieu relayeur droit, poste qu’il n’a d’ailleurs que très partiellement occupé. Le système n’a pas donné grand-chose de positif et c’est même Lucas qui a équilibré la chose en se positionnant de façon plus axiale, pratiquement comme un n°10, en deuxième période. Bref, Paris a encore du travail pour remplacer Verratti et Pastore mais il y a toutefois peu de chances qu'il se retrouve encore une fois sans ces quatre joueurs les plus créatifs (Pastore, Verratti, Ibrahimovic et Di Maria).
Le très bon niveau de la défense parisienne
Quatre matches officiels pour le PSG, zéro but encaissé et, après plus de 300 minutes de jeu, enfin une réelle occasion franche pour l’adversaire quand Bensebaini a claqué une belle tête au second poteau que Kevin Trapp a sorti. Deux éléments sont toutefois à noter : l’occasion vient du jeu aérien et est sur coup de pied arrêté. Déjà, contre le Gazélec, c’est de la tête que Pujol avait été le plus dangereux, symbole d’une domination aérienne moins impressionnante que celle au sol. Et un coup de pied arrêté implique toute l’équipe, pas seulement la défense. En revanche, quand Aurier sauve devant sa ligne après que Maxwell ait été éliminé ou réussit un tacle en pleine surface, cela montre aussi à quel point une simple percussion peut faire mal. Et, par opposition, à quel point la performance de la défense est immense depuis le début de la saison, dans le sillage d’un Thiago Silva revenu à un niveau incroyable.
Vers un schéma de match à l’extérieur ?
Si Lille sépare Montpellier de près d’un millier de kilomètres, les deux adversaires ont opposé au PSG une résistance plutôt similaire et le schéma du match s’est un peu répété. En première période, l’envie montpelliéraine a bousculé Paris et perturbé la construction du jeu, forçant le PSG à abuser d’un jeu long sans réussite. La 2ème période aura également vu l’adversaire y croire puis sombrer subitement suite à l’ouverture du score, Paris verrouillant alors complètement la rencontre et empêchant tout espoir de retour des adversaires. En fin de match, il faut d’ailleurs noter que les Parisiens étaient systématiquement plus frais que leurs adversaires. Pour autant, les Montpelliérains ont mieux su bousculer les Parisiens mais ont largement pêché dans le dernier geste. L’AS Monaco saura-t-elle aller jusque-là lors de la prochaine journée, histoire de vraiment mettre en difficulté les Parisiens ?
Le jeu mi-long du milieu de terrain quand il est bloqué
Durant cette première période bien compliquée, on a retrouvé un des marqueurs de jeu les plus caractéristiques des difficultés parisiennes, l’abus de jeu mi-long du milieu de terrain pour trouver les attaquants. Car, si Verratti ou Motta en font régulièrement une arme de par la précision de leurs pieds, ce n’est pas forcément le cas de l’ensemble de l’effectif et cette façon de jouer s’apparente souvent à une difficulté à trouver un relais entre les milieux et les attaquants. En seconde période, quand Lucas a été ce fameux relais, le jeu du PSG est tout de suite devenu plus dangereux car mieux construit et moins soumis à l’important déchet lié à l’allongement des passes. Pour autant, ce problème d’appui dans la zone des 30m adverses pourrait bien être résolu avec les retours prochains de Pastore, Zlatan Ibrahimovic ou Angel Di Maria, trois joueurs capables de tenir et de faire vivre le ballon en zone haute.
