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Reims/PSG (1-1), les performances individuelles

Publié le samedi 19 septembre 2015 à 23:32 par Iaro
Le PSG n'a pu faire mieux que 1-1 à Reims, un moindre mal vu le scénario du match. Retour sur les prestations individuelles des joueurs parisiens.

Trapp : De retour aux joutes hexagonales après une prestation face à Bordeaux huit jours auparavant dont il n'a pas fini d'écouter parler, le portier allemand en est revenu à une configuration de match plus habituelle. Peu sollicité par une équipe rémoise dominée, il a capté quelques ballons sur lui et a été passable dans les autres compartiments du jeu. Pas serein sur une sortie avant le repos sur lequel il subit une faute, pas impérial au pied sur une action qui a rappelé sa bourde face à Khazri, il n'a pas fait taire les sceptiques. Sur le but, il fait le choix de sortir au devant de de Préville, sans réussite puisque les défenseurs parisiens n'assurent pas leur marquage, et donc sans être décisif mais sans que sa responsabilité ne soit engagée de façon critique.

Van der Wiel : Le latéral néerlandais enchaînait sa seconde titularisation en quatre jours, en même temps qu'il fêtait sa première en championnat cette saison. Très haut dans son couloir, il n'a jamais vraiment su apporter le danger malgré plusieurs centres, pour la plupart exécutés avec peu de bonheur. Moins en vue que mardi face à Malmö, ce n'est pas sa prestation en terres champenoises qui va bousculer la hiérarchie au poste de latéral droit, même s'il enchaînera mardi face à Guingamp au bénéfice de la nouvelle suspension d'Aurier. A signaler un bon sauvetage à la 19ème face à Kyei, en revanche il est un peu loin de de Siebatcheu sur le but rémois.

Thiago Silva : On avait largement souligné le début de saison canon de l'ancien du Milan AC. Il a été l'auteur d'une prestation plus contrastée ce soir, alors que sa paire avec Marquinhos face à Bordeaux n'avait déjà pas été imperméable huit jours plus tôt. Il a été trompé par de Préville à la 19ème minute, qui lui a chipé le ballon alors qu'il tentait de couvrir une sortie de but, sans conséquence mais le ton d'une soirée pas forcément impériale était déjà donnée. Son goût modéré pour le duel a parfois mis son camp en difficulté mais son sens de l'anticipation a souvent soulagé son camp. Sur le but de Siebatcheu, il tente de sortir sur de Préville alors qu'il marquait au départ Kyei, pas forcément avec bonheur puisque l'angle du passeur était au départ assez fermé.

Marquinhos : On avait déjà souligné ses quelques difficultés face à Bordeaux et le Brésilien n'a pas forcément relevé la barre ce soir. Parfois loin de son vis-à-vis, on peut notamment citer Kyei qui lui a complètement faussé compagnie à la 73ème, heureusement pour placer une tête sans puissance captée par Trapp. Sur le but de Siebatcheu, il sort sur l'aile gauche cadrer le porteur, sans réussite au vu de la conclusion de l'action, au coeur d'un axe qu'il avait déserté, quelques secondes plus tard. Il confirme son goût pour les jaillissements et le dépassement de fonction mais la réussite dans ce domaine n'est pas encore au rendez-vous. Par ailleurs, il a été complémentaire de Thiago Silva dans la relance et il aurait pu marquer, sur corner à la 59ème, d'une tête repoussée par Placide. S'il veut bousculer la hiérarchie à son poste, lui aussi doit faire plus.

Kurzawa : C'était la première du transfuge de Monaco dans le onze titulaire et s'il a évolué globalement un peu plus bas sur son aile gauche que Van der Wiel à droite, il a apporté davantage de danger. Sa relation avec son relayeur gauche, Pastore ce soir, est à parfaire puisque certains de ses bons appels n'ont pas été servis mais il a apporté de la présence et du danger, et a obtenu une demi-douzaine de cornes sur des centres contrés. Il sert bien Pastore, qui marque avant d'être signalé hors-jeu à la 14ème, puis Lavezzi qui pique sans réussite à la 18ème. Il a légèrement baissé de pied après le repos et n'est pas impérial sur le but puisque sa tentative de talonnade a été contrée par de Préville mais pour une première, on retiendra ses intentions et son volume de jeu.

Stambouli : Encore un qui faisait ses débuts en tant que titulaire avec le PSG et sa bonne prestation d'ensemble est à célébrer. En première mi-temps, son impact au duel, particulièrement aérien, et la simplicité qu'il a mis dans son jeu, en peu de touches et balle et vers l'avant, ont séduit. Après le repos, il a semblé plus en retard au duel et parfois à la faute, comme sur ce coup d'épaule sur de Préville à la 67ème. Egalement moins souverain dans ses choix d'orientation, il n'en est pas moins sorti avec les honneurs au profit de Matuidi à la 76ème. Le relayeur gauche parisien, déjà moins en vue depuis la reprise de septembre, est entré dans un rôle obscur, certes au sein d'un collectif peu organisé, et on ne retiendra que son carton jaune de la 80ème pour une obstruction sur Diego et sa contribution facultative sur le but de Reims. 

Verratti : Il ne faut jamais se contenter de peu avec le joyau italien du PSG, et c'est dans cette logique qu'on peut considérer qu'il a légèrement déçu ce soir. Comme souvent recordman du match de ballons touchés (127), il en a perdu très peu mais n'a pas pour autant su apporter le danger qu'on attend de lui. Son jeu a manqué de verticalité et il a souvent multiplié les touches de balle, se coupant d'opportunités dans les espaces, bouchés par des locaux prompts à protéger leur axe. A signaler qu'il a tiré deux fois au but, chose très rare, sans doute en conséquence des propos d'Antonio Conte il y a peu, et de son refus de tir en bonne position mardi contre Malmö. Il a d'abord alerté Agassa à la 7ème, sans danger pour le portier rémois, avant de mettre Placide en difficulté à la 62ème, finalement sans conséquence suite à un second ballon non cadré par Ibrahimovic. 

Pastore : A l'inverse, on a plutôt envie d'être indulgents avec l'Argentin, qui a franchi la barre des 45 minutes et qui a disputé l'intégralité de la rencontre pour la première fois de la saison. La condition physique de l'ancien de Palerme a été à la base de sa saison dernière réussie et forcément, le Flaco a parfois disparu des débats. Très souvent recherché par ses coéquipieirs, il a néanmoins créé pas mal de situations et de décalages, marquant de la tête mais signalé hors-jeu de peu à la 14ème, trouvant Ibrahimovic dans de bonnes positions (47ème, 56ème) ou servant Cavani d'une louche pour l'égalisation à la 84ème. Pas de quoi sortir le champagne mais il a su peser, par moments, et être décisif, même si ses prises de risque l'ont conduit à perdre des ballons (6, record du match), et on aurait aimé qu'il évolue plus haut et prenne la pointe quand Ibrahimovic décrochait.

Lucas : Le Brésilien, paradoxalement sur une bonne spirale en sélection puisqu'il a participé aux deux derniers rassemblements de la Seleçao, est dans une situation compliquée en club. Il n'a pas saisi sa chance en août et sa situation ne va pas s'arranger entre l'arrivée de Di Maria, le retour de Pastore et la forme intéressante de Lavezzi. Ce soir, on attendait énormément de sa faculté d'élimination au coeur d'un match où les Parisiens ont peiné à faire des différences, et il n'a pas répondu aux attentes. Jamais dans les bons coups, son corner pour la tête de Marquinhos à la 59ème ne sauve pas une prestation triste, écourtée par son remplacement par Cavani. En une demi-heure, l'Uruguayen a touché le maigre total de onze ballons, mais cela a suffi pour être au départ et à la conclusion de l'égalisation, d'une volée bien exécutée. Efficace et salutaire.

Lavezzi : L'ancien de Naples semble être sur une bonne spirale et le turn-over opéré par Blanc lui offrait une chance de confirmer ses bonnes dispositions. D'abord plutôt à l'aise au cours d'une première demi-heure ou ses relais et sa faculté à se positionner entre les lignes ont fait du bien, il aurait même pu ouvrir le score d'un piqué, contré mais de toute façon non cadré, à la 18ème. Il a baissé de pied par la suite, comme souvent l'an passé quand il a démarré les matchs, et sa seconde période ne l'a pas vraiment relancé. Pas inintéressant mais pas indispensable. Di Maria l'a remplacé pour les trente dernières minutes et l'Argentin n'a pas rassuré sur sa régularité, après un match décevant contre Bordeaux puis une prestation étincelante contre Malmö. Il a voulu trop en faire, s'est compliqué et n'a jamais fait les différences qu'on attendait de lui.

Ibrahimovic : Le Suédois a eu le mérite de reconnaître qu'il aurait dû marquer ce soir. Pensait-il, en particulier, à sa tête inexplicablement non cadrée face au but vide à la 62ème ? L'ancien du Calcio italien revient lui aussi de blessure et ce paramétrage, couplé à son âge, est à prendre en considération. Peu dominant physiquement, il a largement déjoué en première mi-temps, entre opportunités gâchées et transmissions mal assurées. Il s'est plutôt mieux comporté après le repos, élément encourageant dans l'optique de son retour en forme, mais ses meilleures inspirations dans le jeu n'ont pas effacé son inefficacité à la finition. Au moins a-t-il participé au but à sa façon en poussant légèrement un défenseur rémois qui ne faisait pas action de jeu. Le grand attaquant parisien doit maintenant enchaîner sans pépin et retrouver du rythme pour chasser les doutes.


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