C'est un Diego Simeone lucide et réaliste sur l'écart de niveau entre son Atlético et le PSG qui s'est confié en conférence de presse à l'issue de la victoire 4-0 des Parisiens dimanche lors du choc du groupe B de la Coupe du monde des clubs. Voici les propos de l'Argentin en intégralité, traduits par nos soins.
Quelle est votre analyse du match ?
« Ils ont joué d’une manière qui ne nous a pas permis de nous sentir bien dans le match »
« Nous n’avons pas joué comme nous l’aurions dû. Ils ont vraiment réalisé un très bon match. Ils ont joué d’une manière qui ne nous a pas permis de nous sentir bien dans le match. Quand nous récupérions le ballon, nous n’arrivions pas à combiner pour nous sortir de leur pressing et créer autant d’attaques que nous l’aurions espéré. Quand nous avons réussi à le faire sur l’occasion de Griezmann, leur gardien a réalisé un très bel arrêt et sur le contre suivant, ils réussissent à marquer le 2-0. La puissance qu’ils ont dégagée lors de ces deux tirs en première mi-temps a vraiment fait la différence en terme de résultat. En seconde période, je trouve que nous avons pu rééquilibrer un peu la situation. Je pense que l’entrée de Koke nous a permis de remettre davantage le pied sur le ballon pour que l'équipe puisse sortir du pressing et de l'intensité que l’adversaire nous a imposés avec maîtrise. Nous sommes revenus à 2-1 mais l'arbitre a décidé de ne pas compter ce but. Après cela, tout s’est compliqué et l'expulsion de Clément (Lenglet) a généré davantage de désordre. Il est normal qu'un très bon adversaire, tel que le Paris Saint-Germain, avec de très jeunes joueurs, avec des joueurs qui créent des déséquilibres, surtout sur les côtés, en profite pour plier le match en leur faveur. »
Êtes-vous inquiet de ce que votre équipe n'a pas bien fait aujourd’hui ou avez-vous vu retenu des éléments plus positifs pour la suite de la compétition ?
« L’autre équipe était meilleure, elle était supérieure, elle ne nous a pas laissé le temps »
« En termes d’intention et d'engagement, j’ai vu une équipe qui a répondu présente, qui voulait vraiment gagner. Ensuite, l’adversaire ne lui a pas permis de le faire mais la volonté était là. Ce n’est pas que les joueurs n’ont pas essayé, c’est qu’ils n’ont pas réussi. L’autre équipe était meilleure, elle était supérieure, elle ne nous a pas laissé le temps, elle nous a pressés, elle nous a privés de ballon, elle ne nous a pas laissé sortir du pressing qu'elle nous mettait avec beaucoup d'intensité et nous n'avons pas su surmonter ces situations. Mais je comprends et je vois que l'équipe a tenté de rivaliser malgré la lourde défaite 4-0, qui peut aussi s’avérer importante pour la suite. Cela oblige clairement à obtenir de bons résultats à chaque match. »
La défaite est évidemment dure à encaisser, mais êtes-vous un peu remonté contre l'arbitre pour ces petites choses qui auraient pu vous aider, à certains moments précis, à reprendre un peu plus le dessus dans ce match ?
« Non. Je pense qu'après 14 ans, je n’ai plus envie de parler des arbitres. Ça suffit. Je suis fatigué. »
C’est valable pour les deux équipes mais ne pensez-vous pas que ce soleil de plomb dans le stade aujourd’hui vous a un peu empêchés d'entrer dans le rythme auquel vous êtes habitués, surtout en Europe, où il est rare de voir ce genre de températures ?
« Honnêtement, ils proposent un très beau jeu »
« Oui. On connaît ça en début de saison, quand on joue en août (en Espagne), avec des chaleurs similaires. Mais honnêtement, la chaleur n’est pas une excuse. Au contraire, elle touche les deux équipes, tout comme le rythme lent sur le terrain. Ils ont mieux joué que nous. Ils ont su développer leur jeu en combinaison avec des joueurs très jeunes qui l’exécutent très bien, je le répète, et avec des latéraux qui créent beaucoup de déséquilibres. Honnêtement, ils proposent un très beau jeu. C’est ce qui leur a évidemment permis de gagner la Ligue des Champions, le championnat (français) et la Coupe de France. Et ils sont en très grande forme. De notre côté, je pense que nous aurions pu mieux faire mais que ce que nous avons fait de mieux n'était évidemment pas suffisant pour rivaliser. »
