Gêné en première période puis dominant en seconde, le PSG est reparti de Bilbao avec un match nul sans but, puni par son inefficacité devant le but adverse. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Safonov : Le Russe a enchaîné dans le but parisien et il a de nouveau livré une partie impeccable dans l'ensemble, serein et appliqué sur pratiquement tout ce qu'il a eu à faire. En termes d'arrêt, il n'en a fait qu'un seul, sur un coup-franc vicieux bien claqué, mais il a assuré pour le reste avec une bonne présence dans les airs ou loin de sa ligne de but lorsque c'était nécessaire. Avec ses pieds, il a fait au plus simple dans le jeu court, gérant parfois des situations compliquées, mais a manqué de précision quand il a fallu allonger.
Zaïre-Emery : Toujours sur le côté droit, le latéral est monté en puissance tout au long du match, même s'il avait rapidement été l'auteur de la première frappe du match. Le début de rencontre l'a pourtant vu être un peu coincé sur son côté face au pressing adverse et il s'est beaucoup retrouvé à défendre, étant d'ailleurs averti au passage. Mais il a bien fini la première période, donnant une passe qui aurait dû être décisive à Mayulu. Sa seconde période a été impressionnante dans le volume, avec une présence importante des deux côtés du terrain qui s'est manifestée, entre autres, par une frappée puissante déviée d'un rien par Simon et un gros duel gagné face à Nico Williams.
Marquinhos : Titulaire et parfois gêné par l'agressivité basque permanente, il a dû quitter la partie dès la pause pour un problème musculaire mais avait été salement touché à la cheville auparavant. Concernant sa prestation, il a dans l'ensemble assuré défensivement, bien que parfois un peu léger dans les duels, mais il a eu bien du mal à être précis et entreprenant à la relance.
Zabarnyi est entré à la mi-temps, évidemment poste pour poste, et il a lui aussi vécu une mi-temps plutôt tranquille défensivement vu que les offensives de Bilbao étaient rarement bien ordonnées. L'Ukrainien, qui a donc joué avec le Russe Safonov, a parfois eu une attitude étrange sur quelques duels aériens, mais s'en est sorti sans faire d'erreurs. Avec le ballon, il a donné quelques passes intéressantes vers le côté droit mais a surtout beaucoup cherché au plus près de lui.
Pacho : L'Equatorien a signé un match comme il sait si bien les faire, à savoir discret défensivement mais pourtant terriblement efficace et repoussant tout ce qui se passe dans sa zone. Les Basques l'ont sollicité sur des centres ou du jeu direct et le ballon est souvent reparti dans ses pieds ou repoussé dans une zone moins dangereuse, avec quelques interventions de haut niveau. Avec le ballon, à l'exception de quelques passes bien senties vers le côté gauche, il a été minimaliste.
Nuno Mendes : Finalement titulaire et visiblement pas gêné physiquement, le Portugais s'est toutefois évertué à se concentrer sur ses tâches défensives plutôt que de se lancer vers l'attaque alors qu'il a pourtant pu faire quelques jolies différences une fois lancé vers l'avant. Techniquement, il n'était pas dans un très bon jour, avec quelques pertes de balle inhabituelles, et son manque de rythme a bien failli coûter cher en fin de partie puisque Mendes a fini épuisé, multipliant les erreurs.
Vitinha : Bien que très calme et mobile face au pressing impressionnant des Basques en première période, la sentinelle parisienne a souffert comme les autres, disparaissant sur de longues séquences et ratant quelques passes d'ordinaire dans ses cordes. En seconde période, il a haussé le curseur et cela a fait du bien à son équipe forcément, se décalant parfois très à gauche pour aider à repartir de l'arrière. Défensivement, il a aussi été meilleur.
João Neves : Aligné sur un côté droit qui n'a pas vraiment fonctionné pendant une large partie du match, le jeune Portugais a eu du mal à encaisser l'énorme agressivité adverse, peinant à trouver des solutions autour de lui pour faire avancer le ballon comme il le fait habituellement. Il n'a pas été ménagé physiquement non plus, recevant de sacrés coups, mais a aussi su être intéressant sur certaines séquences, notamment lorsqu'il se projette dans la surface pour provoquer un penalty qui était évident. Ses difficultés du jour résument assez bien celles du PSG.
Fabian Ruiz : Le milieu espagnol a livré une partie assez différente de celles de ses partenaires, notamment car il est parvenu dès la première période à être dangereux de par ses déplacements. Prompt à se projeter vers l'avant, notamment dans un demi-espace gauche qu'il a formidablement bien occupé, il a été un poison pour l'animation défensive adverse mais il a pêché dans le dernier geste. Trop de frappes mal cadrées, de petits contrôles pas parfaits et son match s'est retrouvé gâché par ce déchet inhabituel mais qui a coûté cher. Par moments, il a aussi souffert de l'agressivité basque.
Barcola : Aligné à droite au coup d'envoi, il a signé une première demi-heure fantomatique, trop isolé, mais la demi-heure qui a suivi côté gauche a été d'un tout autre bois avec des appels, une vitesse de course et des prises de balle qui ont mis la défense de Bilbao au supplice. Son match bascule malheureusement une dernière fois lorsque sa frappe à l'issue d'une action superbe a fini sur la barre. Il a semble perdre confiance par la suite et sa fin de match est inaboutie.
Ramos l'a remplacé pour la fin de match et il n'a touché qu'un ballon, le dernier du match qu'il n'a pas réussi à transformer en but dans une situation impossible.
Mayulu : Positionné en fausse pointe, le jeune Parisien a peu décroché et il a donc touché un nombre restreint de ballons durant une bonne partie de la grosse heure qu'il a jouée. Mais cela ne l'a pas empêché d'avoir un vrai impact sur la partie. C'est lui qui avait lancé Ruiz d'une belle ouverture sur la première occasion parisienne du match mais c'est surtout lui qui a raté quelques unes des plus grosses opportunités parisiennes, buttant face à Simon après des offrandes de ses partenaires. Dans les duels, il a également été un peu tendre.
Doué l'a remplacé poste pour poste pour son grand retour et il n'a pas vraiment brillé. S'il a donné une passe superbe à Ruiz, il a connu pas mal de déchet concernant le reste, avec pas mal de ballons perdus.
Kvaratskhelia : Sur son côté préférentiel et vite dans le match de par sa relation avec Ruiz, il a peu à peu été dévoré par l'engagement des Basques qui l'isolaient puis le dévoraient dans les duels. Le changement de côté n'a pas eu un effet immédiat mais le Géorgien a signé ensuite un excellent début de second acte depuis le côté droit, multipliant les bons décalages malgré quelques mésententaes avec ses coéquipiers. Il a également monté le curseur dans l'engagement défensif mais cela l'a peut-être épuisé puisque Kvara a vécu une fin de match très neutre après avoir beaucoup donné dans la demi-heure précédente.
