« Attentif » aux promesses électorales des candidats à la mairie de Paris, le PSG reste prudent et focalisé pour le moment sur son projet de construction de nouveau stade à Poissy et Massy.
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient et au PSG, on a appris à se méfier des belles paroles des hommes et femmes politiques. Après avoir longtemps discuté d'un rachat du Parc des Princes avec Anne Hidalgo et ses équipes, le PSG a eu le sentiment de s'être fait berner et d'avoir perdu beaucoup de temps.
Depuis la fracassante annonce de Nasser Al-Khelaïfi en février 2024 sur un futur départ du Parc des Princes, le club travaille d'arrache-pied sur la possibilité de quitter son jardin historique pour construire un nouveau stade ailleurs en Île-de-France qui lui appartiendra et lui permettra de rivaliser économiquement avec ses concurrents européens.
Un candidat à la mairie de Paris relance l'hypothèse d'une vente du Parc des Princes
Toutefois, tant que le PSG n'aura pas construit son nouveau stade, l'option Parc des Princes restera ouverte et à trois mois des élections municipales de mars 2026, le candidat PS à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a relancé le dossier en affirmant mardi dans L'Equipe qu'une vente du stade au PSG était envisageable en cas d'élection.
« Oui, maire, la vente est une option que je proposerai au Conseil de Paris », a déclaré dans L'Equipe l'ancien adjoint d'Hidalgo, là où ses concurrents aux élections ont jusque-là simplement fait part de leur volonté de voir le PSG rester au Parc des Princes, sans promettre toutefois de soumettre au Conseil de Paris la vente du stade.
Le PSG « attentif » aux promesses électorales, mais...
Cette sortie d'Emmanuel Grégoire a en tout cas eu le mérite de réveiller l'hypothèse de voir le PSG renouer le dialogue avec la future équipe municipale, mais n'a visiblement pas bouleversé la feuille de route du club. « Le club est attentif aux différentes déclarations qui émergent dans le cadre de la campagne des municipales, a ainsi réagi le PSG dans un communiqué envoyé à la presse. Ces prises de parole témoignent d’une dynamique réelle autour de notre projet et traduisent également un intérêt fort pour l’avenir du Paris Saint-Germain. »
Mais si le PSG tend l'oreille, il a rappelé que son projet de « donner une nouvelle dimension à notre enceinte sportive exige, par son ampleur et sa complexité, un cadre institutionnel stabilisé et un calendrier de travail sérieux et méthodique. C’est la démarche que nous suivons aujourd’hui à Massy et à Poissy, où des moyens importants ont été engagés par le club et nos partenaires locaux pour étudier ces sites. Ces études se poursuivent avec rigueur et elles restent notre priorité. »
Le choix entre Poissy et Massy après les élections
Le PSG a en effet ciblé depuis plusieurs mois Poissy, où se situe déjà son nouveau centre d'entraînement, et Massy pour y installer son futur stade et son fameux « PSG Land », un terme peu apprécié au club d'ailleurs. L'idée serait de trancher à l'automne 2026 entre l'un des deux sites, mais d'ici-là, les élections municipales auront eu lieu et Paris aura un nouveau ou une nouvelle maire. De quoi changer la donne ?
Comme le souligne Le Parisien, les promesses d'Emmanuel Grégoire, qui est encore loin d'avoir été élu, comportent encore beaucoup de zones d'ombre et de conditions. Dans son entretien accordé à L'Equipe mardi, le candidat PS restait par exemple flou sur la valeur du Parc des Princes en cas de vente, ce qui est pourtant un élément clé et qui a divisé Anne Hidalgo et le PSG. L'ancien adjoint se disait aussi farouchement opposé au naming du stade, une pratique pourtant courante au sein des grands clubs européens et qui rapporte plusieurs millions d'euros par saison.
« Notre responsabilité est d’assurer l’avenir du Paris Saint-Germain dans un cadre clair, réaliste et durable », a résumé le PSG dans son communiqué transmis à la presse. Une manière de dire qu'une vente du Parc des Princes reste encore un scénario très incertain aujourd'hui, même si le projet de futur stade n'est pas forcément beaucoup plus simple et toujours en phase d'étude à ce stade, sans mauvais jeu de mots.
