Revenu de sa blessure au mollet depuis trois matches, Ousmane Dembélé joue pour le moment avec le frein à main et évite les courses à haute intensité et les percussions. Une attitude qui a pu surprendre les observateurs, mais qui est voulue par le joueur comme par les différents staffs du PSG. Explications.
Victime d'un syndrome grippal, comme révélé lundi soir par Le Parisien, Ousmane Dembélé est incertain pour le match Bilbao/PSG de ce mercredi soir en Champions League, même s'il sera probablement du voyage. Alors qu'il avait une petite chance de démarrer la rencontre, il devra vraisemblement se contenter, au mieux, d'une entrée en cours de match à San Mamés, comme depuis son retour de blessure.
Blessé à la cuisse droite avec les Bleus le 5 septembre dernier, Ousmane Dembélé avait effectué son retour à Leverkusen le 21 octobre (avec un but à la clé) avant d'entrer en jeu contre Brest puis de démarrer contre Lorient, un match au cours duquel il avait ressenti des douleurs. Entré en jeu ensuite contre Nice, avec là aussi des douleurs, il avait été titularisé dans la foulée face au Bayern Munich le 4 novembre, avant de rapidement sortir du terrain en raison d'une blessure au mollet cette fois.
C'est dans ce contexte que Luis Enrique déclarait avant le retour de Dembélé face à Tottenham qu'il comptait gérer son deuxième retour de blessure de la saison avec plus de prudence que la première fois : « Chaque fois qu'il y a un retour d'un joueur blessé, c'est difficile de savoir comment gérer ça, confiait l'Espagnol. Si on parle d'Ousmane, bien sûr, on va être plus attentif que d'habitude. Parce que nous aimons avoir Ousmane de retour, mais il faut être attentif. »
« Il a joué comme Pirlo ! »
Dembélé a joué 11 minutes face aux Spurs, puis 26 à Monaco et encore 26 face à Rennes samedi dernier. Selon L'Equipe, ce temps de jeu a été fixé en amont et s'inscrit dans une volonté d'augmenter petit à petit le temps de jeu du numéro 10 parisien. Au-delà de son temps de jeu progressif, c'est l'attitude de Dembélé sur le terrain qui a pu surprendre depuis trois matches. On ne le voit plus dribbler comme avant, ni percuter ou jouer le un contre un. Comme si Dembélé s'était transformé en un autre joueur. « Il a joué comme Pirlo ! » s'est d'ailleurs amusée une source interne selon L'Equipe après la prestation de Dembélé face à Rennes.
À défaut d'enchaîner les courses à haute intensité et les chevauchées, Dembélé a en effet montré face à Rennes sa vision du jeu et sa science de la passe, comme sur le dernier but du match signé Gonçalo Ramos. Mais rassurez-vous, Ousmane Dembélé ne compte pas se transfomer en regista et sa magie n'a pas disparu. Son attitude très prudente sur le terrain depuis son retour de blessure s'inscrit surtout dans une logique de monter en puissance petit à petit, sans prendre le moindre risque, ce que Dembélé a historiquement toujours fait à chaque retour de blessure.
Un retour progressif accepté par Dembélé, qui n'a plus de douleurs
Selon L'Equipe, les différents staff du PSG et le camp du joueur ont convenu que le processus de retour de Dembélé serait cette fois plus progressif et que cela ne servait à rien de prendre des risques à ce moment de la saison, qui n'est pas le plus décisif. « On ne le presse pas, confirme le PSG au Parisien. Il travaille bien tous les jours, mais à cause de son historique, il faut le gérer pour l'amener à être prêt en janvier ou février. Il est déterminant dans les grands matches. »
La bonne nouvelle en tout cas, c'est qu'Ousmane Dembélé ne ressent plus aucune douleur à son mollet ni à la cuisse selon son entourage, ce qui n'était donc pas le cas après son premier retour fin octobre. De quoi espérer revoir prochainement le « vrai » Dembélé, celui qui nous a enchantés ces derniers mois et menés sur le toit de l'Europe. La finale de la Coupe intercontinentale, le 17 décembre prochain, semble par exemple être l'échéance parfaite pour briller.
