Après la courte mais précieuse victoire de son équipe contre Angers, Luis Enrique a salué l'effort de ses troupes mais n'a pas ménagé la pelouse du Parc des Princes, très abîmée alors qu'habituellement parfaite. Le coach parisien a aussi évoqué le souci des penaltys, mais aussi le besoin de vite passer à la saison en cours. Voici ses propos complets, recueillis par nos soins.
Quel bilan tirez-vous de la soirée ?
« La pire chose, c'est l'état de la pelouse »
« Le bilan est très positif, on avait déjà parlé de la difficulté de ce match, parce que cet adversaire défend très bien en bloc bas, ils l'ont fait et ça a été à tout moment difficile. Et la pire chose, c'est l'état de la pelouse. Je ne savais pas que l'état était comme ça et ça a été encore plus difficile. Je dois féliciter mes joueurs parce qu'ils n'ont pas pensé à cet état de la pelouse. On a joué avec confiance et leurs capacités techniques et physiques ont fait qu'on a pu gagner le match. »
Qui est votre tireur de pénalty favori pour cette saison puisque l'an dernier, c'était plutôt Vitinha ? Est-ce que le fait qu'il en ait manqué deux récemment a joué ou est-ce que c'est tout naturel qu'un candidat au Ballon d'Or comme Ousmane Dembélé tire les pénaltys ?
« On a des joueurs qui peuvent tirer les pénaltys »
« C'est moi, c'est moi. T'inquiète pas, c'est moi. Le buteur, c'est moi (rires) ! (Pourquoi vous l'avez choisi ?) Parce que je suis le boss et je peux choisir quels sont les joueurs (qui vont tirer). On a la capacité pour gérer ça, tranquille. On a des buteurs très bons et c'est normal. Aujourd'hui, on a eu que Fabian (Ruiz) comme buteur, pas sur pénalty (NDLR : Luis Enrique balbutie sur ce début de phrase et c'est très dur à traduire/retranscrire), mais on a des joueurs qui peuvent tirer les pénaltys, les tirs au but. »
On a vu après la remise, la présentation de ces trophées, un long moment d'échange entre Gianluigi Donnarumma et les supporters. Tout simplement, qu'est-ce que vous avez ressenti en voyant cette scène ?
« C'est toujours joli de voir le soutien des supporters. Je comprends que c'est un moment spécial pour Gigio et c'est difficile pour tous de digérer ça mais c'est joli de voir ce sentiment de confiance et de reconnaissance. Et c'est toujours beau de voir ça. »
Vous avez parlé de l'état de la pelouse, c'est vrai que c'était très compliqué. On a vu également votre équipe assez maladroite dans ses tentatives, il n'y a eu que 4 tirs cadrés. Est-ce que vous faites un lien direct entre l'état de la pelouse, dans la mesure où ça succède au match de Nantes où ça a été un petit peu également le cas ou est-ce que c'est un paramètre qui vous inquiète ? Est-ce que c'est l'état physique de vos joueurs qui cause cette maladresse ?
« Je pense qu'on a fait un très bon match physiquement et techniquement. C'est difficile de jouer contre un équipe en bloc bas. Mais l'état de la pelouse a fait que c'est encore plus difficile d'être efficace. Nous aussi. Et à aucun moment mes joueurs n'ont été préoccupés par ça, et ça a été très très difficile mais je pense qu'on a mérité cette victoire. On a fait un très bon match. Les 20 premières minutes de match, avec la capacité physique de l'adversaire, ça a été plus difficile. On n'a pas créé d'occasions mais durant le reste du match, on a dominé pendant tout le temps et on a fait un très bon match. On a concédé pratiquement aucune occasion et je suis content. Cela a été un moment special, c'est un début de saison très différent mais je suis confiant et je suis content. »
Vous avez repris l'entraînement il y a un peu plus de deux semaines et vous insistiez sur l'importance du feeling avec le ballon depuis la reprise. Où jugez-vous votre équipe ce soir par rapport à ce domaine-là très important à vos yeux ?
« Le feeling avec le ballon avait besoin d'une pelouse en condition »
« Le feeling avec le ballon avait besoin d'une pelouse en condition et ce n'était pas le cas. Mais en même temps, je dois dire que je suis content de la capacité de mes joueurs à ne pas parler de l'état de la pelouse. Mais je dois en être conscient et parler de ça parce que ça a été quelque chose d'imprévisible pour moi. »
L'année 2025 de Fabian Ruiz a été spectaculaire, on le voit partout sur le terrain, qu'est-ce qui te plaît le plus dans son jeu ?
« Fabian a fait en sorte pendant ses deux dernières années que tout le monde, tous les Parisiens, a valorisé cette capacité à jouer un très bon football, il est capable de jouer dans n'importe quel match. C'est joli de voir un joueur faire changer les sentiments sur lui et je pense qu'aujourd'hui, il a fait un très bon match, il a marqué un but et il aurait pu en marquer un ou deux de plus. C'est important non seulement pour Fabian mais aussi pour l'équipe de changer cette opinion. »
Après le quintuplé de la saison passée, quelles sont les ambitions du PSG pour cette saison ? Et vous avez une idée sur ce nouveau joueur tunisien de la réserve du PSG Khalil Ayari et sur le foot tunisien en général ?
« On doit oublier rapidement ces cinq trophées parce que ça appartient au passé »
« Non. Je ne peux parler d'un joueur en particulier parce que je l'ai vu seulement un match. Et s'il est ici, c'est pour son niveau et c'est important de donner de l'espace aux joueurs jeunes et de ne pas parler beaucoup d'eux. Quant aux cinq trophées, on doit oublier rapidement, avec vitesse, ces cinq trophées parce que ça appartient au passé et nous devons penser à l'avenir. Et quelle est notre motivation ? Bien évidemment chercher à lutter et gagner ces trophées encore, c'est notre ambition et notre objectif. »