Avant la finale de Coupe du monde des clubs entre le PSG et Chelsea, le capitaine parisien Marquinhos était présent en conférence de presse et il a fait de cette rencontre « une opportunité en or » de gagner une compétition qui se joue tous les quatre ans seulement, ce dont il est bien conscient. Il a également salué la forme de Fabian Ruiz.
Que représenterait une victoire à la Coupe du monde des clubs, un peu plus d’un mois après avoir gagné la Ligue des champions ? Est-ce que vous en parlez entre vous ?
« Je pense qu'on est conscients de l'importance de ce match. C'est une opportunité en or pour nous. Déjà, c'est une compétition qui se passe chaque quatre ans et nous avons l'opportunité d'être ici en finale et de se battre pour ce titre. Depuis le premier jour que nous sommes arrivés ici, le coach a lancé ça déjà, il a dit que c'était une opportunité vraiment importante pour nous, une opportunité en or. Parce qu'on ne sait pas comment on sera dans 4 ans. On ne sait pas si nous, joueurs, on va avoir une opportunité de jouer cette compétition donc on s'est mis ça en tête depuis le premier jour.
C'est une compétition où on s'est vraiment amusé à jouer contre des adversaires qu'on n'a pas l'habitude (de croiser). C'est différent de la Champions League. Je pense qu'aujourd'hui, arriver jusque là avec le chemin qu'on a eu et les adversaires qu'on a joués, il y a vraiment une valeur importante pour nous. Aller chercher ce titre et le gagner, ça sera vraiment une saison parfaite, très difficile à reproduire. C'est ça, cette opportunité, elle est vraiment très importante pour nous et ça nous tient à cœur d'aller chercher ce titre. »
Toi en tant que capitaine, quel bilan tu tires de cette aventure humaine ? Vous avez passé un mois ensemble quasiment non-stop. Qu'est-ce que ça t'a fait ? Quel est ton meilleur souvenir en dehors du terrain pendant tout ce mois passé ?
« Super ! On a vécu vraiment un très bon mois ensemble. Le coach nous a donné quelques temps de liberté aussi quand même. On a pu faire quelque sorties en famille, quelque sorties entre amis. On a eu l'opportunité de bien s'amuser, sans perdre le focus sur la compétition. Et c'est ça qui nous a permis d'arriver jusqu'en finale avec le groupe qu'on a, avec la conscience qu'on a, avec l'envie de jouer tous ensemble, de partager des moments tous ensemble. Et ces moments aussi à l'extérieur, ça nous a permis d'avoir cette fraîcheur, avoir cette envie, avoir la bonne mentalité. Tout a été parfait.
On est arrivé jusqu'ici, il n'y a pas de regrets à voir. La préparation, elle a été parmi les meilleures. Et je pense que vivre une compétition comme ça, un mois ensemble, ça donne beaucoup d'expérience. Ça nous ramène beaucoup de souvenirs pour notre groupe et il n'y a que du bien à garder. On voit comment on s'amuse tous ensemble. On passe des bons moments, que ce soit à l'entraînement à l'extérieur, à l'hôtel. Le groupe vit vraiment très, très bien tous ensemble et on sait que tout le monde a son importance dans le groupe. C'est une compétition qui montre ça. »
Je voudrais avoir votre avis que vous nous décriviez Fabian Ruiz, qui est devenue lentement, mais sûrement l'un des meilleurs milieux du monde, mais c'est quelqu'un d'assez discret. Est-ce que vous pourriez nous raconter un petit peu comment est Fabian Ruiz en dehors du terrain ? Vu que sur le terrain, on voit bien qu'il est excellent.
« En dehors du terrain, il est excellent aussi ! Des fois, c'est bizarre un peu parce que nous, on connaît la qualité du joueur. Depuis le premier jour qu'il est arrivé, je n'avais pas de doute sur lui. Peut-être que les gens à l'extérieur ne voyaient pas trop son importance, son impact dans le jeu, mais il a une compréhension tactique, une intelligence de jeu, une façon de comprendre les espaces et les mouvements que très peu de joueurs ont dans le football. C'est pour ça qu'il est arrivé où il est arrivé, pour ça qu'il fait ce qu'il fait actuellement.
Le coach l'a vu, je pense qu'il le connaissait déjà de la sélection, il a vu tout de suite quand il est arrivé ici que lui allait être un joueur important dans notre équipe. Je suis très heureux, très content parce que c'est quelqu'un qui mérite, qui a beaucoup travaillé, très professionnel aussi. Il travaille toujours pour lui, mais aussi pour l'équipe. C'est quelqu'un qui n'a que des bonnes choses à dire et il mérite ce moment qu'il vit, d'être là comme un des meilleurs milieux du monde. »
On parle assez peu des adversaires parce qu'on a l'impression que ce soit le Real Madrid, Seattle ou autre. Vous gagnez assez facilement, en tout cas c'est l'impression que vous donnez. Mais est-ce que vous craignez de Chelsea et qu'est-ce que vous pouvez me dire simplement de cette équipe-là ?
« Je pense que chaque match a son histoire. Il ne faut pas qu'on se fixe juste parce qu'on a gagné des bons matchs et fait des bons scores, il ne faut pas qu'on tombe dans le piège de penser aux matchs qu'on a fait d'avant. Je pense que chaque match a son histoire. Ce match contre Chelsea, cette finale, va avoir son histoire aussi. Ça dépend beaucoup de ce qu'on va faire sur le terrain, de ce que Chelsea va faire. Ce que je peux dire, c'est que le PSG, les joueurs, le staff et le club, nous sommes prêts pour les affronter, pour aller chercher ce titre. On va voir ce que ça va se passer sur le terrain.
Le coach nous a préparé très bien, comment Chelsea va jouer. On va voir comment ils vont venir et on va s'adapter de la meilleure façon, on va mettre notre jeu en place et on va faire ce qu'on fait de mieux, être agressif, jouer offensivement. Je pense que c'est un travail qu'on a fait depuis le premier jour que le coach est arrivé. De plus en plus, ils cherchent à nous améliorer. Peu importe l'adversaire, on a notre philosophie, mais aussi on respecte toujours notre adversaire parce qu'on sait que, surtout dans une finale, il y a 50-50 pourcent de chances gagner. Et nous, tranquillement, peu importe les résultats qu'on a fait avant, on va se donner sur le terrain et on veut gagner ce titre, c'est notre mentalité maintenant.
Que signifie pour vous de faire partie d'une équipe très formidable ?
« C'est un honneur et une fierté. Moi, je parle beaucoup de mon équipe. Surtout pour moi, un défenseur qui voit son équipe depuis derrière faire ce qu'elle fait sur le terrain. J'analyse mon équipe et je vois comment ils jouent, comment mes coéquipiers comprennent maintenant le jeu, comment on est de plus en plus habitué à jouer ensemble. De plus en plus, on comprend aussi ce que le coach nous demande, la philosophie du jeu. Et je pense que c'est pour ça qu'on est arrivé à ce niveau-là. Parce qu'on a compris ce que le coach voulait, la philosophie qu'il voulait mettre en place. C'est bien de comprendre tout ensemble.
Mais je pense que depuis quelques mois, on est vraiment à un niveau très, très bon et très haut de football, dans la compréhension du jeu et des moments. Mentalement, ici, l'équipe est prête. Et pour moi, c'est un honneur, un honneur de faire partie de cette équipe de PSG parce que je pense que c'est une équipe vraiment très forte. »
Et le moment très spécial de devenir champion du monde ?
« Oui, c'est une opportunité, comme je disais, un honneur. On doit aller la chercher parce que ça va mettre du temps d'avoir encore une opportunité comme ça. C'est une compétition qui a lieu à chaque 4 ans. L'opportunité, elle est là devant nous et on va tout faire pour aller chercher. »
NB : La suite la de la conférence de presse est en portugais donc nous vous proposons ci-dessous le transcript du Parisien, présent sur place :
Vous êtes au PSG depuis 2013, est-ce la meilleure équipe dans laquelle vous avez joué ?
« On m’a déjà posé cette question et c’est difficile d’y répondre. Je pense qu’en termes de résultats, oui c’est la meilleure équipe du PSG. Mais j’ai eu l’occasion de jouer avec des footballeurs incroyables qui ont marqué l’histoire du football. Sur le plan collectif, on a cette philosophie, des résultats et c’est l’équipe qui a le mieux atteint ses objectifs et qui a réalisé la meilleure performance collective. Quand je suis arrivé, j’étais jeune, j’ai joué avec idoles, j’ai vécu des moments incroyables avec des joueurs merveilleux. En termes de titre, de réussite concrète, c’est la meilleure.»
On a beaucoup parlé de l’attaque du PSG cette saison, mais votre défense est également performante avec un seul but encaissé. Comment expliquez-vous cette solidité ?
« Ce serait une erreur de parler seulement de la charnière quand on parle des efforts défensifs. La défense commence par les attaquants : regardez comment Ousmane presse le gardien. Kvara, Doué, Barcola contribuent aussi au pressing, on a une équipe compacte. C’est très impressionnant et on y travaille beaucoup avec le coach. On a un style de jeu très offensif, très agressif. Moins notre adversaire a le ballon, mieux on se porte. Quand on n’a pas le ballon, on ne ménage pas nos efforts et c’est ce qui fait la différence. J’ai des grands coéquipiers, Beraldo, qui s’est habitué très vite et qui comprend de plus en plus ce qu’on essaye de faire. Pacho, c’est la même chose, on a vu comment il joue, Lucas Hernandez, Kimpembe… C’est vraiment le travail collectif qui fait la différence.»
Quelle est la principale leçon que vous tirez de la saison ?
« C’est dans les moments difficiles que l’on tire des enseignements, mais la saison a été merveilleuse. Gagner, c’est très sympa et on veut continuer de gagner, de se battre. On a gagné la Ligue des champions, ça a été une émotion que j’ai rarement connue dans ma vie. C’est difficile de rester au sommet. Cette saison n’est pas terminée, il reste encore deux jours à travailler et on va chercher à décrocher ce titre car on veut écrire l’histoire. Le goût de la victoire est doux et on veut continuer. »