Malgré une équipe remaniée, le PSG s'est logiquement imposé face à Auxerre ce samedi, s'appuyant sur deux buts de la défense centrale. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Chevalier : Durant une large partie du match, il n'a été sollicité qu'au pied et, malgré une latence qui a pu faire peur, il s'en est bien sorti et n'a commis aucun impair. Sur la seconde partie du match, il a été bien plus challengé et a très bien répondu à une frappe lointaine bien placée puis une de près qu'il a contrée grâce à une sortie tonique et rapide. Son placement sur certaines tentatives lointaines qui ont fini proche des montants peut, plus ou moins, interroger mais il a en tout cas bien répondu après son énorme erreur de Marseille.
Zaïre-Emery : Positionné en théorie dans le rôle d'ordinaire dévolu à Hakimi, il n'a en réalité pas vraiment occupé le côté droit et s'est retrouvé très axial, mais à la recherche de sa place. Il a bien tenté de faire mal par sa puissance mais a surtout été très neutre avec le ballon. Passé sentinelle à la sortie de Vitinha, il a été meilleur dans ce rôle plus simple à interpréter, avec des actions positives tant pour récupérer que pour relancer, mais il a manqué un petit quelque chose pour en faire un vrai bon match. A son crédit malgré tout, deux passes bien senties pour Kvara et surtout Barcola qui avaient tout pour être décisives.
Zabarnyi : L'Ukrainien enchaînait en défense centrale et il a signé son deuxième match convaincant de la semaine, cette fois dans l'axe droit puisque Beraldo tenait le rôle le plus axial, ce qui l'a parfois excentré. Sa charnière avec le Brésilien a encore bien fonctionné et Zabarnyi a été impeccable défensivement pendant tout le match, intervenant à bon escient et avec justesse de façon constante. Attentif pour défendre, impeccable du pied gauche pour ouvrir le score sur un corner bien suivi, il a au final été moins fiable sur des actions largement à sa portée : un dégagement loupé dans la surface et, surtout, une relance ubuesque en fin de partie qui a failli mal tourner.

Beraldo : La surprise du onze de départ partait avec un déficit de gabarit ben visible face à Sinayoko, son adversaire direct du soir, mais le Brésilien s'en est au final très bien sorti. Parfois sur un fil en début de partie, il a peu à peu gagné en confiance et réussi une partie convaincante avec des interventions bien senties autour de sa surface et même régulièrement au sein de celle-ci. Toujours bien placé, capable de gagner des duels aériens devant comme derrière, il a malgré tout signé son geste signature, la relance trop compliquée qui se finit en occasion adverse. Cela ne gâche pas son match.

Hernandez : Positionné côté gauche comme souvent, le gauche a dans un premier temps tenté d'apporter un peu de soutien à Kvara qui était devant lui, avec une réussite discutable, mais ses passes mi-longues ont été intéressantes dans l'ensemble. Peu à peu, il s'est surtout concentré sur la partie défensive de son rôle et on a retrouvé le bon Hernandez, accrocheur et capable de revenir même lorsqu'il semble dépassé. Au final, son meilleur match de la saison, et même possiblement de toute l'année 2025, de par sa prestation défensive.
Vitinha : Capitaine du soir, le Portugais semblait jouer dans un fauteuil mais sans forcer dans ce match face à une équipe regroupée. Outre quelques douceurs balle au pied, il a aussi, et surtout, permis à Paris d'ouvrir le score d'un centre parfait au second poteau. Il sort dans la foulée, de façon dure à comprendre malgré les explications peu claires de son coach.
Hakimi l'a remplacé et il s'est positionné à sa place habituelle mais est plus resté sur son côté que d'habitude. Le Marocain ne s'est clairement pas épuisé et il a même joué à l'économie par rapport à ce qu'il peut produire. Offensivement, il lui a fallu un bon moment pour se régler avec ses partenaires tandis qu'il a fait le boulot défensivement sans en faire trop. A la relance, il a été habile en revanche.
Lee Kang-in : Positionné en milieu de terrain, et plutôt côté droit pour pouvoir ouvrir le jeu avec son pied gauche, le Sud-Coréen a livré un match intéressant mais incomplet. Sa sûreté technique a souvent été appréciable face à la puissance auxerroise et il a toujours été une solution pour ses partenaires. Mais il a parfois un peu trop porté le ballon et a surtout été bien bousculé physiquement dans les duels, ce qui a pu engendrer des pertes de balle.

Jangeal l'a remplacé poste pour poste et il s'est pris d'entrée le choc de la Ligue 1 dans le buffet avec un duel perdu. Le jeune Parisien a signé une entrée assez discrète, courant pour compenser.
Mayulu : De retour un cran plus bas dans le onze de départ, le jeune milieu avait un positionnement compliqué à occuper et il en a parfois souffert. Certes tout le temps entre les lignes et dur à cadrer, il a aussi longtemps eu du mal à être vraiment influent sur la partie, que ce soit pour attaquer ou pour défendre. Mayulu s'est donc, en quelque sorte, retrouvé à jouer par à-coups et il est régulièrement passé du très bon au très moyen d'une action à l'autre. Avec un peu de justesse, son match aurait été d'une dimension bien supérieure, et ce alors qu'il signe pourtant une passe décisive parfaite peu avant sa sortie.
Ndjantou l'a remplacé et il a signé une entrée pétillante à souhait. D'abord quelques actions défensives pour marquer son territoire puis il s'est lâché offensivement et a fait mal. Des appels bien sentis dans le dos de la défense, des courses pleines de confiance balle au pied, des frappes qu'il fallait faire, le jeune talent parisien a signé une superbe première avec l'équipe première et a donné très envie de le revoir.

Mbaye : Très collé à la ligne de touche côté droit, il n'a pas raté ses premiers ballons touchés cette fois-ci et cela l'a bien lancé. Même s'il a baissé en gamme en seconde période, le jeune ailier n'a jamais hésité à se proposer et il a beaucoup bougé pour faire mal à l'AJA. Ce sont pourtant sur quelques passes très bien senties vers le coeur du jeu qu'il a été le plus proche d'être décisif mais son match semble aller dans le bon sens. Défensivement, il a été très présent et a pressé avec férocité, allant même jusqu'à faire des fautes de façon régulière.
Ramos : Son entraîneur lui avait redonné sa chance en pointe et le Portugais ne l'a pas plus saisie qu'à Marseille, bien qu'il ait encore beaucoup joué. Il a très souvent décroché pour jouer en appui et aider ses partenaires mais le résultat n'a pas été très positif, malgré une mobilité rarement vue le concernant. Ramos a, encore une fois, été bien trop souvent à contre-temps de ses partenaires ce qui a débouché sur de nombreuses actions gâchées plutôt que bonifiées. Et à force de décrocher, il a été très dur à trouver haut sur le terrain. Un match à l'envers au final, à de nombreux niveaux, et l'impression de voir un joueur en totale perte de confiance.

Kvaratskhelia : Positionné à gauche, le Géorgien s'est vite retrouvé isolé face au 5-4-1 adverse et il s'est retrouvé à prendre beaucoup de risques balle au pied, se plaçant donc dans des situations souvent trop compliquées. Cela n'a pas donné grand-chose de positif au final, surtout face à un adversaire qui n'hésitait pas à le secouer physiquement. Mais Kvara n'a rien lâché défensivement ce qui lui a permis de récupérer plusieurs très bons ballons haut sur le terrain. Cela lui a possiblement coûté une blessure aussi.
Barcola l'a remplacé à la mi-temps poste pour poste et il a raté le 2-0 d'entrée sur une action pourtant bien dans son registre. L'ailier français a mis un certain temps à entrer dans son match et il n'a été en vue que sur la fin, parvenant à mieux combiner et à faire des vraies différences sur son côté. Dommage d'avoir raté de précision dans la surface malheureusement.