Luis Enrique était en conférence de presse ce vendredi à la veille de PSG/Rennes et n'a pas souhaité évoquer la possible titularisation de Matvey Safonov. L'E espagnol a en revanche beaucoup parlé de Rennes et d'Habib Beye, preuve qu'il s'agit d'un match pris très au sérieux. L'entraîneur parisien a aussi défendu Khvicha Kvaratskhelia, évoqué la deuxième place de son équipe en Ligue 1, ainsi que la Coupe du monde 2026, dont le tirage au sort a lieu ce vendredi soir. Voici ses propos en intégralité, retranscrits par nos soins.
Matvey Safonov pourrait jouer demain en cas de forfait de Lucas Chevalier. Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de lui à l'entraînement et est-ce qu'il vous semble toujours motivé malgré le peu de minutes jouées ?
« Bonjour. Demain, on va jouer encore à domicile et c'est une bonne nouvelle pour nous. On va jouer contre l'une des meilleures équipes du championnat, Rennes. On est prêt pour ce match et on peut voir que le championnat est difficile et qu'il y a beaucoup d'équipes qui sont dans un très bon moment et comme d'habitude, ce sera difficile. »
Je crois que vous n'avez pas répondu à la question de ma consoeur...
« Bien sûr. »
C'était volontaire de votre part ? Vous ne souhaitez pas parler de Safonov ?
« Je comprends le français. »
Bien sûr, ok, donc Safonov est un sujet qui ne vous intéresse pas ?
« Je ne veux rien dire sur aucun joueur. Que ce soit Safonov, Renato (Marin) ou un autre joueur dans les buts, ce sera une bonne option pour l'équipe. »
Buts, passes décisives, courses, il y a une vraie différence entre le Kvara de la Ligue 1 et le Kvara de la Ligue des champions. Comment l'expliquez-vous ? Et plus globalement, quel regard portez-vous sur son début de saison ?
« Je ne fais aucune distinction entre un joueur qui joue bien en championnat et un joueur qui ne joue pas bien en Champions League, ou l'inverse. Ce n'est pas important. C'est comme ça, il faut l'accepter, et je suis très content de ses performances parce que c'est un joueur de haut niveau, de grande qualité, avec beaucoup d'ambition. Je suis très content de son niveau depuis son arrivée la saison dernière. Tous les joueurs ont des hauts et des bas et... pas de soucis. »
Est-ce que ça vous agace d'être deuxième désormais en Ligue 1 ?
« Cela nous motive (d'être deuxième), c'est mérité »
« Non. C'est mérité. Il y a une équipe qui a un point de plus que nous, donc c'est mérité, aucun problème. Comme nous avons la même mentalité, je pense que c'est une motivation pour nous en tant qu'équipe d'avoir plus de difficultés. On a quatre points de moins que l'année dernière (à la même époque) et l'année dernière, on a gagné le championnat très facilement. Cette année, on a quatre points de moins que l'année dernière, mais si je pense à cette année particulière, avec beaucoup de blessures, je pense qu'on est en train de faire un très bon championnat. Et la différence, c'est qu'il y a d'autres équipes qui jouent très bien et sont en train de faire un très bon championnat. Cela nous motive, nous ne sommes pas énervés, c'est mérité. Mais c'est tout au long de la saison qu'on verra qui est la meilleure équipe. En ce moment, la meilleure équipe, c'est Lens, clairement. »
Hier en conférence de presse, Habib Beye a clairement dit qu'il venait au Parc des Princes avec l'ambition de vous poser des problèmes et de poser des problèmes au PSG. Est-ce que cela vous inquiète et est-ce que ça change votre approche du match ?
« Non, cela ne change rien concernant notre mentalité. Toutes les équipes qui viennent au Parc des Princes cherchent à créer des problèmes et nous connaissons leurs qualités. On est habitué à ça et demain, ce sera difficile parce que c'est une équipe qui, avec et sans le ballon, joue très bien. Ce sera difficile, bien sûr. Ils ont gagné beaucoup de points, surtout lors des dernières semaines. Ils ont gagné quatre matches consécutifs et on est conscient de cette difficulté. Mais c'est toujours une motivation plus qu'une préoccupation. »
Justement en Ligue 1, vous êtes deuxième, est-ce que cela veut dire que vous avez moins de marge de manœuvre par rapport à la Champions League où vous avez pratiquement un bilan parfait ? Est-ce que vous envisagez de faire plus tourner en Ligue des champions qu'en championnat ?
« Non, non, non. Les deux compétitions sont pour nous très importantes. C'est clair que tu as plus de matches en championnat pour faire le turnover ou la rotation. En Champions League, on est bien classé, mais nous voulons continuer à gagner. Il faut savoir gérer ça et à chaque décision individuelle, il faut penser au meilleur pour l'équipe. En ce moment, l'important est le championnat français. »
Vous avez dit toute à l'heure que votre deuxième place était méritée et que cela vous motivait. Est-ce que vous pouvez nous raconter votre semaine. Quel était l'état d'esprit du vestiarie ? Qu'est-ce qu'il se disait entre les joueurs et vous ? Est-ce que finalement vous n'avez pas plus faim que d'habitude en étant deuxième ?
« Je trouve qu'en ce moment, le championnat est plus motivant »
« Je pense qu'on est une équipe très constante, c'est notre mentalité. Je trouve qu'en ce moment, le championnat est plus motivant parce qu'il y a Rennes, il y a Lens, il y a l'OM, il y a l'Olympique Lyonnais, il y a Lille, il y a aussi Strasbourg, il y a aussi (il réfléchit) Monaco. C'est une motivation, mais quand je parle avec mes joueurs, je retrouve la même confiance dans ce qui est notre force et dans ce que nous voulons faire en championnat. »
Demain, vous allez affronter une équipe de Rennes qui reste sur quatre victoire consécutives, mais qui était en difficulté avant cette série. C'est un peu le résultat du travail d'Habib Beye. Que savez-vous personnellement de son travail et quel regard vous portez sur son travail ?
« Il y a cinq semaines, tout le monde voulait tuer Beye et aujourd'hui, après quatre victoires, c'est le meilleur »
« Bah c'est toujours bizarre... Il y a cinq semaines, tout le monde voulait le tuer et aujourd'hui, après quatre victoires, c'est le meilleur (sourire). C'est comme ça la vie d'un entraîneur, c'est injuste parce que je suis sûr qu'il a travaillé beaucoup plus les semaines où il n'avait pas de résultats. En revanche, après quatre victoires, tout le monde va... (il ne termine pas sa phrase). Il va travailler la même chose, avec la même intensité, et c'est toujours ce moment qu'on attend (en tant qu'entraîneur). Bien sûr qu'ils sont en train de faire un très bon championnat et demain, nous avons conscience de la difficulté. »
Cette saison est particulière parce qu'il y a une Coupe du monde à la fin et le PSG a beaucoup de joueurs qui vont y participer. Qu'est-ce que cela change pour vos joueurs au cours de la saison ?
« C'est une saison où tous les joueurs veulent montrer leurs qualités pour participer à la Coupe du monde »
« Si je suis honnête, rien. Et je pense que c'est positif pour moi en tant qu'entraîneur de club parce que c'est une saison où tous les joueurs veulent montrer leurs qualités pour participer à la Coupe du monde. Je pensais comme ça quand j'étais joueur, je voulais donner le maximum pour être titulaire en club afin de montrer au sélectionneur que je suis prêt pour représenter mon pays. C'est une compétition incroyable, la meilleure compétition que tu peux jouer pour ton pays. Représenter ton pays, c'est toujours spécial. J'ai toujours pensé que c'était positif pour moi en tant qu'entraîneur de club d'avoir cette compétition. Chaque joueur va montrer ses qualités. »
On entame le mois de décembre et on constate encore dans votre effectif des différences entre les états de forme de vos joueurs. On a vu Désiré Doué qui revient à peine, d'autres sont en forme comme Warren Zaïre-Emery et Vitinha. D'autres sont blessés. Vous parlez souvent de l'importance de gérer les temps de jeu. Est-ce que finalement, ce n'est pas ça le plus grand défi de votre staff depuis le début de saison ?
« C'est clair que cette saison est particulière pour différentes raisons. Après la saison dernière et la manière dont elle s'est terminée, c'est difficile de savoir gérer ça. En ce moment, nous sommes en décembre et il y a encore des joueurs qui ne jouent pratiquement pas. C'est très différent de ce que nous attendons, mais en même temps il faut savoir gérer ce calendrier et surmonter cette situation. »
Vous sortez d'une défaite à Monaco et vous allez affronter une équipe de Rennes qui revient très fort depuis plusieurs semaines. Quels ont été les axes de travail cette semaine à l'entraînement ?
« Après la défaite, la première chose que nous avons faite a été de donner du repos aux joueurs pour qu'ils puissent rester calmes et tranquilles, pour qu'ils puissent récupérer. C'est important, surtout que pratiquement tous nos joueurs sont internationaux et jouent tout le temps avec l'équipe ou leur sélection. Quand il y a la possibilité, spécialement cette saison, j'aime donner ce temps de repos. Après ça, nous avons travaillé offensivement aujourd'hui, un aspect que nous considérons important. Le reste du temps, comme d'habitude, on a cherché à améliorer la condition physique des joueurs qui n'ont pas beaucoup joué. Comme d'habitude, je pense que nous avons fait une très bonne semaine. On est content. Petit à petit, on récupère des joueurs et on est content pour ça. »
Vous avez beaucoup parlé de l'équipe de Rennes et d'Habib Beye. Et justement, on sait que l'une de vos spécialités est de bien analyser vos adversaires. Dans cette équipe, il y a l'international espoirs Jérémy Jacquet, qui est très fort physiquement, qui va très vite et qui a une bonne gestion de la profondeur. Quel est votre ressenti sur ce joueur-là ?
« Normalement, je ne parle pas des joueurs qui ne sont pas au PSG. Ce que je peux dire, c'est que normalement on analyse bien les adversaires, mais la majorité du temps, ils changent quand ils jouent contre nous. C'est important pour nous parce que c'est une constante. Cela s'est passé beaucoup de fois. On donne l'information qu'on considère importante, mais on sait qu'ils peuvent changer. Je ne sais pas s'ils vont changer demain leur manière de défendre par rapport à leur match précédent, mais on est ouvert tout le temps à devoir gérer ça et c'est important, parce que la majorité des équipes qui jouent contre nous changent (leur façon de jouer). »
On a vu Achraf Hakimi hier, rapidement, à l'entraînement. Quelles sont les nouvelles de son côté, comment il se sent ? Et est-ce que vous êtes rassuré de le voir reprendre l'entraînement si tôt par rapport à la blessure qu'on pensait plus grave ?
« C'est une bonne nouvelle quand il y a un retour, quel que soit le joueur. Aucune information de plus. C'est le début de sa récupération. On attend sa récupération, mais après il y a la CAN et normalement il fera son retour avec son équipe nationale, pas avec son club. »