C'est un Luis Enrique forcément heureux mais pas triomphant pour autant qui s'est présenté en conférence de presse après Monaco/PSG (2-4). Il est revenu sur le match, a évoqué quelques cas individuels et a tenu un message très collectif dans l'ensemble. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Même menés au score, vous avez encore eu la maîtrise et vous avez su montrer votre supériorité aujourd'hui. Le score est peut-être un peu lourd pour Monaco mais semble-t-il logique pour le PSG ce soir ?
« Je pense que nous avons joué un match de très haut niveau, avec beaucoup de sérieux dès le début du match. En première mi-temps, nous nous sommes créés beaucoup d'occasions face à une équipe qui défend très bien et qui sait conserver le ballon. Nous avons dominé le match en permanence et limité leurs occasions en contre-attaque. La seconde période a commencé par ces 10 minutes qui nous ont vu encaisser un autre but sur penalty. Le match a alors pris une autre tournure mais même comme ça, j’étais persuadé que nous pouvions égaliser. C’est ce qui s’est rapidement passé. Et ensuite, nous avons profité d'un coup de pied arrêté pour remporter une victoire très importante qui confirme que nous maintenons, en tant qu'équipe, un grand niveau de performance tout au long de la saison. »
Avez-vous assommé la Ligue 1 ce soir avec ce nouveau succès ?
« Non, loin de là. Il y a cinq ou six jours, nous n’avions que 5 points d'avance. Nous avons joué un match de plus que Marseille [2e au classement] et il y a toujours Monaco [3e au classement],. Avec un calendrier aussi dense, tout est loin d’être joué. Le championnat est encore très ouvert, il reste encore de nombreuses journées. »
Avez-vous l'impression d'être dans votre meilleur moment avec le retour des blessés et notamment de Gonçalo Ramos ?
« C'est toujours une bonne nouvelle quand les joueurs reviennent de blessures. Mais j'ai le sentiment qu'en tant qu'équipe, nous continuerons à progresser tant que les joueurs exploiteront au mieux leur temps de jeu et utiliseront leurs séances d'entraînement pour montrer à l'entraîneur qu'ils ont envie de jouer. En ajoutant à cela la qualité de notre effectif et l’éventail de possibilités qu’elle offre, je crois que c'est exactement ce que nous recherchons depuis le début et ce que nous sommes en train de réaliser. »
Quel est votre sentiment sur l'arbitrage de ce soir globalement, mais surtout sur ce qui s'est passé avec Donnarumma ? On a pu le voir à la mi-temps s'adresser avec Luis Campos à l'arbitre. Il avait l'air très marqué.
« Il y a toujours des actions laides à voir mais en aucun cas il n’y avait d'intentionnalité. En ce qui nous concerne, je ne critique jamais une décision arbitrale de football. C'est un sport de contact. C'est regrettable que cela se produise mais ça arrive parce que c'est un sport de contact je le répète. Et il n'y a rien à dire. rien à commenter. »
Vers la 20e minute de jeu, vous avez inversé les postes de João Neves et Warren Zaïre-Emery. Pourquoi ce changement ?
« Tout simplement parce que j’ai des joueurs capables de jouer à différentes positions et que nous avions concédé quelques contre-attaques de l'adversaire sur ce côté. Avec la polyvalence des joueurs, nous pouvons nous permettre de permuter des joueurs sans sacrifier un changement ou une fenêtre de remplacement. Et je crois que Warren s'est senti plus à l'aise dans cette position [en passant de relayeur droit à arrière gauche, ndlr], plus à même de contrôler les arrivées possibles de ses joueurs adverses. Et au milieu, João a pu créer beaucoup de danger pour nous. En tant qu'entraîneur, vous ne pouvez disposer de ces options et de ces ressources que si vous avez des joueurs capables d'être polyvalents. »
Vous affronterez Lens dimanche en Coupe de France. Quel bilan faites-vous de la saison sur cette année civile, en Ligue des Champions et en championnat avec ces 10 points d’avance ?
« Les comptes ne peuvent se faire qu’à la fin [de la saison]. A l’école, les notes définitives se donnent en juin [en Espagne] et j’imagine que c’est la même chose en France. En attendant juin, je suis très content des performances de mon équipe jusqu'à présent. Je crois que nous méritons beaucoup plus de points en Ligue des Champions mais nous acceptons [la situation]. Et pour le reste, je n’ai que des éloges. Nous continuons à nous améliorer en termes de statistiques tout comme de performances. Nous ne dépendons pas d'un ou deux ou trois ou quatre joueurs, nous ne formons qu’un seul bloc avec par ailleurs de très jeunes joueurs qui montrent une très grande envie de progresser. Le bilan me semble très positif mais je le répète : tant que la saison ne sera pas terminée, nous ne pourrons pas vraiment juger si nous avons été à la hauteur ou non. »
Cela fait trois matchs de suite que Gonçalo Ramos ne joue pas le match en intégralité et il n'a pas débuté les deux derniers. Le turnover est-il dû à son retour de blessure ou est-il soumis à la même concurrence que tous les autres joueurs ?
« Cela dépend de chaque match. Je veux que tous les joueurs soient prêts à jouer, qu’ils soient tous disponibles. Gonçalo revient de blessure mais il est entré en jeu et chaque fois qu'il participe, il marque. Désiré a désormais intégré l'équipe en tant que titulaire et il est également sur une bonne série. C’est ça être une équipe : des synergies positives. Lorsque les joueurs améliorent leurs performances, ils jouent davantage. Lorsqu'ils sont moins bons, ils jouent moins. La meilleure nouvelle pour un entraîneur est de voir tous ses joueurs sur une bonne série en termes d’efficacité et de pouvoir l’exploiter. »
