Trop insuffisant en première période sur tous les plans, le PSG n'a pu faire mieux qu'un match nul à Nice, sauvant la casse après la pause. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Les contres niçois ne sont finalement jamais arrivés jusqu'à lui, surtout par maladresse des attaquants à l'approche de la surface, et le gardien italien n'a vraiment dû s'employer que sur cette tête de près de Cho qu'il repousse superbement. Il est ensuite malheureux sur le but encaissé avec une déviation au dernier moment qui l'empêche d'intervenir mais a signé en seconde période une sortie parfaite loin de son but devant Guessand. Au pied, rien de particulier à signaler.
Hakimi : Le Marocain a bien représenté le PSG de la première période, totalement hors du coup techniquement avec des erreurs à peine croyables et des courses vers son propre but pour défendre les contres adverses. Il a d'ailleurs réussi deux bons retours dans ce domaine mais cela n'en fait pas une grande réussite pour autant. Sa seconde période a heureusement été plus aboutie que la première, avec toujours cette belle activité côté droit, mais la précision n'était pas vraiment au rendez-vous pour autant. A noter qu'il est averti pour avoir un peu trop houspillé l'arbitre après avoir subi une énorme faute. Un avertissement humain et compréhensible, mais évitable.

Marquinhos : Le capitaine parisien a parfois été un peu trop planté au sol sur les mouvements plein de vitesse et de petites passes des Niçois mais il a tout de même plutôt tenu bon dans l'ensemble, signant même un sauvetage vraiment exceptionnel en seconde période sur un centre compliqué. Dans les airs, il a également été plutôt dominant, même dans la surface adverse avec un poteau et une tête sur corner. Avec le ballon, il a été un peu entreprenant en début de match avant de se restreindre un peu. Dommage.
Pacho : Pour la première fois depuis son arrivée, l'Equatorien a vraiment eu du mal face à un attaquant en la personne de Guessand, surtout que ce dernier arrivait souvent lancé depuis l'aile droite face à lui. En première période, Pacho a franchement souffert, accusant du retard et faisant des fautes, avant de peu à peu reprendre la main dans ce duel. Dommage d'avoir un peu trop voulu sortir de la défense pour aller le chasser, car c'est loin du but que Guessand a pu continuer à exister face à lui. Dans la relance, il a en revanche été franchement lent, même lorsqu'il existait des solutions, et cela a pénalisé son équipe.

Nuno Mendes : Défensivement, ce n'est pas vraiment ce match qui va rassurer concernant la forme du Portugais, certes athlétique mais toujours en difficulté de façon très régulière dans la lecture des trajectoires. Guessand était son adversaire direct en théorie, et le Portugais n'a jamais été là ou presque pour l'arrêter vu que l'ailier était déjà parti. C'est possiblement lié au fait que Nuno Mendes avait, pour une fois, plus de libertés offensives et il en a en partie profité puisqu'il a parfois été vu dans la moitié de terrain adverse. Ce sont toutefois sur deux coups de pieds arrêtés qu'il a pu frapper au but, avec un arrêt compliqué de Bulka et un but qui soulage, un de plus.
Zaïre-Emery : Milieu relayeur droit, le jeune Parisien a bien tenté d'apporter sa mobilité pour gêner Nice en début de partie mais cela n'a pas duré et son cauchemar, souvent nommé Ndombélé, a commencé. Non seulement le milieu du PSG a eu franchement du mal à faire les choix justes mais il a en plus été terriblement dominé dans les duels. Peu de récupérations, des erreurs techniques qui font tâche, un loupé incroyable sur un contre, Zaïre-Emery a passé une sale soirée même s'il s'est battu comme il a pu, sans parvenir à sortir la tête de l'eau.

Vitinha l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et son entrée est résumée en deux points : des contrôles approximatifs sur lesquels on ne reconnaît plus du tout le petit Portugais si fiable techniquement et deux frappes, l'une trop molle de près et l'autre plus tranchante d'un peu plus loin qui ont été dangereuses pour Nice. Mais quand on se rappelle du match que le même joueur avait signé sur cette pelouse cinq mois plus tôt, l'écart est immense...
João Neves : Positionné en sentinelle très théorique, le Portugais s'est en réalité beaucoup déplacé sur le terrain, allant même parfois prendre la position de Nuno Mendes pour lui permettre de monter. Dans une première mi-temps parisienne très faible, il a été l'un des rares à faire preuve d'abnégation, combattant sans relâche et réussissant même quelques jolies actions pour relancer ou construire. Sa seconde période a été en revanche plus neutre, même si la combativité était toujours là.
Fabian Ruiz : L'Espagnol a été l'un des pires de la première période, ce qui n'est pas une mince performance, et son marquage défaillant sur Cho a failli coûter à son équipe d'entrée. Cherchant sa place sur le terrain, peu en vue dans la circulation comme dans le travail défensif, il a été catastrophique en tous points. Comme les autres, il a heureusement signé un second acte de meilleure qualité, ce qui n'était vraiment pas dur. Ses quelques ballons grattés haut ont été utiles, ainsi que le fait qu'il joue plus proche de Barcola afin de l'aider à se lancer, mais cela reste insuffisant.

Asensio l'a remplacé et a à peine touché le ballon. Où a-t-il joué ?
Dembélé : Il était très attendu pour son retour dans le onze de départ mais cela ne l'a pas empêché de signer un début de partie catastrophique, avec une relance ratée qui se termine presque en but de Nice. Face à un adversaire resserré et agressif, il n'a fait pratiquement aucune différence de la première période, si ce n'est cette bonne passe pour Barcola sur une transition offensive. En seconde période, lui aussi s'est réveillé et ses coups de boutoir ont commencé à faire vraiment mal à Nice. Les Aiglons n'osaient plus le toucher de peur d'être éliminés et c'est ainsi qu'il a pu décaler Mendes pour l'égalisation. Par la suite, il a parfois un peu abusé de ses initiatives individuelles, avec plusieurs frappes pas forcément opportunes, mais le PSG est très dépendant de son niveau d'inspiration.

Barcola : Toujours positionné sur le côté gauche, il a vécu un match probablement moins frustrant que le dernier mais pas encore dans la lignée de ses meilleurs. Dans le un-contre-un, il a bien tenté sa chance à quelques reprises mais n'a jamais semblé dominer particulièrement Clauss ou Bombito pour autant. Ses quelques déplacements plongeants vers l'axe ont pu être intéressants mais il a manqué de justesse au moment de conclure devant Bulka. Globalement, l'ailier a pu être dangereux lorsque Ruiz et Lee lui ont apporté de la présence à ses côtés pour combiner, ce qui pose aussi la question de son utilisation à chaque match.
Kolo Muani : Luis Enrique avait décidé de le relancer comme avant-centre et l'ancien de Francfort a été un fantôme, touchant un nombre famélique de ballons. C'est bien lui qui est au départ de l'occasion de Barcola d'un bon pressing, même s'il manque de présence pour conclure ensuite, et il a été l'un des rares à faire des appels même si rarement servi mais son match est d'une grande pauvreté.

Lee l'a remplacé dès la pause et le Coréen a littéralement changé la face de son équipe dans le premier quart d'heure, enchaînant les déplacements parfaits et les ouvertures millimétrées pour ses partenaires à l'image de son centre superbe pour la tête de Marquinhos sur le poteau. Il a en revanche eu peu à peu plus de mal à peser et à trouver des solutions mais s'est signalé par une activité défensive de tous les instants.
