Le PSG a balayé le Real Madrid en demi-finale de la Coupe du monde des clubs, ne laissant aucune chance aux Madrilènes. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Contrairement à ce qu'il attendait probablement, le gardien italien n'a pratiquement pas été sollicité et la première frappe dangereuse des Madrilènes a eu lieu à trois minutes de la fin, repoussée sans souci. Avant cette tentative de Militão, Donnarumma avait surtout brillé par sa gestion parfaite de la profondeur, toujours prompt à sortir sur les ballons plongeants entre lui et sa défense. A noter aussi une bonne sortie aérienne et un jeu au pied impeccable.
Hakimi : Face au club qui l'avait mis à la porte après l'avoir formé, le Marocain a probablement fait naître des regrets vu l'immense partie qu'il a encore une fois produite. Très offensif et particulièrement tranchant en première période, il a alors réussi à être à la fois une solution sûre à la relance et un centreur particulièrement dangereux. Car avant que Fabian Ruiz ne profite de sa passe décisive, Nuno Mendes avait déjà été tout proche de faire de même. Barcola a également failli profiter d'un excellent service du Marocain à la toute fin du match, alors que Hakimi était pourtant plus sage après la pause, de façon logique. Mais dès qu'il monte, la défense adverse tremble.
Marquinhos : Privé de Pacho à ses côtés, le capitaine parisien n'a rien laissé passer pour autant et il a été absolument parfait du début à la fin. La vitesse des attaquants madrilènes pouvait laisser craindre le pire sur quelques actions mais Marquinhos a toujours su parfaitement gérer leurs accélérations pour les contrer au dernier moment quand il s'agissait de frapper. Sa performance dans les duels a été bluffante, il y a ajouté une présence aérienne bienvenue et, surtout, une très belle qualité de relance. Un très grand match de sa part.
Beraldo : Titulaire comme attendu, le gaucher brésilien est décidément un joueur absolument insondable. Face à quelques une des plus fortes individualités de la planète football, Beraldo a tout simplement été parfait, signant dès les premières secondes une intervention bien sentie. Tout au long du match, il a imposé son calme et la maîtrise parfaite de ses gestes défensifs, toujours saupoudrés de cette petite dose de technique brésilienne qui fait son charme. Avec un placement parfait à l'exception d'une course en profondeur de Vinicius dans son dos et s'appuyant superbement sur sa relance, il a signé ce qui est probablement son meilleur match à Paris.
Nuno Mendes : Le latéral gauche parisien a encore éteint un adversaire et signé un très gros match. Avec de belles libertés offensives sur son flanc, il a même failli ouvrir le score d'une reprise de près miraculeusement sortie par Courtois. Mais c'est surtout par ses prises de balle ultra tranchantes et très verticales que Mendes a fait mal, Madrid étant en grande difficulté dès que le dragster portugais accélérait balle au pied. Défensivement, le gaucher a aussi été précieux, fermant bien son couloir et signant notamment un énorme retour dans la surface sur Vinicius à 2-0.
Lee Kang-in l'a remplacé pour la fin de match, il a signé sa traditionnelle sortie en touche tout seul mais aussi une superbe ouverture au départ de l'action du 4-0.
Vitinha : Le meneur de jeu reculé du PSG a rarement aussi bien porté son nom tant il a régalé dans sa gestion du collectif parisien. Tous les ballons de relance sont passés par lui, pratiquement tous ceux d'attaque placée aussi, et Vitinha a régalé. Sa gestion du tempo a été parfaite et il a offert une base technique absolument exceptionnelle à son équipe, déjouant le pressing adverse pratiquement à lui seul. Chaque ballon qu'il a touché a été bonifié ou presque.
João Neves : Les premiers instants ont fait craindre au jeune Portugais une soirée compliquée face à la puissance de Bellingham, il n'en a finalement rien été et le relayeur droit a simplement monté le curseur dans les duels. Il est alors redevenu ce joueur défensif précieux, capable de rattraper Mbappé dans sa surface comme de chasser à 80m de son but. Techniquement, il a été impeccable et sa capacité à combiner avec efficacité a souvent permis à Paris de sortir le ballon.
Fabian Ruiz : L'Espagnol a été le grand bonhomme de cette partie et confirme qu'il est dans une très belle forme. La première occasion était déjà venue de lui, via une frappe excentrée côté droit qui disait déjà sa capacité à se projeter très haut sur le terrain. Il l'a montrée à deux reprises de plus, signant un joli doublé, mais le gaucher a aussi été capable de couvrir les montées de Nuno Mendes en passant arrière gauche par séquences. On l'a aussi retrouvé au milieu à récupérer un ballon qui traînait ou à organiser le jeu parisien avec Vitinha. Son volume de jeu a été incroyable et la justesse technique au rendez-vous.
Zaïre-Emery l'a remplacé pour la fin de match, d'abord en relayeur puis carrément en arrière gauche pour finir la partie. Le jeune Parisien a été plutôt discret dans l'ensemble, mais bien présent dans les duels défensifs malgré tout.
Doué : Positionné sur le côté droit, le jeune ailier a signé un gros début de match et il a imposé d'entrée à son adversaire direct Fran Garcia sa domination athlétique. Plus puissant, plus solide et plus rapide, Doué a dominé de la tête et des épaules l'arrière gauche adverse mais il a paradoxalement fait assez peu de différences balle au pied. S'il a bien été impliqué sur l'action du 3-0, il a trop régulièrement eu des choix de jeu peu heureux et à rebours de la logique. Un match qui dit tout de son infini potentiel, mais pas le plus accompli pour autant vu ce qu'il a pu faire dernièrement.
Mayulu l'a remplacé poste pour poste et il a signé d'entrée une superbe passe vers le but pour Gonçalo Ramos. Le longiligne milieu a signé une entrée relativement discrète au final, mais intéressante techniquement.
Dembélé : Enfin titulaire, le n°10 du PSG n'a pas raté sa grande entrée dans la compétition ce mercredi. Les deux premiers buts sont des conséquences directes de son pressing si dévastateur pour les équipes adverses tandis que le troisième illustre bien toute son importance dans le jeu du PSG. Dès lors que Paris attaque la dernière ligne adverse, c'est Dembélé qui prend les commandes et fait parler son sens du jeu et de la passe, avec un brio exceptionnel. Et s'il a été un peu trop pris au piège du hors-jeu, il a régalé dans la distribution du jeu. En plus de marquer évidemment, ce qui est une habitude pour lui.
Ramos l'a remplacé à peine l'heure de jeu passée et il a du mal à entrer techniquement dans la partie, semblant en décalage. Il a peu à peu su s'intégrer un peu mieux au jeu de son équipe et, après plusieurs occasions plus ou moins franches qu'il n'a pas su convertir, il n'a pas tremblé sur la dernière avec un bel enchaînement d'avant-centre. L'hommage à Jota qui a suivi n'était pas moins beau.
Kvaratskhelia : L'ailier gauche parisien a beaucoup tenté de défier la défense adverse en un-contre-un mais il n'a finalement qu'assez peu réussi dans cette entreprise, jouant parfois aussi trop seul alors qu'il avait du soutien autour de lui. Sa prestation offensive moyenne est en revanche compensée par son attitude défensive toujours aussi généreuse. Non seulement, le Géorgien court beaucoup pour défendre, mais il est particulièrement pugnace dans les duels.
Barcola a pris sa place pour le dernier quart du match et il a immédiatement fait mal à l'adversaire par sa vitesse et ses courses en profondeur. Il a dans un premier temps eu du mal à conclure ses actions, avec par exemple un centre raté qui se transforme en gros contre adverse alors que Barcola avait fait une énorme différence au départ, mais il a su être un fin dribbleur puis passeur sur le dernier but parisien. Quel joker sur le banc pour son coach...
NB : Source des images PSG.fr
