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Retour sur PSG/OM (3-1) en 30 pensées rapides
Au lendemain d'un nouveau Classique gagné (3-1) sans réellement trembler par les Parisiens, voici 30 pensées sur ce PSG/OM à propos du jeu, des joueurs, des coaches ou encore des moments marquants du match.

- L'écart entre le PSG et l'OM est bel et bien de 19 points, au classement et sur le terrain.
- Donnarumma a fait une formidable démonstration de ses progrès dans le jeu au pied sur le premier but, visant très clairement Kvaratskhelia qui était seul alors que l'OM avait décidé de le forcer à jouer long.
- Si on ne sait toujours pas ce qu'« Ousmane Dembélé a mangé à Noël » comme l'avait dit son coach, il a probablement partagé son repas avec Vitinha et Fabian Ruiz vu la montée en gamme des trois joueurs depuis le début de l'année civile.
- Aussi bien Liverpool que le PSG ont pu constater ce dimanche que cinq jours ne suffisent pas forcément à récupérer de 120 minutes d'un match couperet de Champions League.
- La classe de Vitinha avec le ballon, le jeu sans ballon de Fabian Ruiz et la puissance physique de Zaïre-Emery ont montré à l'OM tout ce qu'est un milieu de niveau Ligue des Champions.
- Qui n'a pas explosé de rire quand Lee Kang-in est parti tout seul en touche en tentant une roulette ?
- La décontraction irrationnelle de Beraldo avec le ballon dans les pieds est un condensé d'insolence pour l'adversaire et de sérénité pour ses partenaires.
- Le premier but parisien inscrit par Ousmane Dembélé n'est pas sans rappeler, dans l'esprit, celui inscrit par Kylian Mbappé en octobre 2019. Une action très axiale partie d'une bonne inspiration du gardien et qui est allée au but adverse de façon très directe, avec Verratti dans le rôle de Kvara pour effacer le milieu en un geste, Di Maria dans le celui de Fabian Ruiz pour lancer en profondeur et Mbappé en finisseur devenu Dembélé.
- M. Turpin a beaucoup laissé jouer, possiblement même trop vu quelques mauvais gestes, mais aucune équipe ne peut vraiment se plaindre au final. Nuno Mendes a évité un carton, mais Rabiot a aussi évité un penalty non-sifflé sur Doué.
- Vu le niveau de la concurrence en attaque, Bradley Barcola va devoir sérieusement s'améliorer dans son rapport au but et à la surface de réparation en général. Le jeune ailier sait évidemment marquer (il a autant marqué dans le jeu que Harry Kane cette saison), mais il est vite perdu dès lors qu'il est dans une situation autre que sa préférentielle depuis le côté gauche.
- Le niveau d'excellence du milieu du PSG dans le jeu est actuellement bien représenté par Zaïre-Emery. Bien que membre de l'effectif depuis le début de l'ère Luis Enrique, le jeune milieu de retour de blessure peine encore à atteindre le niveau de fluidité des autres dans la circulation du ballon. Cette équipe est tellement huilée qu'une absence de quelques semaines génère immédiatement un temps de réadaptation.
- La fatigue parisienne s'est bien évidemment caractérisée par un volume de courses moindre que d'habitude mais probablement aussi par un manque de lucidité avec le ballon, le PSG gérant moins bien que d'habitude plusieurs phases de jeu : plus de précipitation, quelques passes malheureuses, des incompréhensions, etc.
- Il y a 10 ans, Kondogbia faisait mal au PSG avec Monaco par sa puissance. Il y a bien eu quelques relents de cette domination passée mais le dominé est désormais bien dans le camp d'en face, ce qui est autant le signe des progrès de Paris que de la régression du joueur.

- Les doubles appels des joueurs du PSG sur les côtés, en général de l'ailier et du relayeur ou du latéral parisien, ont été un calvaire pour la défense olympienne, qui n'a jamais vraiment su les gérer.
- La façon dont Fabian Ruiz s'est échappé sur le deuxième but parisien montre bien à quel point il est compliqué de suivre les permutations parisiennes dans la durée. Cette course tranchante intervient après une séquence de possession parisienne de pratiquement 1'30 et l'OM a flanché sur la fin, perdant finalement de vue le malin milieu espagnol qui a plongé dans le dos du milieu et de la défense.
- Aussi ridicule que fut ce choix de l'OM de mettre Rabiot capitaine au détriment de Balerdi alors que l'Argentin était là, l'ancien Parisien avait déjà porté le brassard au Parc des Princes, mais dans le camp d'en face en septembre 2018.
- Comme la déviation de Kvaratskhelia sur le premier but, le rateau puis la passe pied gauche de Hakimi sur le second but n'apparaîtront pas dans les statistiques mais comptent sacrément dans le but et sont une belle illustration d'excellence technique.
- A quelques minutes de la fin, l'OM avait plus couru que le PSG et c'est possiblement là la preuve la plus flagrante de la fatigue latente des Parisiens, par ailleurs largement reconnue par les joueurs après le match.
- Le forfait de Gonçalo Ramos au dernier moment est bien mal tombé. Non seulement le Portugais aime le Classique comme peu dans l'effectif, mais les espaces dans la défense marseillaise en fin de match auraient été un régal pour lui.
- En alignant quatre milieux de formation dont deux dans la ligne d'attaque, Roberto De Zerbi a logiquement pu presser très fort et a eu du répondant dans l'entrejeu. Sur ce point, son équipe n'a pas vraiment pris l'eau dans ce secteur mais...
- En alignant un seul attaquant en la personne de Gouiri, l'OM a terriblement manqué de qualité et de justesse dans les 30 derniers mètres et Donnarumma n'a finalement pas eu un seul arrêt compliqué à faire.
- Beraldo a signé deux très bons matches consécutifs, une excellente nouvelle à ce moment de la saison, mais il restera à confirmer la chose contre des profils plus athlétiques et rapides qui restent sa nemesis.

- La déviation de Kvaratskhelia sur le premier but est un modèle de douceur et de maîtrise technique, avec le Géorgien comme suspendu en l'air pour donner au ballon la trajectoire la plus parfaitement ajustée à la course de Fabian Ruiz.
- Roberto De Zerbi semble s'inscrire dans la lignée des grandes pleureuses olympiennes, entre Villas-Boas et Sampaoli, et loin du courageux Igor Tudor, seul vainqueur du PSG de QSI dans des circonstances normales.
- Le double latéral côté gauche Hernandez/Nuno Mendes semble vraiment être apprécié par Luis Enrique qui l'utilise pratiquement un match sur deux en fin de partie.
- Le prétendu meilleur gardien de Ligue 1 Geronimo Rulli peut mieux faire sur deux des trois buts encaissés, ce qui reste problématique pour un soit disant n°1.
- Alors que le PSG est devenu une équipe dominante dans l'axe depuis des semaines, ses deux arrières latéraux sont impliqués dans un but et Nuno Mendes aurait même pu finir avec deux buts et une passe décisive en s'appliquant.
- Une nouvelle fois, Luis Enrique n'avait que peu changé son onze de départ après un match de Champions League, trois titulaires seulement, et cela s'est encore fait ressentir. Etrange gestion de la part d'un coach pourtant excellent dans sa répartition des temps de jeu.
- Entre Balerdi à l'aller et Lirola au retour, il faut saluer la constance des Marseillais quant il s'agit de plomber leur propre équipe face à Paris. Ne serait-ce pas l'expression d'un sérieux complexe ?
- Un PSG assez moyen et fatigué a tout de même dominé l'OM du début à la fin du match sans vraiment trembler, ce qui promet encore de grandes aventures la saison prochaine en Champions League pour les Olympiens.

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