Interrogé par Téléfoot, Kylian Mbappé est longuement revenu sur la saison du PSG conclue par une défaite en finale de Champions League. Il s'est montré optimiste pour l'avenir mais a également mis la pression sur le recrutement, estimant qu'il faut des recrues au PSG pour aller au bout.
Sa cheville touchée :
« Cela va un peu mieux. J'ai toujours mal mais je pense que cela va être comme ça pendant de longues semaines. Cela ne se remet pas comme ça. C'était un contexte particulier, je voulais jouer la Champions League à tout prix et fermer les yeux. Le staff médical du club a pris soin de moi afin que je puisse être sur pied. Maintenant, plus les jours vont avancer et mieux cela va se passer. Il faut attendre, c'est une question de temps, on ne peut pas le rattraper. On va voir mais j'essaye d'être le plus décisif possible même amoindri.»
Apte pour le match de mardi ?
« Bien sûr, je me prépare toujours pour jouer. On va discuter avec le coach car c'est un contexte particulier, on sait ce qu'il se passe avec le club aussi mais le coach va décider. C'est le seul décideur et il va juste m'informer de comment on va faire. Si je joue, je serai très content car jouer pour mon pays, il n'y a rien au-dessus. Mais si je ne joue pas, je serai prêt à rentrer et je me tiendrai prêt. J'irai jouer avec le PSG. »
Une finale de Champions League digérée avec le PSG ?
« Il faut. C'est triste à dire et difficile mais c'est malheureusement et heureusement notre vie. Quand on gagne la Coupe du Monde et qu'on revient en club, on doit oublier. Là, on perd la Champions League et on doit oublier aussi, c'est une nouvelle saison. Bien sûr que c'était une déception incroyable mais c'est le métier qui veut ça. Il faut passer à autre chose, ne pas avoir de sentiments et être concentré sur la nouvelle saison. »
Des regrets sur la finale de Ligue des champions ?
« Bien sûr qu'on a des regrets. J'en ai, l'équipe en a. On a eu des occasions, j'ai une occasion, on aurait pu marquer et on savait que l'équipe qui allait marquer la première allait gagner. Dans les matches comme cela, il n'y a pas de gros scores ni beaucoup de buts. C'est comme ça, c'est le football, il faut passer au-dessus de ça. Plein d'équipes ont perdu une finale et ont gagné l'année d'après. Il faut positiver et faire un bon recrutement car je pense que cela va être important. S'il faut acheter des joueurs ? Bien sûr. Il faut acheter des joueurs et on verra comment cela va se passer. Il y a des gens qui font leur travail, j'espère qu'on aura des bonnes recrues et qu'on pourra démarrer la saison avec l'objectif de faire mieux que la saison passée. »
Un PSG qui a grandi malgré la défaite en finale :
« Evidemment. Il y avait un blocage, cela faisait neuf ans qu'ils n'avaient pas passé les quarts de finale. Il y avait ce blocage même si on ne voulait pas trop le laisser paraître à l'extérieur. Il y avait ce blocage de dire que c'est toujours pareil. Et là, on a brisé ça. On a vu comment il fallait faire et il faut maintenant continuer sur cette lancée. Mais je pense qu'on est sur le bon chemin. »
Un PSG qui finira par la gagner ?
« Bien sûr ! Il faut. Si on n'y croit pas, personne va y croire pour nous. Mais il n'y a pas de problèmes, on a la qualité, on doit créer un collectif, on l'a créé. Maintenant, il y a quelques ajustements à faire mais la Ligue des champions, ce ne sont que des détails. On a perdu sur des détails et il ne faut pas les négliger. »
Le début de l'interview avait commencé par de nombreuses question sur l'équipe de France :
Un but et une victoire avec les Bleus en Suède :
« On est contents. Contents de reporter le maillot, de pouvoir rejouer. Cela faisait un long moment qu'on n'avait pas représenté notre pays et on est fiers. On a gagné, on commence bien la Ligue des nations. Tout s'est bien passé et on espère gagner mardi encore. Un exploit personnel sur le but ? J'ai un peu de réussite aussi. J'essaye de jouer le un-contre-un, j'arrive à passer le petit pont, cela me revient dans les pieds. Je veux centrer au départ et je fais une feinte. Je vois que le gardien anticipe donc je la mets dans le trou. »
Une nouvelle dimension prise en Bleu ?
« Cela commence à faire un petit moment que je suis là, je connais de mieux en mieux les joueurs et il y a des automatismes qui se créent. C'est sûr que cela se passe de mieux en mieux et j'arrive à montrer mon football, à être décisif et c'est ce que l'on me demande donc je suis content. »
Le 3-5-2 de la France :
« Comment je me sens dans ce schéma de jeu ? Bien, bien, bien. Offensivement, j'ai toujours une certaine liberté depuis que je suis ici. J'en ai encore plus là et cela met d'autres joueurs dans de meilleures conditions. On est contents et on va essayer de tout faire pour que ça marche. Commencer par une victore, c'est positif. Si j'y crois ? Tant que je joue, je suis content. Quand je suis sur le terrain, tout va bien. Après, beaucoup de gens disaient que le 4-2-3-1 n'allait pas marcher et on est devenu champions du monde comme ça. Il faut laisser le temps faire les choses et on verra ce qui se passera si ça ne marche pas. »
La France plus forte avec les nouveaux ?
« C'est l'avenir qui nous le dira. A la prochaine grande compétition, on verra mais c'est sûr que les joueurs qui sont arrivés ont de la qualité. On a un vivier incroyable et beaucoup de joueurs, même certains qui ne sont pas là, sont des joueurs de classe internationale. On a de la chance d'avoir beaucoup de joueurs donc on va continuer de tenter de former un collectif et de pouvoir remporter des trophées car c'est pour ça qu'on vient jouer. »
Un cadre de la France désormais ?
« Je ne sais pas, c'est le temps qui fera les choses. Quand je suis arrivé, je voulais déjà être titulaire et j'ai fait ce qu'il fallait pour l'être. Maintenant que je suis titulaire, j'ai fait ce qu'il fallait pour garder ma place le plus possible. Cela fait partie des étapes à franchir et c'est la prochaine étape. J'y arrive et je vais y aller sereinement, essayer de donner le meilleur de moi-même comme toujours.»
