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Paris en danger face à Toulouse ?

Publié le vendredi 6 novembre 2015 à 12:36 par Giovanni Pontano
Méritant mais battu malgré tout, mardi dernier, pour la première fois de la saison par le Real Madrid (1-0), le PSG pourrait également perdre son invincibilité en championnat contre Toulouse, ce samedi puisque c'est le match piège par excellence, si l’on en croit les statistiques.

Depuis trois ans, le PSG remporte le championnat et ne perd plus que très rarement en Ligue 1 : trois défaites seulement ces deux dernières années, cinq l’année d’avant. Il faut désormais remonter au 15 mars dernier pour trouver trace de la dernière déconvenue du Paris Saint Germain en championnat. C’était contre Bordeaux, quatre jours après l’exploit réalisé à dix contre Chelsea. Et si les défaites du PSG d’Ancelotti en L1 survenaient quasiment toutes à la veille d’une rencontre de Ligue des Champions, c’est au contraire au lendemain de ces grands rendez-vous européens que celui de Blanc se montre généralement le plus vulnérable. Retour sur ces défaites en championnat au cours des dernières saisons.

Quand le duo Ancelotti / Leonardo donne la priorité à la Ligue des Champions

Cinq défaites en championnat en 2012-2013

Cette année-là, le club commence sa saison marqué par son échec en championnat contre Montpellier et les qataris font du titre une vraie priorité pour le club. Cela n’empêche pas le PSG de privilégier, sciemment ou non, la Ligue des Champions. Les défaites concédées, au nombre de cinq en championnat, surviendront en effet presque toutes à la veille d’un match européen : 

  1. Le 3 novembre, Paris perd une première fois contre Saint Etienne (1-2), trois jours avant de défier le Dynamo Zagreb en Ligue des champions. 
  2. Le 17 novembre, nouvelle défaite contre Rennes, encore au Parc, et toujours à la veille d’un match de Ligue des Champions, contre le Dynamo Kiev. 
  3. Le 1er décembre, trois jours avant de rencontrer Porto en Champion’s League, Paris perd encore, à Nice. Suite à ces résultats décevants, Les dirigeants qataris mettent un premier coup de pression à Ancelotti. Malgré la victoire acquise finalement contre Porto, cet incident laissera des traces et entraînera le départ du coach italien en fin de saison. 
  4. Le 17 février, Paris perd à Sochaux (3-2) après avoir battu Valence cinq jours plus tôt en huitièmes de finale aller de Champion’s League. 
  5. Le 2 mars, Paris perd encore, à Reims, quatre jours avant d’éliminer Valence. 

Cette énième défaite pré-ligue des champions fera dire à Leonardo, à l’issue de la rencontre : «On a peut-être une équipe faite pour l'Europe, basée sur le talent, la qualité de passes, pas pour ce genre de matches. Comme à Sochaux et à Nice, c'étaient des conditions difficiles, un terrain pas bon, un match basé sur la bagarre, le combat et de temps en temps on n'a pas la clé pour gagner des matches comme ça. Mais on doit trouver la solution pour gagner en Championnat des matches difficiles comme ça. On doit apprendre à jouer avec ce genre de contexte, avancer et gagner ce genre de matches qui sont fondamentaux pour le championnat.»

Quatre revers sur cinq surviennent donc juste avant un match de Ligue des Champions et on peut en déduire que ce Paris dirigé par Ancelotti avait peut être tendance à s'économiser en championnat avant de disputer ses matches européens. 

Le PSG de Blanc plus respectueux de la L1 ?

3 défaites en championnat en 2013-2014 et 2014-2015

Avec l’arrivée du Cévenol à la tête du PSG et le départ presque concomitant de Leonardo, c’est un Paris plus au fait de son championnat qui se présente en août 2013. Les joueurs étrangers du club n’expriment plus systématiquement leur nostalgie dans les médias au cours de cette saison comme ce fut le cas durant l’exercice précédent et Paris profite aussi du vécu et de l’acclimatation accrue de son effectif à la Ligue 1. Il ne chute qu’à trois reprises durant la saison :

  1. Le 4 décembre, alors qu’il dispute son 4 ème match en 11 jours, Paris est défait à Evian sur deux buts encaissés en contre dans le dernier quart d’heure. 
  2. Le 13 avril, le PSG perd encore, contre Lyon, 1-0, cinq jours après son élimination à Stamford Bridge contre Chelsea (0-2). 
  3. Le 7 mai, sacré champion dès le coup d’envoi de la rencontre suite au match nul entre Guingamp et Monaco, Paris gâche la fête en perdant une nouvelle fois contre Rennes, au Parc, dans un match totalement dépourvu d’enjeu. Cela demeure à ce jour le dernier revers à domicile du PSG en championnat. 

Paris tient son rang la saison qui suit et ne subira également que trois revers en L1 :

  1. Le 14 décembre, Paris connait sa première défaite en championnat contre Guingamp (0-1), trois jours après son échec au Camp Nou contre Barcelone (1-3) qui était sa première défaite de la saison. 
  2. Le 10 Janvier, Paris perd à Bastia sur un scénario complètement improbable. Menant 2-0 au bout de vingt minutes, Paris concède un penalty évitable qui relance les Corses. Ces derniers parviennent également à égaliser avant de marquer un but venu d’ailleurs de Palmieri.
  3. Le 15 mars, soit quatre jours après l’exploit réalisé à dix contre Chelsea, survient à Bordeaux, ce qui reste la dernière défaite du PSG en championnat. Un match resté célèbre pour les déclarations tenues par Ibrahimovic à son issue et par la suspension qui en a découlée. 

... mais particulièrement fragile après les rencontres de Ligue des Champions

Avec Blanc, c'est donc le plus souvent juste après un match de Ligue des Champions que Paris connaît la défaite en championnat puisque trois revers sur six ont été concédés de cette manière. Son PSG jouerait donc beaucoup moins à l’économie en L1 que celui d'Ancelotti et paierait parfois logiquement ses efforts consentis en ligue des champions dans les rencontres de championnat qui suivent immédiatement les matches européens. Voilà pourquoi il sera particulièrement exposé, ce samedi.

Les Toulousains seraient donc bien inspirés de tenter quelque chose samedi prochain au Parc des Princes face à un PSG sûrement très amoindri par sa défaite, certes honorable, contre le Real, mais qui a dû laisser des traces dans les têtes parisiennes. La rencontre a coûté très cher aux joueurs parisiens aussi bien sur le plan mental qu’en terme de débauche d’énergie, surtout quand on se souvient du niveau d’intensité des débats, bien loin des premières mi-temps que le PSG fait en Ligue 1. A Bordeaux, lieu de la dernière défaite à l'échelle nationale, c'est d'ailleurs un PSG très diminué physiquement après son combat de Chelsea qui avait été battu.

Même si le PSG n'a plus été battu au Parc en L1 depuis le 7 mai 2014 (25 matches sans défaite à domicile, série en cours), la très faible équipe de Toulouse, avant-dernière au classement, aurait donc paradoxalement le profil idoine pour faire tomber un Paris présentant probablement une équipe très remaniée ce week end et déjà privée de Verratti et Pastore. Une deuxième défaite d’affilée pourrait aussi remettre au goût du jour la trop célèbre crise de novembre même si, avec dix points d’avance sur son dauphin Lyonnais, Paris peut voir venir… et donc se relâcher ?


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