Sarkozy sollicité et bail à la Roland-Garros proposé pour le Parc des Princes

Sarkozy appelé pour réconcilier le PSG et la Mairie

Le dossier de l'avenir du Parc des Princes est l'un des plus brûlants du PSG, probablement même le plus chaud hors des terrains avec celui de l'avenir de Kylian Mbappé, et il a connu de nombreux épisodes mouvementés au cours de la semaine. D'un côté les déclarations parfois dissonnantes des divers représentants de la Mairie de Paris, entre volonté de reprendre le dialogue et affirmation du refus formel de vendre le stade à son club résident. De l'autre, les propos très tranchés de Nasser Al-Khelaïfi avec un ultimatum de trois mois annoncé dans ce dossier qui patine depuis maintenant plusieurs années.

Alors que le PSG a dévoilé une partie de son jeu avec l'assurance qu'il disposait de solutions loin du Parc des Princes qu'il occupe depuis 50 ans, la Mairie de Paris change de ton depuis quelques jours et prône la réouverture d'un dialogue totalement rompu avec le club, notamment son président Nasser Al-Khelaïfi. Pour tenter de se rabibocher, la maire Anne Hidalgo a même sollicité selon L'Equipe un entremetteur au nom bien connu : l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, supporter du PSG depuis toujours et impliqué dans le rachat du club par le Qatar en 2011.

Pour l'heure, cette tentative de rapprochement des deux parties par l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine n'a pas débouché sur grand-chose, en témoignent les interviews très offensives de Nasser Al-Khelaïfi en début de semaine. A tel point que la Mairie se demande même si le message a bien été passé par Sarkozy à Al-Khelaïfi. L'ultimatum posé par le président parisien n'a d'ailleurs pas vraiment été compris à la Mairie, ni bien accueilli.

Une location à la Roland-Garros proposée au PSG

Ces derniers jours, le ton a en tout cas changé côté mairie et le premier adjoint Emmanuel Grégoire, préent avec l'adjoint aux sports Pierre Rabada face à la presse, a expliqué qu'il a « des propositions à faire pour que le club, même s’il n’achète pas le Parc des Princes, puisse valoriser ses investissements. Il faut instaurer un cadre de travail sans prérequis, sans ultimatum. [...] On a un super projet à construire ensemble. On propose de retravailler sereinement, pour le démontrer et expliquer les choses. » 

Le premier adjoint explique l'idée du moment, une location de très longue durée, possiblement sous la forme d'un bail emphythéotique qui durerait jusqu'à 99 ans : « C’est ce qui se fait à Roland-Garros. La Fédération française de tennis y réalise des investissements de 490 millions d’euros, mais on le loue sur une durée tellement longue, environ 50 ans, qu’ils sont amortis. Les investissements que ferait le PSG seraient de toute façon épuisés en trente ans, après quoi il faudra en faire de nouveau. Ses intérêts seraient donc garantis. » 

Pas sûr que le PSG soit très convaincu par cette proposition pour autant, surtout après des années de dialogue infructueux.