Le PSG a su terminer en tête de sa poule de Ligue des Champions, la plus dure des quatre, avec l'Ajax Amsterdam, le Bayern Munich et la Roma. Paris aura donc affaire à un deuxième d'un des trois autres groupes pour les quarts de finale. Petit point sur les adversaires qu'il pourrait rencontrer au printemps.
En terminant premier de la poule C, le PSG a évité de gros adversaires en quarts de finale. Il n'aurait pas pu tomber contre l'adversaire de son groupe. Mais les adversaires au programme se nommaient Barcelone, Lyon et Chelsea. Plutôt une bonne affaire dans un premier temps. Nous vous proposons de faire le point des trois adversaires que le PSG pourra affronter pour les quarts de finale. Pour rappel, le tirage au sort des quarts de finale et des demi-finales aura lieu le mardi 6 février au Siège de l'UEFA à Nyon (Suisse).
Groupe A : SL Benfica
Les Portugaises ont réussi à devancer les Allemandes de l'Eintracht Frankfurt dans cette poule composée aussi de Barcelone (leader) et les Suédoises de Rosengard, bonnes dernières. Le groupe de joueuses du Benfica est composé d'internationales portugaises, telles les attaquantes Jessica Silva (ex-Lyon) et Kika Nazareth et de quelques étrangères. Notamment les Allemandes Lena Pauels dans les buts et Anna Gasper sur l'aile gauche, la Nigérienne Christy Ucheibe, la Canadienne Marie Alidou et l'Espagnole Andrea Falcon. Un effectif qui compte, comme tout bon club portugais, quelques Brésiliennes, comme Nycole et Lais.
L'équipe qui a perdu deux joueuses importantes l'été dernier (Lacasse, Ana Vitoria) puis Gudmundsdottir en janvier est globalement stable et compte sur une défense à trois parfaitement rodée, avec Costa dans l'axe, Ucheibe à sa droite, Lais à sa gauche. La ligne devant elle évolue le plus, avec des passages à 4, à 5 voire même un 1-4 face à Rosengard à domicile. Devant, la coach Filipa Patão s'appuie sur une ligne de trois la plupart du temps, avec Kika Nazareth, Jessica Silva et Andrea Falcon. Malheureusement pour Benfica, la jeune Kika s'est blessée et sera indisponible jusqu'en mars.
Une équipe accrocheuse, à l'image de la Roma ou de l'Ajax. Si elles ont sombré logiquement contre Barcelone (5-0), elles ont su gagner par deux fois contre Rosengard et Frankfurt à domcile (1-0 deux fois) avant de tenir le point du match nul sur les deux pelouses adverses (2-2 en Suède, 1-1 en Allemagne). Avant la dernière journée, Benfica s'était donc assuré la 2e place du groupe, avec 4 points d'avance sur l'Eintracht.
Groupe B : SK Brann Bergen
Dans ce groupe B, derrière l'intouchable Lyon, la deuxième place se jouait entre le SK Brann Bergen (Norvège), le Slavia Prague et Sakt-Pölten (Autriche). Les Tchèques un peu plus expérimentées semblaient pouvoir se battre face aux Norvégiennes pour la seconde place mais les coéquipières de l'ancienne Parisienne Andrine Hebergerg ont logiquement mis la main sur le second ticket qualificatif de ce groupe. L'effectif s'appuie sur une grande colonie norvégienne (Kvamme, Kielland, Svendheim, Eikeland notamment) et quelques internationales étrangères comme les défenseures finlandaises Nanne Ruuskanen et Joanna Tynnilä, l'Islandaise Natasha Anasi-Erlingsson, l'attaquante australienne Larissa Crummer.
Dépouillé en partie en janvier 2023, comme souvent dans les équipes scandinaves, Brann a finalement coulé pour finir 4e de la dernière Toppserien, donc non qualifié pour la prochaine édition de la Ligue des Champions. Le coach anglais Martin Ho fait évoluer son équipe en 3-4-3, à l'unique exception du déplacement à Lyon où son 5-4-1 a explosé rapidement (défaite 3-1, 2-0 au bout de 23 minutes). L'arrière garde est composée de la gardienne Mikalsen, des défenseures Ostenstad au centre, Stenevik à droite, Tynnilä à gauche. Au milieu, Bratberg-Lund est indispensable à gauche, Kielland et Haugland tiennent l'axe et il n'y a pas forcément de droitière titulaire. Devant, la ligne de trois est très régulièrement composée de Engesvik sur l'aile gauche, Gaupset à sa droite et l'Australienne Crummer en pointe.
Lyon a concédé le nul en Norvège mais réduit à 10 sous la neige face à des Norvégiennes qui poussaient fort pour revenir à 2-2, ce qu'elles sont parvenues à réaliser en toute fin de rencontre (90e+4). La double confrontation face au Slavia Prague a été serrée, les deux résultats en faveur de Brann avec deux courtes victoires 1-0. De même à Sankt-Pölten avec une victoire 2-1. Avant la dernière journée, 6 points d'écart permettent à Brann Bergen de passer en quart de finale aux dépends du Slavia et des Autrichiennes. Il faudra se méfier de cette équipe, certes abordable pour le PSG, mais pas des plus faciles à manoeuvrer.
Groupe D : BK Häcken
Les Suédoises sont l'invité surprise d'un groupe D dominé de la tête des épaules par Chelsea. Häcken est parvenu à prendre cette seconde place devant le PFC, fort en qualifications mais à la limite du ridicule face aux Suédoises. Le Real Madrid, quatrième larron de cette poule a été insignifiant après la blessure de l'Ecossaise Caroline Weir, rendant cette équipe franchement médiocre. Le club de Goteborg a perdu le titre à l'avant-dernière journée lors du dernier championnat local face à Hammarby (défaite 3-2, qui a entraîné une égalité au classement à la différence de buts particulière suivant la dernière journée). Composé en majorité de Suédoises (Falk, Rybrink, Bergman-Lundin, Anvegard, Rubensson), il y a aussi quelques gros noms étrangers comme l'Australienne Luik en défense, l'Anglaise Grant au milieu, la Hongroise Csiki, la Finlandaise Kosola, puis la Canadienne Larisey en attaque, la Tanzanienne Masaka et la Danoise Stine Larsen (ex-Fleury). La Néerlandaise Loes Geurts, ancienne troisième gardienne du PSG, est encore dans l'effectif suédois.
L'entraîneur libanais Mohammad Lind fait jouer son équipe en 4-2-3-1 très régulièrement. Falk tient le but, Luik et Rybrink en charnière centrale, Kosola à droite. Curmark est souvent alignée au milieu récupérateur avec Bergman-Lundin ou Fossdalsa, la ligne d'au dessus voit Kafaji tenir le poste de 10 ou de seconde attaquante. Et le reste des postes tourne beaucoup. Là où le PFC a été balayé en Angleterre (4-1), Häcken a réussi à tenir le point du match nul à Chelsea (0-0). Les Suédoises ont balayé le Real par deux fois après la blessure de Weir (2-1, 1-0) et ont obtenu une victoire et un match nul contre le PFC (0-0 à domicile, victoire 2-1 à Charléty). Lors de la dernière journée, le PFC a tenté sa chance mais comptait déjà un point de retard sur Häcken, la lourde défaite des Franciliennes face à Chelsea (4-0) conjugé à la victoire d'Häcken en Espagne (0-1) a permis aux Suédoises de compter 4 points d'avance après la dernière levée. Le PSG a déjà affronté Häcken la saison dernière lors du second tour qualificatif de la Ligue des Champions et avait logiquement remporté la double confrontation, malgré une gardienne médiocre du côté du club parisien.
