La LFP veut plus que doubler ses revenus en 10 ans

En cédant 13 % de sa société commerciale, dont le but est notamment de vendre les droits de la Ligue 1, pour 1.5 milliard d’euros au fonds d’investissement luxembourgeois CVC, la Ligue de Football Professionnel a conjecturé des objectifs financiers objectifs. L’Équipe a pu accéder à un document intitulé « Accélération du développement des revenus de la Mediaco », dans lequel la progression des recettes de la LFP est quelque peu détaillée. Il en ressort que la Ligue souhaite multiplier ses revenus par 2.3 en dix ans, en passant de 774 millions d’euros à 1.8 milliard d’euros. 

Objectif monde

L’Équipe indique que cela doit se faire en deux étapes. D’une part, de 2024 à 2028, c’est-à-dire le prochain cycle des droits de la Ligue 1 en France. Dès 2024, la LFP espère gagner 860 millions d’euros pour ses droits nationaux chaque année. Surtout, l’intention principale de la LFP est de gonfler drastiquement les droits télévisés du championnat à l’étranger. Actuellement, cela rapporte à la Ligue 80 millions d’euros, et elle vise 200 millions d’euros sur les trois premières saisons, puis 350 millions d’euros d’ici 2027/2028. 

Cela ne sera possible qu’à condition que la Ligue parvienne à négocier un nouvel accord juteux pour la diffusion pour les droits du championnat à l’étranger, qui prendra fin en 2024 avec beIN Sports. La LFP considère qu’à ce jour, les droits internationaux du championnat de France sont sous-évalués, et qu’ils constituent la meilleure façon d’augmenter les revenus du football français professionnel. Ainsi, la LFP espère pouvoir faire gonfler ses revenus jusqu’à 1.15 milliard d’euros en 2024/2025 et 1.35 milliard en 2027/2028. 

Le milliard de nouveau espéré

Vient ensuite la deuxième phase du plan de développement avec le nouvel appel d’offres qui interviendra pour les saisons entre 2028 et 2032. Pour ses droits nationaux, la Ligue espère que cette fois, elle pourra dépasser le milliard d’euros par saison avec 1.1 milliard par an. De plus, la LFP table aussi sur un bond des droits internationaux avec 500 millions d’euros attendus annuellement dès 2030/2031.

Il faut ajouter à cela 150 millions d’euros estimés grâce aux recettes grâce au numérique et 50 millions d’euros via les sponsors pour arriver aux 1.8 milliard d’euros que la LFP et CVC se fixent comme objectif. Cela signifierait que les droits internationaux doivent être multipliés par plus de 6, les partenariats par plus de 2.5 et les droits nationaux par 1.6.