Article 

50 pensées rapides sur Arsenal/PSG (0-1)

Publié le mercredi 30 avril 2025 à 13:53 par Philippe Goguet
Au lendemain de la victoire du PSG sur la pelouse d'Arsenal (1-0), voici 50 pensées rapides sur le match, tant d'un point de vue collectif qu'individuel, mais aussi l'ambiance autour de la demi-finale jouée à l'Emirates Stadium ce mardi soir.
Au lendemain de la victoire du PSG sur la pelouse d'Arsenal (1-0), voici 50 pensées rapides sur le match, tant d'un point de vue collectif qu'individuel, mais aussi l'ambiance autour de la demi-finale jouée à l'Emirates Stadium ce mardi soir.
  1. La meilleure équipe a gagné à l'Emirates Stadium. Le scénario est ce qu'il est, le score aussi, mais la meilleure équipe était bien le PSG.
     
  2. La première demi-heure du PSG à l'Emirates est une démonstration absolue de domination d'une équipe dans le contexte pourtant le plus compliqué possible : à l'extérieur, dans un stade qui attend ce moment depuis 16 ans et contre une équipe qui avait bénéficié de plus de temps pour se préparer.
     
  3. L'ajustement tactique de Mikel Arteta pour réduire l'influence d'Ousmane Dembélé a tout de même fait très mal à l'équipe parisienne.
     
  4. Certains joueurs parisiens tiraient tout de même sacrément la langue à l'approche de la mi-temps et les dix dernières minutes très en faveur d'Arsenal s'expliquent aussi par cette raison. Au contraire, les Gunners n'avaient plus rien dans les chaussettes en fin de partie quand les Parisiens semblaient plus frais.

     
  5. Les absences ont fait vraiment très mal à Arsenal car elle prive Arteta de tout coaching. Le coach espagnol n'avait tout simplement aucune cartouche à disposition sur son banc de touche et cela s'est vu sur ses changements : un remplacement poste pour poste d'un latéral en partie blessé puis le capitaine obligé de sortir pour un jeune de 18 ans !
     
  6. On n'est pas encore vengé de Ian Wright, mais on s'en rapproche.
     
  7. La prestation défensive des Parisiens doit être saluée dans l'ensemble. En demi-finale de Champions League, concéder aussi peu dans l'ensemble, surtout que certaines occasions d'Arsenal étaient invalides car hors-jeu, est la marque d'une grande équipe.
     
  8. Il est possible que les supporters d'Arsenal aient ressenti la même impuissance que ceux du PSG il y a quelques saisons, lorsqu'une équipe venait au Parc doucher l'euphorie née du tour précédent après avoir éliminé une fausse bonne équipe.
     
  9. Le 29 avril 2006, je vivais en finale de Coupe de France face à l'OM la seconde mi-temps la plus longue de ma vie. 19 ans plus tard, je peux de nouveau confirmer à Einstein que le temps est bel et bien relatif.
     
  10. A dix minutes du coup d'envoi, l'Emirates s'est soudainement rempli et s'est mis à chanter de façon assourdissante. Une folle ambiance qui n'a existé que... quelques minutes. Paris a pris le ballon et a douché tout le stade.
  11. Comme attendu, l'arbitre Slavko Vincic n'a pas donné le moindre penalty et il faut vraiment des fautes flagrantes pour qu'il en siffle un. En dix matches de Champions League cette saison, il n'a d'ailleurs sifflé qu'une faute dans la surface. Les seuls pénalisés ? Arsenal...
     
  12. João Neves est un joueur d'une immense générosité mais le petit Portugais était déjà dans le rouge au bout d'une demi-heure, tirant la langue et serrant les dents à chaque attaque adverse. Et autant il parvient toujours à être impactant défensivement, autant il a désormais plus de mal à l'être offensivement.
     
  13. Plus le match avançait, plus Arsenal ne semblait pouvoir marquer que sur coup de pied arrêté tant le PSG dominait collectivement avec et sans le ballon.
     
  14. La scène s'est passée juste sous nos yeux et Ousmane Dembélé a commencé à se plaindre physiquement après un choc quelconque avec Kiwior. Pendant de longues secondes, il s'est retrouvé hors-jeu de plus de 20m alors que son équipe avait le ballon, baissant ses chaussettes puis se testant prudemment tout en discutant avec Luis Enrique sur le banc pendant que le jeu continuait. Et il s'est finalement assis pour dire stop, à un moment judicieusement choisi qui a rendu fou les locaux.
     
  15. Arsenal est la meilleure équipe au monde sur coup de pied arrêté, mais peut-être devrait-elle redevenir une équipe un peu plus attrayante dans le jeu. Peu de créativité, pas beaucoup de punch, beaucoup de joueurs qui peinent à changer de rythme, le nombre important de matches nuls de cette équipe s'explique assez facilement.
  16. La façon dont l'Emirates prend vie à chaque coup de pied arrêté est invraisemblable, surtout vu à quel point l'ambiance est morne le reste du temps. Le moindre coup-franc ou corner est pratiquement vécu comme un penalty. 
     
  17. Le PSG a réalisé vingt-sept passes avant que Dembélé ne trompe Raya d’une demi-volée superbe à la quatrième minute. On retiendra surtout les passes de Mendes qui casse une ligne, puis de Kvaratskhelia pour servir le buteur, mais l’ensemble de l’action est à saluer. Elle témoigne de la maîtrise parisienne écrasante lors des premières minutes du match, et d’une entame spécialement réussie par les rouge et bleu.
     
  18. Il y a un côté rafraîchissant à voir Vitinha, le plus frêle joueur sur le terrain, dicter le tempo d'un match à une équipe très armée athlétiquement. Le football se jouera toujours avec les pieds.
     
  19. Le ballet entre les coaches principaux et les adjoints en charge des coups de pieds arrêtés (Nicolas Jover à Arsenal, Rafel Pol côté PSG) est assez amusant à voir du bord du terrain. Arteta comme Luis Enrique s'effacent totalement devant leurs spécialistes. A cet instant du match, les deux entraîneurs sont pratiquement en pause et laissent faire les experts, signe de l'immense confiance accordée.
     
  20. Le jour où Luis Enrique est libre de tout contrat, il est absolument impossible qu'un club de Premier League ne se jette pas sur lui vu à quel point son équipe est en train de choquer un football britannique qui est pourtant très centré sur lui-même. Saluons encore une fois la clairvoyance de Chelsea qui, au printemps 2023, lui a préféré... Pochettino. En 2018, Arsenal lui avait préféré de son côté Unai Emery. Le nez creux comme on dit.
  21. A la fois les Parisiens et les Londoniens se plaignent d'avoir été injustement arbitrés, signe que l'arbitre a finalement été plutôt neutre. Mais il a fait preuve de mansuétude sur des temps faibles de chaque équipe : Timber et Nuno Mendes peuvent en témoigner.
     
  22. Il y avait un vrai match dans le match entre Fabian Ruiz et Mikel Merino, concurrents directs en équipe d'Espagne avant l'Euro qui a consacré le Parisien. A l'Emirates, le meilleur des deux est assez clairement apparu.
     
  23. Le sauvetage de João Neves sur Mikel Merino en pleine surface est vraiment un geste incroyable à vitesse réelle. Il y a évidemment un léger contact mais l'action se joue à une vitesse hallucinante et le Portugais réussit un geste d'une maîtrise impressionnante pour son âge, surtout à cet endroit du terrain.
     
  24. Si Paris a parfois été mis hors de position, il faut saluer le nombre de seconds ballons repoussés, avec Marquinhos, Neves, Pacho ou Mendes qui ont souvent dégagé ces fameuses balles qui traînent et peuvent faire mal.
     
  25. Comme pressenti, Kvaratskhelia a fait souffrir Jurriën Timber dans des proportions importantes balle au pied. Le Néerlandais s'est certes vengé dans les airs où il a largement dominé le Géorgien mais au sol, le footballeur a dominé l'athlète.
  26. Il se dégage de cette équipe parisienne une sensation de confiance en soi absolument incroyable et jamais vue. Même des joueurs plus forts individuellement, à l'égo et à la confiance bien plus grands, ne dégagaient pas le même sentiment d'insubmersibilité. Cela ne garantira jamais la victoire à la fin, mais cette équipe ne devrait pas mourir par peur.
     
  27. Luis Enrique continue à utiliser ses remplaçants avec parcimonie en cette fin de campagne de Ligue des Champions : trois remplacements ont été réalisés mardi soir, pour un temps de jeu moyen de douze minutes pour les entrants. Et il n’est pas dit que Dembélé serait sorti s’il ne s’était pas blessé, ce qui aurait encore réduit ces deux statistiques. Kvara serait en revanche peut-être sorti vu comme il semblait épuisé autour de la 70e.
     
  28. Nuno Mendes a probablement livré son meilleur match aérien de sa carrière. Il a d'ailleurs joué pratiquement toute la fin de match comme un troisième défenseur central avec une belle application.
     
  29. Dans une rencontre où l'énergie manquait franchement en fin de match, les capacités athlétiques d'Achraf Hakimi sont absolument incroyables. Le Marocain avait encore des jambes à la toute fin du match pour repartir de l'avant. Durant la partie, il a toujours été une solution haute pour son équipe au moment de relancer, ce qui a été fort utile.
     
  30. Le mimétisme des buts parisiens inscrits à Liverpool et Arsenal est assez fou mais exprime finalement assez bien à quel point cette équipe est connectée à ses principes de jeu.
  31. Il existe entre Luis Enrique et Mikel Arteta une différence de charisme assez folle et particulièrement palpable en conférence de presse d'après-match. L'entraîneur du PSG est arrivé fier, évidemment, mais aussi très concentré et déterminé pour le second match. Passé en second, le coach d'Arsenal marmonnait ses explications, sans vraiment en donner, et apparaissait comme un mauvais perdant.
     
  32. Le gardien d'Arsenal David Raya a trouvé que son équipe avait dans l'ensemble dominé la partie. La chaleur londonienne a fait des dégâts sur ce jeune.
     
  33. Le personnel de l'Emirates et d'Arsenal en général est digne d'un club plein de classe. Courtoisie, gentillesse, humour, fair-play, un concentré d'une certaine idée de l'Angleterre.
     
  34. Du bord du terrain, Declan Rice et William Saliba sont vraiment les deux joueurs supérieurs d'Arsenal. L'Anglais dégage quelque chose de rare balle au pied dès lors qu'il peut aller de l'avant tandis que le Français a été franchement impressionnant en seconde période, avec une supériorité sur ses adversaires digne d'un Thiago Silva.
     
  35. Le carton jaune stupide reçu par Thomas Partey à Madrid a vraiment coûté très cher à Arsenal, forçant Declan Rice à jouer plus bas. Attention à l'Anglais en version box-to-box la semaine prochaine au Parc des Princes tant il apparaît inarrêtable pour le PSG une fois lancé.
  36. Les supporters d'Arsenal sont déjà souvent vus comme d'immenses pleureuses par les autres fans anglais, ce n'est pas ce match qui va changer leur image tant ils ont été plus prompts à commenter l'arbitrage plutôt qu'à encourager leur propre équipe.
     
  37. Le Napolitain Gigio Donnarumma est en train d'écrire sa légende et les plus belles pages de sa carrière en Angleterre, ce qui est totalement improbable tant il n'a en théorie rien des qualités les plus appréciées outre-Manche.
     
  38. « We have been outclassed the same way we outclassed Real Madrid », l'analyse d'un journaliste londonien fan d'Arsenal à la sortie du stade (NDLR : pour les moins doués en anglais, ça veut dire qu'ils ont été nos petits).
     
  39. Ousmane Dembélé a mis fin à une période de cinq matchs sans marquer avec son but de la 4ème minute du match de mardi soir, transformant au passage ce qui était probablement l'une de ses occasions les moins faciles des dernières semaines.
     
  40. Après avoir été la surprise du chef de la composition de Luis Enrique le 1er octobre lors de la première opposition de la saison contre Arsenal à l’Emirates, Désiré Doué était de nouveau titulaire ce mardi soir à la droite de l’attaque, fort logiquement au vu de sa forme du moment. Hélas pour lui, comme à l’automne et en dépit de tous ses progrès dans l’intervalle, l’ancien Rennais a été le plus en difficulté des siens sur cette demi-finale aller.
  41. Le recordman du match de ballons disputé se nomme Declan Rice, avec 69 touches de balle au cours de la partie. Un total relativement faible, qui dit beaucoup du fait que le match a été assez équilibré, au moins en matière de possession (52% pour le PSG contre 48% pour Arsenal), et aussi du fait que deux collectifs aux protagonistes se répartissant les rôles de façon lissée se sont affrontés à l’Emirates.
     
  42. Avec 1.65 xG pour Arsenal contre 1.14 pour les Parisiens, les hommes de Luis Enrique ont livré une performance pleine de réalisme des deux côtés du terrain. Mais le calcul des xG d'Arsenal est totalement faussé par la reprise de Gabriel Martinelli juste avant la pause, évaluée à 0,83 alors que le Brésilien doit réussir un geste acrobatique particulièrement compliqué et d'ailleurs raté. 
     
  43. Après Liverpool puis Aston Villa, deux spécialistes des coups de pieds arrêtés offensifs, le PSG affrontait un nouveau cador européen en la matière à l’Emirates. Après avoir très bien réduit les possibilités adverses sur coups de pieds arrêtés à Anfield (6 fautes provoquées en 120 minutes) puis à Villa Park (3 fautes en 90 minutes), les hommes de Luis Enrique ont trop concédé en la matière à l’Emirates avec 15 fautes au total.
     
  44. Mais il ne faut pas enlever aux joueurs parisiens et à leur staff la qualité du travail fourni malgré tout. Arsenal a sorti toutes ses combinaisons les plus originales et Paris n'a craqué qu'une fois, sur un but logiquement refusé où plusieurs Gunners sont hors-jeu, signe que l'alignement parisien était bon. 
     
  45. Arsenal manque tout de même de talent en attaque, avec Trossard et Martinelli qui sont franchement justes pour ce niveau-là, mais a encore de très beaux atouts à faire valoir pour le match retour entre sa maîtrise des coups de pieds arrêtés, sa solidité défensive et son impact au milieu du terrain.

     
  46. Le PSG a remporté son premier match de demi-finale de Ligue des Champions de son histoire sur un format aller-retour. En 2021 et en 2024, les Rouge et Bleu s’étaient cassés les dents sur Manchester City puis sur Dortmund. En revanche, Paris avait battu Leipzig en demi-finale en 2020, mais c’était dans le cadre du format « Final 8 », donc sans match retour.
     
  47. Après une période difficile de la 35ème à la 55ème minute, Paris a bien su rebondir pour mieux terminer le match que son adversaire, comme à Liverpool et à Villa. Là où on aurait pu penser que la fraîcheur serait du côté d’Arsenal à l’aller, qui avait bénéficié de deux jours de récupération de plus que le PSG avant le match, les rôles vont s’inverser, ou à minima s’équilibrer, avant le retour. En effet, Arsenal recevra Bournemouth ce samedi et devra prendre des points pour garder sa deuxième place en Premier League, tandis que Paris pourra se permettre de faire largement tourner à Strasbourg le même jour.
     
  48. Paris abordera le match retour avec un avantage d’un but à gérer. Une situation qui n’avait pas spécialement bien réussi aux hommes de Luis Enrique contre Aston Villa, avec une avance de deux buts au coup d’envoi du retour. A contrario, la situation inverse offre des exemples positifs (notamment Barcelone l’année dernière et Liverpool cette saison, avec matchs retour à l’extérieur) et négatifs, puisque le PSG n’avait pas su renverser Dortmund au retour au Parc des Princes avec un but à remonter en mai 2024.
     
  49. Deux glorieux anciens étaient présents en parcage visiteurs à l’Emirates : l’ancien défenseur central puis directeur sportif du PSG, Alain Roche, ainsi que Javier Pastore, joueur offensif des Parisiens de 2011 à 2018. Dans le doute, il serait heureux que le club les invite à assister au match retour depuis le Parc des Princes dans huit jours, histoire de mettre toutes les chances de notre côté d’aller à Munich le 31 mai. 
  50. Evidemment que le tee-shirt magique avait été retrouvé. Au fond du panier de linge sale. Et sentant le barbecue du week-end. Et évidemment qu'il a été porté à l'Emirates, avec une veste pour épargner les voisins. Résultat, j'ai crevé de chaud dans le métro puis j'ai eu froid au stade, je puais un mélange de saucisses et de déodorant mais il faut bien ça pour gagner en demi-finale aller à l'extérieur. 

 


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

mercredi 30 avril

mardi 29 avril

lundi 28 avril

dimanche 27 avril

samedi 26 avril

vendredi 25 avril

jeudi 24 avril

mercredi 23 avril

 

Soutenez nous 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee