Le match du PSG à Rennes vendredi soir offre à Laurent Blanc de multiples problématiques entre les absences qui se multiplient à certains postes et le besoin de gérer l'effectif à d'autres.
La défense centrale encore bousculée
Après la paire Silva/Luiz pour les mois d'août et de septembre puis le duo Silva/Marquinhos pour la plupart des matches d'octobre, Laurent Blanc va devoir inventer une nouvelle défense centrale vu l'hécatombe à ce poste. L'inoxydable mais trentenaire Thiago Silva est le seul disponible et Paris peut remercier le têtu Dunga de le laisser se reposer à chaque trêve internationale. A Rennes, la possibilité de revoir Aurier dans l'axe comme durant une bonne partie de la préparation d'avant-saison semble être la solution privilégiée par le staff parisien selon la presse. Blanc a pourtant d'autres solutions à ce poste comme Stambouli ou Motta, tous deux anciens pigistes à ce poste durant leur carrière, mais l'entraîneur parisien n'a pas utilisé ces solutions durant la période estivale où il aurait pourtant pu le faire vu les absents.
Si Aurier vient s'intercaler en défense centrale, cela offre logiquement la place de titulaire à droite à Gregory Van der Wiel et la dernière interrogation concerne le poste d'arrière gauche, très bien occupé par Kurzawa contre l'AS Saint-Etienne dimanche dernier. Pour autant, il y a peu de chances de le voir enchaîner à Rennes car Blanc a pris l'habitude de faire jouer à Maxwell la rencontre précédant un gros match mais pas la suivante. Maxwell avait ainsi joué à Bastia puis contre Madrid avant de souffler contre Saint-Etienne.
Avec un milieu pratiquement au complet, forcément des choix à faire
Au milieu, à l'exception d'un Pastore dont les yeux ont probablement été endommagés par les contrôles ratés de ses partenaires lors de PSG/Real Madrid, tout le monde est disponible et Blanc a l'embarras du choix. C'est d'ailleurs le seul secteur où les choix se feront peut-être plus par rapport au match à venir que par rapport à la forme du moment. Retrouvé contre Saint-Etienne et largement capable d'enchaîner, on imagine mal Verratti être sur le banc en Bretagne, particulièrement sachant que l'autre milieu créateur, Pastore, est absent.
Pour les deux autres postes, la question de la rotation se pose bien plus mais pas forcément pour les mêmes raisons. Pour Blaise Matuidi, la problématique est probablement celle du rythme puisque, s'il ne jouait pas à Rennes, cela ferait presque 15 jours sans un match complet dans les jambes au coup d'envoi à Madrid. Pour cette raison, il est très peu probable qu'on ne le voit pas dans le onze. Du côté de Motta, c'est plus le fait de souffler qui doit être mis en avant puisque le joueur a joué deux matches en quatre jours la semaine dernière, une rareté pour lui. Reste alors le cas des prétendants au onze que sont Rabiot et Stambouli et celui du premier est particulièrement intéressant. Non seulement il a joué contre Saint-Etienne, et a même été plutôt bon, mais il est capable d'évoluer aussi bien au poste de Matuidi que de Motta. En l'envoyant sur le banc au détriment d'un Stambouli qui ne montre pas grand chose pour le moment, Blanc enverrait un message dur à admettre pour Rabiot, plus convaincant jusqu'à maintenant. Au contraire, en alignant l'Italien, il justifierait en toute simplicité son choix puisqu'il s'agit tout simplement du meilleur Parisien dans ce rôle de milieu devant la défense. Problème, Motta est aussi le plus fragile...
Lucas, ou l'attaque à l'envers
Le forfait inattendu de Cavani, simplement préservé selon les derniers échos, rebat également les cartes en attaque puisqu'elle offre une belle possibilité à Lucas de réintégrer le onze de départ, quinze jours après un déplacement à Bastia où son retour sur l'aile droite n'avait pas spécialement été bouleversant, sans pour autant être mauvais. En l'absence de Cavani, une place à gauche se libère donc mais aligner le Brésilien à ce poste offrirait une attaque assez cocasse avec Lucas sur son mauvais côté alors que Di Maria peut l'occuper. Laurent Blanc a eu beau expliquer avant PSG/Saint-Etienne que les histoires de positionnement à gauche ou à droite de Di Maria étaient « de la foutaise », aligner un de ses deux ailiers sur son plus mauvais côté le renverrait malgré tout à la logique douteuse de quelques unes de ses décisions.
L'autre possibilité offerte à Blanc est d'aligner un Ezequiel Lavezzi toujours volontaire et méritant lors de ses récentes entrées en jeu. L'Argentin évolue aussi bien sur l'aile gauche que droite et peut en théorie suppléer aussi bien Cavani que Di Maria. Vu les nombreux absents en défense et la mise au repos de Cavani, il est malgré tout peu probable que Blanc change ses deux ailiers d'un coup, particulièrement après avoir déclaré que Di Maria avait besoin de s'adapter au jeu du PSG.
L'équipe probable : Trapp - Van der Wiel, Aurier, Silva, Maxwell - Verratti, Motta ou Rabiot, Matuidi - Di Maria, Ibrahimovic, Lucas ou Lavezzi.
