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Arsenal/PSG (0-1), les performances individuelles

Publié le mercredi 30 avril 2025 à 3:06 par Iaro
C'est un PSG dominateur, bien que logiquement secoué par séquences, qui s'est imposé sur la pelouse d'Arsenal en demi-finale aller de Champions League. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
C'est un PSG dominateur, bien que logiquement secoué par séquences, qui s'est imposé sur la pelouse d'Arsenal en demi-finale aller de Champions League. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Après deux prestations déjà capitales à Liverpool puis dans l’antre d’Aston Villa, l’Italien a remis ça dans cette demi-finale aller. Autoritaire dans les airs, juste au pied, c’est surtout sur sa ligne que l’ancien de l’AC Milan a régalé. Auteur de pas moins de cinq parades au total, ses deux superbes arrêts devant Martinelli à la 45ème puis Trossard à la 56ème ont maintenu les siens à flot pendant le temps faible parisien. Au global, il est possiblement l’homme du match côté rouge et bleu, à la faveur d’une prestation dominante en tous points, avec à la clé un clean sheet qui arrive au meilleur moment.

Hakimi : Le Marocain avait des jambes de feu et l’envie d’en découdre en cette soirée londonienne, et ça s’est vu. Très actif sur son couloir et y compris dans le coeur du jeu, il a arpenté l’aile droite tout du long, forçant largement la paire du couloir gauche d’Arsenal à défendre. En revanche, il est absent de la photo sur les deux meilleures occasions adverses, la faute à des compensations mal effectuées qui se sont terminées sur un côté droit qu’il avait déserté. Avec cinq fautes, dont un carton jaune, il est le recordman du match dans ce domaine : à corriger en vue du retour, Arsenal se réjouissant d’obtenir des coups de pied arrêtés pour mettre son adversaire en difficulté sur ces phases de jeu.

Marquinhos : Concentré, le Brésilien a été l’auteur d’un match dans l’ensemble très réussi. Avec le ballon, il a réalisé un sans faute pour orienter la première relance des siens, et il a même tenté des passes longues qui auraient pu permettre d’arracher le 2-0 dans les dernières minutes. Egalement auteur d’une tête cadrée en bonne position en début de match. Défensivement, il a réussi la plupart de ses interventions, à un ou deux flottements près quand Arsenal a pu prendre de la vitesse. Juste avant la mi-temps, il est pris par Martinelli, qu’il ne voit pas partir dans son dos, mais le différentiel de vitesse entre les deux joueurs est tel qu’il n’est pas certain qu’il aurait pu éviter cette occasion même en étant plus alerte.

Pacho : Toujours bien placé, présent sur de nombreuses trajectoires et solide pour bloquer et contrer ses adversaires, l’Équatorien a livré une prestation défensive quasi-parfaite. Tout juste a-t-il pêché par excès de facilité sur une situation adverse en fin de première mi-temps, quand il tente de protéger le ballon de façon trop laxiste alors que la situation appelait à trancher dans le vif et à intervenir de façon plus rapide. Au final, sans aucune incidence sur le résultat. Avec le ballon, il a été très propre : que de progrès depuis sa difficile soirée d’octobre, sur cette même pelouse, à la relance. 

Nuno Mendes : Après ses errements défensifs entrevus sur plusieurs des derniers matchs, dont l’aller-retour face à Villa, le Portugais était attendu de pied ferme face à Saka. Au final, il a totalement éteint l’ailier britannique, au prix d’une prestation qui l’a souvent vu se sacrifier et privilégier l’aspect défensif à ses habituels raids sur son côté gauche. Tout juste son vis-à-vis a-t-il entrevu la lumière pendant les cinq dernières minutes de la première mi-temps, autant dire presque rien à l’échelle de tout le match. Une erreur d’inattention à déplorer dans ce même temps fort adverse, mais sans conséquence. Avec le ballon, il y a peu à dire pour une fois, si ce n’est qu’il est l’auteur d’une excellente passe vers Dembélé sur le but des siens, au départ de l’action. On retiendra surtout sa prestation défensive, essentielle pour contribuer au clean sheet des siens. 

Vitinha : Le Portugais a avoué sa relative méforme actuelle à la veille du match en conférence de presse, et il a répondu présent sur le terrain en livrant une performance plus conforme à ses standards pendant les temps forts du match des siens, c’est à dire un peu plus des trois quarts du match. Pendant ces phases, le Portugais a rayonné : conservations de balle, temporisations, passes bien senties, c’est sans doute pour toutes ces raisons que l’UEFA l’a désigné homme du match. En revanche, il a encore largement disparu pendant les temps faibles des siens, un point qui reste à travailler pour permettre à son équipe de respirer lors de ces phases de jeu. Son total de ballons disputés (64), loin de ses standards en dépit des 52% de possession de balle des siens, dit quelque chose de son emprise fluctuante sur la performance des Parisiens.

João Neves : L’autre lusitanien de l’entre-jeu parisien avait un gros test à passer à l’Emirates, après avoir largement coulé en octobre lors de la défaite (0-2) des siens. Bien qu’il soit notoirement dans le dur physiquement depuis de longues semaines, c’est paradoxalement là où le bât avait blessé à l’époque qu’il a rayonné ce soir : l’ancien du Benfica a été impressionnant au duel tout du long. Spécialement précieux à plusieurs reprises par des retours défensifs bien sentis, il a incarné à merveille la générosité parisienne tout du long. En revanche, il a offert deux coups francs évitables aux locaux, dont celui qui a débouché sur le but de Merino, finalement refusé pour hors-jeu. On l’a senti largement dans le rouge à partir de la demi-heure de jeu, avant de s’offrir un second souffle physique aussi inattendu que bienvenu pour la fin de match. En conséquence de ses limites athlétiques du moment et de ses efforts sans ballon, il a manqué de fraîcheur et de lucidité pour contribuer plus fortement au jeu offensifs des siens. Auteur d’une frappe hors cadre aux vingt mètres en fin de partie. 

Remplacé par Zaïre-Emery à la 89ème minute.

Fabian Ruiz : l’Espagnol n’en finit plus de monter en puissance. Toujours bien placé, brillant dans les compensations des déplacements de ses partenaires de la moitié gauche du terrain, d’une justesse technique folle, il a régalé pendant quatre-vingt-dix minutes. Très constant au pressing, il aurait peut-être pu faire davantage pour s’infiltrer dans les trente derniers mètres adverses pour apporter le surnombre. Quand il l’a fait à la 31ème, il a trouvé le poteau de Raya d’un tir de près, avant d’être signalé hors-jeu. Un vrai match d’équipe, avec en prime sa tellement précieuse touche technique habituelle. Peut-être le meilleur milieu parisien du soir, en tous cas le plus constant tout du long. 

Doué : Déjà peu en vue contre Nice, l’ancien Rennais a sans doute été l’élément parisien le moins inspiré de cette demi-finale aller. Il est bien présent dans la première demi-heure parisienne très réussie, mais déjà en retrait en comparaison de ses deux compères de l’attaque. Pendant cette période, il se signale par deux frappes, dont une bonne à la 31ème qu’il a l’intelligence de mettre au premier poteau, mais qu’il aurait pu encore mieux placer en vue de tromper Raya. Progressivement ensuite, il est devenu moins concret et a parfois trop cherché à faire compliqué, perdant des ballons de façon frustrante. Il a quand même été impliqué dans les aspects défensifs jusqu’à sa sortie à la 76ème. A terminé en pointe à la sortie de Dembélé.

Remplacé par Gonçalo Ramos poste pour poste. Le Portugais a été l’auteur d’une entrée combative, et il a contribué au bon dernier quart d’heure des siens en pesant sur la défense adverse. Aurait pu être crédité d’une passe décisive si Barcola avait mieux conclu à la 84ème, puis il trouve la barre transversale une minute plus tard d’un tir du pointu qu’il place trop dans l’axe du but, en plus de ne pas avoir cadré.

Kvaratskhelia : le Géorgien avait un beau duel à disputer face à Timber, et il a fait vivre un véritable enfer au Néerlandais dès les débuts et spécialement pendant la première demi-heure, avant de permuter avec ses partenaires de l’attaque et de perdre un peu en continuité dans sa prestation. Il aurait pu (dû ?) obtenir un pénalty à la suite d’une action qui l’a vu éliminer trois joueurs en pleine surface à la 17ème minute, avant d’être stoppé d’une façon discutable. Avant ça, il avait été l’auteur d’une passe décisive bien sentie pour Dembélé sur une passe en retrait. À partir du temps fort d’Arsenal en fin de première mi-temps, il a perdu en disponibilité et en virtuosité mais il est à nouveau sorti de sa boîte à plusieurs reprises jusqu’à la fin du match. Sans ballon, il a encore une fois été bluffant : généreux au duel, accrocheur, concentré sur les tâches défensives, il a contribué à rendre innoffensifs Ødegaard et surtout Saka.

Dembélé : Après une performance étincelante dans le jeu à Villa, le leader offensif parisien a remis ça, spécialement pendant une demi-heure, avec en plus un but cette fois, son 33ème de la saison pour les rouge et bleu. Pendant le premier tiers du match, l’ancien de Barcelone a été une merveille de coéquipier pour les siens, de par ses orientations du jeu bien senties et son pressing constant de la première relance adverse, et un poison permanent pour la défense des Gunners. Son but de la 4ème minute, finalement le seul du match, d’une magnifique demi-volée qui termine en poteau rentrant, avait mis les siens dans des dispositions idéales dès les débuts. Moins influent à partir de la période de domination d’Arsenal, Dembélé n’en a pas moins été présent dans l’état d’esprit et dans la générosité tout du long. Au final, un match de véritable numéro neuf bien connecté au jeu des siens, qui s’est terminé prématurément, la faute semble-t-il à une gêne au muscle ischio-jambier. 

C’est Barcola qui l’a remplacé à la 70ème, prenant place sur l’aile droite de l’attaque parisienne. Bien dans le ton sur les phases de jeu sans ballon, l’entrée de l’ancien Lyonnais a en revanche transpiré le manque de confiance. Sur son premier ballon, il ne prend pas un tir qu’il aurait pu tenter du droit à une douzaine de mètres du but adverse, et surtout il manque une occasion très franche de près, croisant trop son tir face à Raya à la 84ème.


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