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Le match, Kvara, Ramos, les absents, etc, la conf' complète de Luis Enrique après PSG/Reims (1-1)

Publié le dimanche 26 janvier 2025 à 8:28 par Fouzia
Pas vraiment énervé mais plutôt fataliste après le match nul de son équipe contre Reims (1-1), Luis Enrique a beaucoup évoqué les difficultés à percer un bloc bas ou encore la première de la recrue Khvicha Kvaratskhelia lors de sa conférence de presse, mais pas que. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Pas vraiment énervé mais plutôt fataliste après le match nul de son équipe contre Reims (1-1), Luis Enrique a beaucoup évoqué les difficultés à percer un bloc bas ou encore la première de la recrue Khvicha Kvaratskhelia lors de sa conférence de presse, mais pas que. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

Faut-il chercher dans l'énergie que vous avez peut-être laissée mercredi, ou alors dans d’autres raisons, pour expliquer le fait que Paris n'ait pas réussi à enflammer et faire le même match que face à City ? 

« Nous avons atteint notre objectif de gérer cette semaine de la meilleure façon possible »

« Ce match s’inscrit dans un contexte particulier en termes de calendrier, à savoir entre deux matches de Ligue des champions, ce qui peut déstabiliser. Je n’ai pas trouvé que l’équipe manquait d’énergie. Je dirais même que je l’ai trouvé bonne. Nous avons pourtant effectué six changements, soit plus de 50 % de l'équipe. Nous avons atteint notre objectif de gérer cette semaine de la meilleure façon possible pour être prêts pour les matchs.

Aujourd'hui, nous savions déjà que ce serait très difficile parce que (Reims) est un adversaire qui défend très bien, particulièrement contre nous, et a déjà pu obtenir de bons résultats (ici). La clé de ce match résidait dans notre capacité à concrétiser les quelques occasions que nous aurions. La seconde mi-temps a très bien commencé et nous avons pu marquer un but. Dommage que nous n'ayons pas pu tenir ce score et qu’ils aient pu marquer dix minutes plus tard. Ce match s’est montré compliqué et difficile depuis la première minute mais nous savions d’avance que ce serait dur. »

En dehors du résultat ce soir, vous avez globalement dominé le Stade de Reims et auriez sans doute mérité de l'emporter. Êtes-vous satisfait de la performance de vos joueurs compte tenu du calendrier, des échéances en Ligue des Champions et de votre avance au classement ?

« J’ai bien entendu que Reims a mérité de gagner le match ? (Le traducteur rectifie) Ah, j’avais compris que Reims avait mérité de gagner le match et j’allais répondre que je n’avais pas vu la même chose en fait. Nous avions une idée globale, avant le match évidemment, un objectif. Mais face aux difficultés imposées par l'adversaire et à son mérite - pour moi Reims a joué un match très complet défensivement - il nous a été difficile de nous créer des occasions alors que nous sommes une équipe qui s’en crée beaucoup.

Mais je n’ai rien à reprocher à mes joueurs. Je crois qu'ils ont mis toute l’attitude, l’ambition et la volonté de gagner du monde. Nous avons tenté plusieurs approches mais ces adversaires savent très bien contre-attaquer et défendre en nombre, avec tous les joueurs, en bloc bas. Il n'y avait pratiquement pas d'espaces et dans ce genre de cas, il faut trouver des solutions et être efficace. Sinon, l'adversaire peut également utiliser ses qualités, marquer un but et décrocher un bon match nul. »

Qu'avez-vous pensé de la première mi-temps de Kvaratskhelia. On l'a senti un peu plus à l'aise en deuxième mi-temps, notamment sur ses repères avec Dembelé. Est-ce un constat que vous partagez aussi ?

« Dès que Kvara touche le ballon, on sent qu’il est différent »

« Eh bien, il a joué la première mi-temps et c'est toujours compliqué pour un joueur de jouer son premier match dans une équipe. Il n'a connu que quatre séances d'entraînement avec ses coéquipiers. Nous le connaissons à peine et il ne nous connaît pas non plus. Je trouve qu'il a été bon. Dès qu’il touche le ballon, on sent qu’il est différent. C'est son premier match, mais c'est le premier d'une longue série au sein du club et je pense que le bilan est positif. Il a très bien commencé la deuxième mi-temps, comme sur cette action où il a réussi à combiner et à faire la passe à Ousmane. Il est sur une bonne lancée. Il manque clairement de rythme parce qu'il n'a pas joué officiellement depuis un moment. Il est évident qu’il ne comprend rien et que la situation est encore nouvelle, mais j'espère que c'est le premier match d'une longue série. »

Justement Kvara a tenté beaucoup de dribbles, comme en sont capables beaucoup de joueurs au PSG. Aujourd’hui, cela n’a pas forcément été couronné de succès mais ce n’était que son premier match donc c’est normal. Allez-vous lui demander à l’avenir, malgré tous les dribbleurs que vous avez déjà, de beaucoup tenter aussi à chaque match ? 

« Nous sommes une équipe qui a généralement une possession de balle bien supérieure à celle de nos adversaires. Et en fin de compte, grâce à notre mobilité et aux un-contre-un provoqués par chaque joueur, nous créons des supériorités (numériques). Kvaratskhelia est l'un de ces joueurs, et nous en avons d'autres, ce qui est une chance pour l'entraîneur que je suis. C'est un puzzle : nous disposons de toutes les pièces et nous commençons à les assembler. Avant de donner des instructions, nous aimons observer comment les joueurs se comportent à l'entraînement et quels types de synergie apparaissent entre les joueurs. Et je répète la règle commune à tous mes attaquants, c'est que chacun peut jouer à tous les postes, ce que je considère comme très positif et bénéfique pour l'équipe. »

Les matchs s'enchaînent. Comment vont vos joueurs physiquement ?

« Comme chaque année. Comme chaque saison. Nos équipes, ou du moins mes équipes, se caractérisent par un niveau physique très élevé et beaucoup d'intensité. Il suffit d’observer la quantité de sprints réalisés par notre équipe et la façon dont nous dominons les matchs. Nous sommes sur la même lignée que d’habitude. La partie importante de la saison arrive, nous devons être en bonne condition. Cela ne suffit pas d’arriver en septembre avec un pic de forme, il s’agit d’un processus plus linéaire. Je ne suis pas du tout inquiet. Même avec ce calendrier. C’est un calendrier intense et dont nous sommes contents. Maintenant, il faut jouer ce prochain match de Ligue des Champions pour confirmer notre position au classement, et gagner le match pour se qualifier ou faire match nul. C’est notre objectif. »

Vous avez fait des choix forts en écartant Hakimi et Marquinhos de la feuille de match. Est-ce dû à des petites blessures face à City ou pour les préserver en vue du match contre Stuttgart ?

« Marquinhos et les joueurs qui ont été mis au repos l'ont été parce que nous l'avons jugé opportun »

« Il y a des situations différentes. C'est comme pour Ousmane Dembélé lors du match précédent. C'est une chose de dire avant le match qu'il est en parfaite condition pour jouer alors qu'il ne l'est pas, parce que sur les sept derniers jours, il en a passé cinq avec une forte fièvre et les deux derniers jours à s'entraîner de manière très légère. C'est donc une chose de dire cela avant le match pour ne pas donner d'indices à l'adversaire sur les joueurs que je vais sélectionner, mais la réalité en est une autre. Ce sont deux choses différentes. Je ne veux donner aucune piste à l’adversaire. Nous jouons contre Stuttgart, Marquinhos et les joueurs qui ont été mis au repos l'ont été parce que nous l'avons jugé opportun, ils sont tous prêts à aller à Stuttgart et à jouer un match très important. »

Vous avez titularisé Kvaratskhelia à gauche au début du match. On l'a vu un petit peu plus au centre avec les remplaçants et même en pointe à la fin de l’attaque. Cela donne t'il la température du traitement tactique que vous allez lui réserver lors des prochains mois ?

« Le traitement des attaquants est le même pour tous. J'ai pour règle de conditionner l’opportunité de jouer à leurs performances. Je pense que Kvaratskhelia sera au niveau et qu'il est un renfort très intéressant pour nous. Mais nous devons attendre de juger ses performances, il vient tout juste d’arriver. J'ai pour règle d'essayer de mettre les joueurs qui sont en feu. Quels sont les joueurs en feu ? Les meilleurs. C’est ça mon travail d'entraîneur. Peu importe leur nom ou leur pays d'origine. C'est l'objectif avec les attaquants. Il y a des standards, il y a une idée du jeu. J'aime que les joueurs soient ambitieux et qu'ils aient envie de jouer. Mais il est évident qu'il y a de la concurrence dans une équipe comme le Paris Saint-Germain qui aspire à tous les titres. Ils peuvent donc tous jouer à tous les postes, cela dépend d’eux. »

Vous parliez du manque d'efficacité tout à l'heure. Cela vous chagrine t-il que Gonçalo Ramos en manque par exemple ce soir ?

« Je pense toujours que le plus motivé pour marquer reste le joueur. Et le but doit résulter de la performance de l'équipe. Aujourd'hui, nous avons créé moins d'occasions de but alors que c’était essentiel, que c’était la clé du match, surtout en première mi-temps. Cela aurait complètement changé le match de marquer ces occasions. Mais je le répète, je n'ai rien à reprocher à mes joueurs. Ils sont les premiers à vouloir marquer des buts. »

On a eu le sentiment dans ce match qu'il y a eu la touche en trop. Est-ce une chose à gommer avant le match fatidique face à Stuttgart ?

« Combien de passes devons-nous faire pour vous satisfaire ? Je crois que c'est un scénario footballistique qui se reproduit souvent, surtout sur notre terrain. L'adversaire joue en bloc bas, avec 11 joueurs derrière le ballon, des joueurs forts physiquement et bon défensivement. Il est tellement difficile de trouver des espaces. Il est possible que nous aurions pu avoir plus de fluidité dans la circulation du ballon.

Pour moi, lorsque vous affrontez un système défensif comme celui mis en place aujourd’hui par Reims, les mouvements sans ballon sont beaucoup plus importants que les mouvements avec le ballon. Il y a une différence entre ce que l’on planifie, ce que l'on essaye de travailler et d'améliorer, et ce que le joueur voit sur le terrain. C'est très compliqué, il n'y a pas d'espace, il n'y a pas de temps, il y a une densité de joueurs physiquement forts. Si c'était si facile que ça, tout le monde le ferait : avoir plus de possession et faire plus de passes...

Notre objectif est de gagner le match avec nos armes. Est-ce que nos armes c’est d'avoir le ballon ? Oui. Est-ce ce que l'entraîneur leur demande ? Oui. Est-ce trop ? Non, je ne leur demande jamais d’en faire trop. Juste d’en faire le bon nombre. Mais le bon nombre est toujours très difficile à obtenir. Je le répète : l'équipe se comporte comme je le souhaite. Aujourd'hui en particulier, les mouvements sans le ballon étaient importants, plus encore que les actions individuelles en un-contre-un. Pour moi, le jeu sans le ballon permet de créer un danger pour l’adversaire, de l'enfoncer encore davantage et de créer plus d'occasions de buts. Mais je le répète, c’est facile de parler de la théorie du point de vue de l'entraîneur. Ce qui est difficile, c'est de jouer. »


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