Après la victoire 2-1 du PSG à Strasbourg en ouverture de la 20e journée de Ligue 1, Luis Enrique a salué l'attitude défensive de son équipe en conférence de presse et a refusé de se projeter sur la Ligue des champions, insistant sur l'importance du prochain match face à Brest en Coupe de France.
Pour la deuxième fois en deux semaines, votre équipe a subi énormément en seconde période. Cela vous inquiète-t-il ?
« Il faut savoir défendre pour gagner les matches »
« Je crois que si j’analyse le match depuis le début, c’est un bon match. Notre adversaire était dans une très bonne dynamique, il s’agit d’un très bon adversaire, surtout à domicile, dans une ambiance magnifique. Et une fois qu’on menait 2-0, l’adversaire n’avait plus rien à perdre et a décidé de nous faire un pressing individuel et cela a généré des difficultés. Mais au-delà du fait qu’on aurait pu régler ces difficultés d’une meilleure manière, je crois que l’équipe a été bien, avec une bonne mentalité et quand elle a dû défendre, elle l’a fait. Et c’est ça l’objectif, c’est du football. Il n’y a pas qu’une seule équipe sur le terrain. Bien sûr que l’objectif est de contrôler et de dominer le match, mais le PSG n’est pas la seule équipe sur le terrain. Il y a d’autres équipes et elles ont de la qualité. Et il faut savoir défendre pour gagner les matches. »
Vous parlez beaucoup de contrôler le ballon, mais votre équipe est aussi très à l’aise en transition. Est-ce que c’est un registre que vous aimez et est-ce que vous trouvez votre équipe performante dans ce domaine-là ?
« L’essentiel en football est de dominer tous les domaines. La manière de dominer un match, c’est de marquer plus de buts que ton adversaire et avoir le ballon dans le camp adverse. A partir de là, l’adversaire décide où il va te presser. S’il te presse dans ton camp, l’espace est dans son dos. Avoir les joueurs comme nous les avons pour exploiter ces espaces, c’est important. L’objectif en tant qu’entraîneur, c’est de gagner les matches. Il n’y en a pas d’autre. Que je préfère une manière de gagner à une autre, ça c’est différent. »
La Ligue des champions fait son retour dans douze jours. Après le match de ce soir, que pensez-vous de votre équipe ?
« Dans 12 jours, on sera peut-être tous morts »
« Dans 12 jours, on sera peut-être tous morts. J’espère que non, mais la Ligue des champions ne m’intéresse pas, je pense au match de Coupe de France contre Brest. Le futur n’existe pas en football, encore moins au haut niveau. Le match face à Brest en Coupe, c’est une finale pour nous. »
Votre équipe a concédé 20 occasions de buts, comment faire pour que votre équipe soit moins en danger ?
« (Rires) Définissez moi ce qu’est une occasion de but… Pour pouvoir analyser toutes ces occasions, il faut les voir. Il n’y a pas eu 20 tirs cadrés. Que se passe-t-il ? Strasbourg ne joue pas, vous croyez que le PSG est seul à jouer ? Gagner ne suffit plus ? »
Contre d’autres adversaires, avec des attaquants plus efficaces, concéder autant d’occasions peut poser problème, non ?
« On peut analyser le match face à Strasbourg, pas celui contre un autre adversaire avec d’autres attaquants. Ce qui est sûr, c’est que notre adversaire joue aussi et que Strasbourg est un bon adversaire. »
Vous dites que Strasbourg a bien pressé, mais n’êtes-vous pas déçu de la manière dont votre équipe a géré ce pressing ?
« On dirait qu’il faudrait qu’on gagne tous les matches 4-0 »
« Non, d’ailleurs le deuxième but qu’on marque est intervenu après avoir surpassé un pressing haut de Strasbourg. Quand une équipe presse haut et réduit les espaces dans notre partie de terrain, elle prend des risques. Grâce à ces risques pris par Strasbourg, on a réussi à marquer. Après c’est vrai qu’il y a eu des situations où ils ont récupéré le ballon près de notre but et on a peut-être été moins précis au moment d’exploiter les espaces créés. Mais je le répète, il n’y a pas qu’un équipe sur le terrain. On dirait qu’il faudrait qu’on gagne tous les matches 4-0 en étant extraordinaires. Non. Comme toutes les équipes du monde, il y a des phases de jeu durant lesquelles nous souffrons. »
En décembre, vous aviez dit que votre équipe serait meilleure en février. De manière factuelle, que voyez-vous comme progrès ?
« En février meilleur, en mars moins bon, en avril meilleur, en mai moins bon et en juin meilleur. L’important, c’est d’être au 1er juin en position de gagner tous les titres. C’est ça notre objectif. Nous sommes courageux. »
