Le match, ses choix, Mbappé, Dembélé, la conf' de Luis Enrique après Toulouse/PSG (1-1)

Est-ce que vous attribuez ce nul au début de saison et au manque d’automatismes de l'équipe ?

« Je l’attribue surtout à la malchance : à 0-1, on aurait pu tuer le match avec les trois occasions très claires qu’on a eues. Je l’attribue à [notre] incapacité en seconde période à contrôler ce match, qui est parti dans tous les sens, ce qui n’était absolument pas le but recherché. Je l’attribue à la malchance, à une partie décevante et au fait d’avoir concédé un penalty. Bref, c’est le début. Vous autres voulez un peu moins de possession, j’en veux davantage. Vous voulez moins de contrôle, j’en veux plus. C’est une situation que j’ai déjà connue, vécue et je suis certain que ça changera. Mais il est évident que ce début est un peu décevant. »

Pouvez-vous expliquer vos choix en défense avec Marquinhos et Hakimi qui ont changé plusieurs fois de poste ? Et n'y a-t-il pas un manque de confiance chez vos défenseurs ?

« Non, je crois que nous avons réalisé 70 très bonnes premières minutes. Le football professionnel connaît des imprévus et c’est aux entraîneurs de savoir les gérer. Les joueurs changent de position mais l’idée, elle, ne change pas, elle reste toujours la même. Je ne l’attribue pas du tout à cela. J’attribue cette perte de points, de deux points plutôt, à l’absence de contrôle du match, parce qu'on a commencé à procéder en attaques rapides et que c’est ce qui convenait justement le mieux à Toulouse, et pas du tout à nous. Cela a duré peu de temps pendant le match mais cela a suffi pour encaisser un but sur penalty. C’est une leçon pour nous. Nous devons dominer les matchs du début à la fin, ou du moins essayer. Après, si l’adversaire est meilleur, nous souffrirons. Mais ici, je ne crois pas que l’adversaire a été meilleur. »

Pourquoi Kylian Mbappé était-il remplaçant et comment l’avez-vous jugé ?

« Kylian, comme Ouss [Ousmane Dembélé], sont des joueurs de classe mondiale, top. Je les ai trouvé très bien, ils ont créé de bonnes situations de but, aussi bien Ouss que Kylian. C’est un bonheur pour moi en tant qu’entraîneur de disposer de ce potentiel. Le reste, je le gère avec mes joueurs, mon staff. Je sais que ça vous excite [NDLR : il interpelle l’interprète qui traduit “os da morbo” par “vous aimez la polémique” pour savoir s’il n’y a pas d’autre mot que “polémique” pour traduire “morbo”] de savoir si je vais mettre un tel ou un tel, si je lui ai parlé ou pas… Mais moi, je n’en ai que faire de toute cette excitation, je fais à ma manière, comme je le fais toujours. »

Comment jugez-vous l’adaptation d’Ousmane Dembélé depuis son arrivée, et ses premières minutes de jeu ?

« Je le trouve très positive. C'est un joueur qui apporte beaucoup de déséquilibre, qui est différent, qui est capable d’éliminer un, deux, trois adversaires pour créer la supériorité numérique sur le terrain. C’est un joueur idéal pour nous, tant à l’intérieur du jeu que sur l’aile. Il peut déconcentrer l’adversaire, créer des supériorités numériques. Je l’ai trouvé bon.  Il est encore en manque de rythme mais il est bon. »