À la veille d’affronter Nantes pour la 6e journée de Ligue 1, Christophe Galtier était présent en conférence de presse et est revenu sur la fin du mercato, l’absence de recrutement d’un défenseur, la question d’un changement de système ou encore d’annoncer l’injection de sang frais pour la rencontre à venir.
Au micro officiel du club, avant la conférence de presse :
- La période des transferts s'est achevée hier. Vous avez désormais un groupe fixé pour travailler sereinement ?
« Je travaille sereinement depuis le début (rires). Le plus important, c'est que le mercato soit fini. Au moins c'est clair pour tout le monde. On va faire comme ça, avec l'effectif que j'ai à ma disposition, qui est un effectif de qualité. On s'adapte. »
- Vous affrontez Nantes comme lors de votre premier match officiel sur le banc du PSG. Page blanche par rapport au Trophée des Champions ?
« Oui, c'est un contexte différent de celui du Trophée des Champions. Au TDC, on est encore en préparation et les équipes n'ont pas tous les réglages qu'elles peuvent avoir à l'heure actuelle. On va jouer à la Beaujoire, stade complet. Nantes a fini son recrutement et a changé. »
- Vous jouez de nouveau à l'extérieur. Au niveau des compositions, est-ce qu'on peut s'attendre à du changement ce week-end ?
« C'est deux déplacements d'affilée, c'est toujours particulier. La différence par rapport à d'autres équipes, c'est que nous allons aussi jouer rapidement mardi. Il y aura automatiquement du changement. On a fait le point avec le médical, les joueurs vont bien. C'est dans ces moments-là qu'il faut injecter de la fraîcheur, quand les joueurs sont beaucoup sollicités. Est-ce que le onze de départ du match face à Nantes ressemblera à celui du match précédent face à Toulouse ? Il sera différent. »
La conférence de presse :
- C'est la fin du mercato. Possible de faire un premier bilan ? En particulier l'absence d'un défenseur pourtant souhaité.
« Concernant le mercato, au niveau départs, il y'a eu quelques ventes et beaucoup de joueurs prêtés. Pour acheter, il fallait vendre. On le savait. À l'heure où on se parle, le mercato est fini. C'est un soulagement pour les entraîneurs, on sait avec qui on va travailler, quel groupe on a à disposition. Il faut surtout vite tourner la page. »
- Pas de défenseur. Est-ce que ça vous oblige à changer de système ? Peut-être avec une défense à quatre.
« Il y a une des qualités importantes d'un entraîneur qui est de s'adapter. Par rapport à la situation, aux états de forme, aux blessures, aux suspensions. Mais, évidemment qu'il est toujours préférable de démarrer sur une organisation sur laquelle on travaille depuis plus de deux mois, avec des automatismes. Mais il se peut, et peut-être qu'il faudra un certain moment s'adapter au fait qu'il peut manquer un joueur à tel endroit. Que ce soit sur le plan défensif comme dans d'autres secteurs selon ce qui peut se passer. À l'heure on l'on se parle, je n'ai nullement l'envie de changer d'organisation. »
- Pour avoir des arrivées, il fallait des départs. Quel bilan vous faites des ventes ?
« Ça ne me concerne pas. On avait avec le président et Luis (Campos), on avait ciblé ce qu'il fallait, ce qu'on pensait souhaitable de modifier. J'avais été très direct avec les joueurs concernés au sujet de leur avenir au sein de l'équipe. Beaucoup de joueurs sont partis, beaucoup en prêts. Ce qui est à mes yeux très important, c'est de travailler avec le groupe que j'ai, le groupe qu'on a voulu constituer. De toute façon, il n'y a jamais de situation idéale. Je n'ai pas à évaluer ou juger ce qui s'est passé au niveau des ventes. »
- Comment s'est passée la cohabitation entre Antero Henrique, Luis Campos et vous durant ce mercato ?
« Depuis que je suis ici je suis en relation permanente avec le président et Luis Campos. Toutes les stratégies et les plans que l'on a pu élaborer, on les a élaboré ensemble. »
- Est-ce que ce groupe est suffisant pour aller loin en Ligue des Champions ?
« J'ai un groupe de qualité. Vraiment de qualité, à l'image des deux joueurs qui viennent de nous rejoindre (NDLR : Fabian Ruiz et Carlos Soler). On va voir dans l'enchaînement des matchs. Évidemment, il faudra faire attention à la charge de travail, aux états de forme et à la fatigue des uns et des autres. Un entraîneur ne peut pas toujours dire 'il me manque un tel, un tel à tel poste'. On doit s'adapter, il y a des jeunes qui sont là. On fera en sorte de bien gérer tout cela. J'ai un groupe de qualité, ça c'est sûr. »
- Est-ce qu'une rotation de l'effectif est à prévoir face à Nantes ? Si oui, à quel poste ?
« C'est sûr que cela ne sera pas le même onze de départ »
« Bien tenté (rires). Déjà, j'ai été satisfait de notre match à Toulouse et de ceux qui n'avaient pas énormément joué depuis le début de saison. Je les ai trouvé bien, à la fois dans le rythme et dans ce que je souhaitais voir. Là, on est sur le troisième match en six jours. Évidemment qu'il y aura des changements dans le onze de départ, mais pas spécialement en vue du match de mardi face à la Juventus mais plutôt en vue de la série qui se présente. Vous parlez de rotation, il faut toujours mettre une équipe très compétitive dans un environnement où cela pousse fort, face a un adversaire qui doit toujours avoir en mémoire sa dernière réception du PSG la saison dernière. C'est sûr que cela ne sera pas le même onze de départ. »
- Comment vous allez gérer le faible nombre de défenseurs ? On peut en compter quatre et demi avec Danilo.
« Quatre et demi, c'est assez péjoratif. J'ai été très satisfait de la prestation de Danilo, qui n'est pas un spécialiste du poste. Pour avoir échangé souvent avec lui et l'avoir vu jouer également en équipe nationale au poste de défenseur central, évidemment qu'il va nous rendre d'énormes services. »
- Est-ce que le mercato d'hiver va être très important pour vous ?
« Vous savez, pour un entraîneur c'est loin. C'est très très loin. En ce sens là, j'ai totalement confiance en Luis (Campos) avec qui je travaille depuis 4-5 ans, qui anticipe beaucoup les choses. Moi, je dois rester focus sur les compétitions, les matchs et les enchaînement de match. »
- Keylor Navas est finalement resté au PSG. Est-ce que cela change votre vision de la gestion des gardiens ?
« Non, dans la hiérarchie cela ne change pas mon choix. Gigio est le numéro 1, Keylor est le numéro 2. Quant à la gestion, maintenant que le mercato est fini, je ne m'interdis pas d'avoir la réflexion : 'Est-ce que Keylor ne doit pas jouer quelques fois en cas de suspension ou de blessure ?' J'ai connu ça à Saint-Étienne. Il y avait eu des blessures et des suspensions du numéro 1 et le numéro 2 n'avait pas participé à beaucoup de matchs et il a besoin de jouer, il a besoin de repères. Il y a une réflexion sur ça. Mais sur la hiérarchie, elle est établie de cette manière-là. Elle reste comme ça. »
- Pensez-vous qu'il pourrait y avoir des conséquences psychologiques sur Kylian Mbappé après l'affaire Pogba ? En avez-vous parlé avec lui cette semaine ?
« Non, il me semble que Kylian n'en a pas ressenti le besoin. Il est performant au match, heureux à l'entraînement, il est frais. Est-ce qu'il peut y avoir des répercussions sur son mental ? Je ne pense pas. Quand je dis je ne pense pas, je ne sais pas. Je n'ai pas abordé le sujet avec lui. »
