A la veille de Dortmund/PSG, c'est un Luis Enrique très offensif et très positif qui s'est présenté en conférence de presse. Le coach parisien a affiché toute sa confiance et repoussé les idées négatives, persuadé que son équipe avait les moyens d'aller chercher la gagne. Voici ses propos, traduits par nos soins.
Vous avez indiqué que vos choix face à Nantes avaient été conditionnés par l’absence d’Ousmane Dembélé. Comptez-vous titulariser de nouveau Lee Kang-in en ailier droit demain ?
« Tout d'abord, bonsoir à tous. Je tiens à vous informer que Gonçalo Ramos sera absent de l’entraînement aujourd’hui en raison d'une infection virale qu’il a contractée la nuit dernière. Nous réévaluerons sa situation demain en fonction de l’évolution (de sa santé). Quant à votre question, l’indisponibilité d’Ousmane (Dembélé) pour le match de demain nous a permis d’utiliser d’autres joueurs à son poste et d'observer leur réponse en termes de performance et de relations entre les joueurs sur chaque aile. Et je suis content de ce que j’ai vu contre Nantes. »
Quels sont les signes décelés ces derniers jours qui vous font dire que le PSG fera un grand match demain ?
« Nous n'avons aucune intention de calculer le résultat »
« Les mêmes que j'ai tous les jours, nous ne spéculons pas. Je crois que nous avons marqué dans tous les matchs de Ligue des Champions que nous avons joués jusqu'à présent. Nous n'avons aucune intention de calculer le résultat qui nous intéresse : nous voulons gagner le match, nous voulons finir premiers du groupe et nous voulons réaliser un match complet. C’est l’envie et l’espoir que j'ai toujours en tant qu'entraîneur, et ce ne sera pas différent demain. »
Ces derniers jours, avez-vous discuté avec le Président Nasser Al-Khelaïfi ou Luis Campos en vue du grand match de demain ?
« Les grands clubs jouent de grands matchs tout au long de la saison, et ce sont des matchs que nous aimons tous jouer. Chez les joueurs, on perçoit à chaque séance d'entraînement avant ces matchs, les intentions et l'envie de jouer. Et je suis en communication permanente avec Luis Campos et avec le Président, comme chaque semaine. Il n’y a absolument rien qui change, les objectifs restent les mêmes et nous espérons aller le plus loin possible. »
Depuis l’arrivée de QSI, le PSG n'a jamais été reversé en Europa League après la phase de groupe de Champions League, y a-t-il un vertige pour vous avant ce match décisif ?
« Si on se met à toujours penser négativement, on rencontrera forcément des problèmes »
« J’ai l’habitude de toujours me concentrer et essayer de voir les choses du côté positif. Et le côté positif de cette dernière journée (de poules), c’est que dans un groupe très difficile, nous avons notre destin entre nos mains. Si on se met à toujours penser négativement, on rencontrera forcément des problèmes. Nous sommes capables de gagner ce match demain et nous nous sommes conditionnés pour. A nous de le prouver demain lors du match. C’est notre objectif. »
Vous sentez vous sous pression et en cas d’élimination, craignez-vous pour votre poste ?
« Soyez positifs (sourire). »
Cette saison, votre équipe a eu des difficultés à l’extérieur, Marquinhos a évoqué des erreurs et des cadeaux faits aux adversaires. Est-ce sur cela que vous attendez votre équipe demain ?
« Quand il s’agit d’analyser des défaites, il est toujours facile d’y trouver toutes sortes de raisons. C’est le football, c’est ce qui le rend si merveilleux. Je crois que le plus important est de connaître ses forces et tes plus grandes qualités pour aborder le match de la meilleure façon possible. Si tu ne supportes pas la pression, tu ne dois pas signer dans un grand club, ni comme joueur ni comme entraîneur. Je n’ai aucun problème avec la tension, aucun problème avec la pression, il faut profiter du show ! »
Dès le début de la saison, vous avez dit que la qualification se jouerait lors de la dernière journée, comment le saviez-vous ?
« Nous aurions pu gagner tous les matchs de cette compétition, comme nous aurions pu tous les perdre »
« La logique du groupe de la mort était le peu de différences entre les équipes. Et il y en a eu peu tout au long des matchs. Nous aurions pu gagner tous les matchs de cette compétition, comme nous aurions pu tous les perdre. Ce n'était pas très difficile de prédire (la situation). En cette dernière journée, seule l'équipe du Borussia est qualifiée, mais leur classement n'est pas encore définitif et concernant les trois autres équipes, deux n’ont pas leur destin entre les mains contrairement à nous qui ne dépendons que de nous-mêmes. C’est une situation gênante pour tout le monde, mais tout dépend de nous.
Nous arrivons au dernier match dans cette situation et il est évident que ce ne sera pas facile. Nous avons eu des difficultés dans les matchs de Ligue des Champions, spécialement à l’extérieur. Mais cela ne change absolument rien ni à l’idée ni à l’objectif. Nous ne devons rien calculer, nous n’allons pas y aller pour défendre quelque chose, il n’y a rien à défendre. Nous devons jouer une finale et tenter de gagner contre une équipe très forte qui est déjà qualifiée. Mais cela ne change rien à nos plans qui sont les mêmes. »
A plusieurs reprises vous nous avez parlé de l’importance de la créativité de Dembélé. Comment pallier son absence demain ? Attendez-vous plus de responsabilités dans ce domaine de vos éléments offensifs, notamment de la part de Mbappé ?
« La responsabilité est toujours répartie (entre tous les joueurs), elle ne se limite pas à un seul joueur. Nous sommes une équipe et c’est un sport d’équipe. Les responsabilités s’assument collectivement. Avec un effectif aussi fourni et aussi qualitatif que celui que j’ai à ma disposition au PSG, c’est un plaisir et cela offre de nombreuses options pour remplacer des joueurs habituellement titulaires. Cela arrive à tous les entraîneurs et dans toutes les équipes. Et en aucun cas, cela ne devra être une excuse ou une explication, et je ne vais pas me plaindre parce qu’il me manque tel ou tel joueur. »
Comment avez-vous travaillé l’aspect mental à l’approche de ce match décisif ?
« On doit plutôt canaliser un groupe qui veut jouer une finale parce qu’à l’entraînement, les joueurs volent »
« Ce genre de rencontres est très facile à préparer. Il n’y aucun besoin de motiver les joueurs. On doit plutôt canaliser un groupe qui veut jouer une finale parce qu’à l’entraînement, les joueurs volent. Comme à l’approche de tous les grands rendez-vous, ils veulent tous participer et montrer leur niveau. Dans ce genre de matchs, il s’agit de contrôler cette passion pour qu’elle ne se transforme pas en quelque chose d’excessif. Nous avons l’habitude des grands matchs, nous connaissons l’enjeu et le match de demain ne fera pas exception. Nous savons tous comment jouer et nous devrons aborder et affronter ce match avec toute l’expérience accumulée lors des matchs de ce type que nous avons déjà joués, en essayant de transmettre à mon équipe et mes joueurs un maximum de confiance. »
