Article 

PSG/Barça, Hakimi, Xavi, Deschamps, etc, la conf' de Luis Enrique avant Montpellier/PSG

Publié le samedi 16 mars 2024 à 22:51 par Philippe Goguet
C'est un Luis Enrique en pleine forme et clairement ravi de retrouver le Barça en Champions League qui s'est présenté devant la presse ce samedi à la veille de Montpellier/PSG. Il a beaucoup été question du choc de Ligue des Champions, un peu de Xavi, de Didier Deschamps et Kolo Muani ou encore du Montpellier/PSG de demain. Voici ses propos en intégralité.

Que pensez-vous du tirage au sort qui va vous faire retrouver le FC Barcelone? Est-ce que c'est une préparation plus simple pour vous comme vous connaissez si bien ce club? 

« Nous avons eu de la chance parce qu'on retourne en Espagne. Vous savez que nous, les Espagnols, nous aimons beaucoup notre pays et, dans mon cas particulier, je retourne à Barcelone qui est la ville dans laquelle j'ai fait la plupart de ma carrière sportive et dans une ville où je me sens à merveille. C'est une très bonne nouvelle. Nous savions que la compétition allait nous donner une équipe de très haut niveau, une équipe très difficile et avec une qualité individuelle du plus haut niveau.

Je crois qu'il y a deux parties dans le tirage, dans ce carré. Il y a la partie où nous sommes là, Barça, Atlético Madrid et Dortmund. Les quatre ont des chances d'être en finale. C'est très joli mais il faudra le démontrer sur le terrain. Il y a l'autre partie où il y a les favoris, le Real Madrid, Manchester City qui est le champion en titre, Bayern et Arsenal qui est une des meilleures équipes de la Premier League. C'est peut-être la partie du carré plus difficile à prédire. Ce qui va se passer, c'est aussi difficile à prédire parce que de l'autre côté les quatre équipes ont des chances. C'est très intéressant mais cela ne peut pas être d'une autre façon dans une compétition comme la Champions League. »

Vous avez vu depuis le début de la saison que l'on parle beaucoup de la Ligue des Champions et il y a tout un stress, une pression dans ce club et autour de ce club avec cette compétition. Comment vous faites ? On a l'impression que vous voulez normaliser cette compétition et dans un match retour contre le Barça où on joue le retour au Barça, j'imagine que vous savez mieux que personne ce que ça signifie pour le club et pour ses supporters. Comment allez-vous faire pour essayer de normaliser et de faire baisser un petit peu toute cette pression qui pourrait exister ?

« Comme je l'ai fait jusqu'à maintenant, c'est le même message. Le même message avant le match, la semaine d'avant, le même message pour que nos fans soient passionnés, pour qu'ils nous aident pendant chaque match, spécialement quand on encaisse un but ou quand l'adversaire fait une bonne action. Nos fans nous protègent, nous supportent, nous voulons qu'ils vivent cela avec beaucoup de passion à tous les matchs et nous on doit continuer avec le même message. »

Quand on repense à PSG/Barcelone, on est obligé de se rappeler de ce match fou de 2017 qui a évidemment marqué l'histoire des deux clubs. Est-ce que vous à titre personnel, c'est le moment le plus fort de votre carrière d'entraîneur ?

« Tout le monde se rappelle de la remontada, mais pour qu'il y ait une remontada, il y a eu une pré-remontada »

« Non. Non, parce que cela n'a servi à rien malheureusement. Cette remontada n'a pas servi à gagner une autre Champions League, la Juventus nous a sortis. Mais bon, il est vrai que c'est un match au Camp Nou qui a été un match spécial. Pas le match le plus important de ma carrière en tant qu'entraîneur. Mais bon, tout le monde se rappelle de la remontada, mais pour qu'il y ait une remontada, il y a eu une pré-remontada. Paris Saint-Germain a gagné 4-0 ici à la maison. Cette semaine-là, vous savez comment ils ont idolâtré, ils ont aimé l'entraîneur, vous savez comment l'entraîneur a été traité dans les médias. Bon, c'est normal, je comprends. Je veux dire, moi on ne me rappelle que par la remontada, mais les quinze jours avant que nous avons eu, on était entre la vie et la mort. Les coupables c'était l'entraîneur et le staff. Et après, vous avez vu comment cela a changé après la remontada. C'était une merveille. Mais moi je me rappelle du 4-0, je me rappelle très bien, mais je me rappelle aussi du 6-1. Mais bon, cela fait partie de l'histoire.

Je suis très fier de tout ce que j'ai fait. Je suis très fier de toute ma carrière en tant que joueur. Sporting Gijon, Real, Barça, je ne changerai pas cela. Et en tant qu'entraîneur aussi, je suis très fier de toute ma carrière. J'aurais pu faire beaucoup mieux, certainement, mais comme j'ai donné mon maximum, et c'est une chose que j'essaye de faire tout le temps, et maintenant le présent, c'est un peu capricieux. Le présent veut que nous allons jouer Barça/PSG et je serai sur le banc. Je vais essayer de donner ma meilleure version, mon 100% pour que le PSG passe ce tour, ce tour-là et tous les autres. »

Didier Deschamps a dit qu'il ne se mêlait pas de la façon dont vous gérez vos joueurs au PSG mais il a ajouté en rigolant que ça l'arrangerait si Kolo Muani avait un peu plus de temps de jeu. Qu'est-ce qui lui manque pour en avoir plus justement ?

« Je suis très content avec Kolo Muani, je l'aime bien. Il joue à l'intérieur, il joue sur les côtés à gauche, à droite, je sais où il doit jouer, mais c'est ça le PSG »

« En premier, je vais faire une réflexion. En espagnol, quand vous dites une phrase et après vous dites "mais", tout ce qu'il y a avant, le "mais", ça ne compte pas. Et ici en France, je crois que quand vous dites une phrase et si on dit "mais", tout ce qu'il y a avant, ça ne compte pas. Donc vous pouvez reprendre votre question et je vous réponds. Tout ce qu'il a dit avant, cela ne compte pas. Donc est-ce que vous pouvez reprendre votre question ? Kolo Muani a 1600 minutes de compétition au plus haut niveau, dans sa première saison, dans une situation avec une concurrence qu'il n'a jamais eue. Je suis très content avec lui, je l'aime bien. Il joue à l'intérieur, il joue sur les côtés à gauche, à droite, je sais où il doit jouer, mais c'est ça le PSG. Donc je l'invite, je ne dois pas l'inviter parce qu'il le fait toujours. Quand il joue, il va donner son maximum. Il va s'entraîner, il va donner son maximum et cela va rendre plus grand ses coéquipiers et lui.

Vous savez combien de minutes il a Kolo Muani ? 1600. Gonçalo Ramos, vous savez combien de minutes il a ? 1500. Un autre, pareil, Gonçalo Ramos. Vous lui donnez une minute, une minute et il est prêt. Vous lui dites qu'il doit être changé, en 15 minutes il est prêt sur le banc, en 15 secondes il est prêt sur le banc et il sort. C'est ce que nous voulons, mystère, peu importe combien de minutes. C'est ce que les fans veulent, qu'ils soient prêt, qu'ils courent, qu'ils aillent se battre et qu'ils jouent au football parce qu'ils le font très bien. Je n'ai pas répondu à Didier Deschamps parce que comme il y avait un mais, bon, je ne vais pas répondre. »

Vous avez enchaîné trois matchs nuls consécutifs, vous avez encore un peu de marge en tête du classement. Comment la marge et l'écart que vous avez par rapport à vos concurrents peut influencer votre gestion du groupe sur la fin de la saison ?

« Il est vrai : trois matchs, trois matchs nuls de suite en championnat, je ne suis pas préoccupé par cela. Nous avons fait des matchs très importants dans une compétition comme la Coupe de France ou la Champions League. Nous avons eu un très haut niveau, on a été très bons à Monaco. Je crois que nous avons été assez bons. Nous ne regardons pas quel est l'écart en termes de points. Nous voulons gagner le championnat aussi tôt que possible. Demain c'est un vrai challenge, non seulement de jouer contre Montpellier mais aussi pour nos adversaires dans des différentes compétitions. Nous voulons être en disposition de lutter pour tous les titres et demain nous voulons gagner le match. Cela va être difficile. Montpellier à la maison, je sais qu'ils ont le support de leurs fans et qu'il y aura de l'intensité, ce sera difficile. Mais notre objectif est un objectif qui nous donne beaucoup d'ambition. »

On parle beaucoup en Ligue des Champions de favoris, Real Madrid, Manchester City, Bayern, Munich. Nouveau projet, nouveau coach, nouveaux joueurs au Paris Saint-Germain. Est-ce que ce n'est pas le meilleur scénario pour enlever toute la pression ? Personne n'attend une victoire du Paris Saint-Germain en finale cette année. Est-ce que vous n'avez pas une carte à jouer justement avec ce rôle un peu d'outsider ? Vous êtes plutôt tranquille.

« Je pense que cela c'est très bon et très bien. Ce qui entoure la compétition, les matchs, les équipes, ce favoritisme ou non, moi cela m'est égal. Indépendamment de l'équipe qu'on aurait eu au tirage, je crois que j'ai transmis la confiance que j'ai dans mon équipe. Je crois qu'on a encore beaucoup de marges d'amélioration, je crois qu'on va être meilleurs simplement par l'expérience des joueurs qui va s'incorporer et s'ajouter dans cette compétition.

Et je crois que nous avons la même ambition que nous avions au début de saison pour continuer avec notre idée, pour que nos fans soient fiers de nous. Ils vont voir une équipe qui vont lutter, qui vont se battre. À la maison comme à l'extérieur, on joue de la même façon. On ne va pas spéculer dans n'importe quelle compétition et après si quelqu'un va nous battre, chapeau, on acceptera ça, on félicitera. Mais notre objectif est d'être très ambitieux et pour cela il faut s'entraîner chaque jour, se préparer, être meilleurs. Je crois que c'est un message que les joueurs ont reçu depuis le début. Ils ont acquis ce message et je crois que maintenant nous avons tous les joueurs. Pour demain, je peux mettre n'importe qui, il va être préparé. Je crois que pour moi c'est notre meilleur avantage. »

Je voulais vous interroger à propos de votre retour à Barcelone face à Xavi Hernández, cela peut être un avantage pour vous parce que vous connaissez son travail en tant que entraîneur, en tant que joueur. Est-ce que vous pouvez me donner votre avis sur sa décision de ne pas continuer au Barça la saison prochaine ?

« J'aurais bien aimé que Xavi m'entraîne, ou Guardiola, ou Arteta, ou tous les entraîneurs qu'il y a aujourd'hui en tant que joueur »

« Le travail de Xavi en tant que entraîneur, je ne le connais pas parce qu'il n'a pas entraîné, il connaît le mien. Il y a beaucoup d'années, il a changé parce que tous les entraîneurs, on change. Mais je connais son expérience en tant qu'entraîneur au Barça, au club. C'est clair, on l'a tous vu et nous la connaissons tous. Je n'ai pas eu la chance, j'aurais bien aimé que Xavi m'entraîne, ou Guardiola, ou Arteta, ou tous les entraîneurs qu'il y a aujourd'hui en tant que joueur. J'aurais bien aimé en tant que joueur. Cela aurait été une très bonne opportunité pour voir ses méthodes. Mais il est évident que quand vous êtes dans un club comme le Barça, quelqu'un comme Xavi avec une très grosse carrière en tant que joueur et qu'on lui donne cette chance, c'est parce qu'il a le niveau et parce qu'il est prêt. D'ailleurs, il a gagné le championnat espagnol. Il est évident que le Barça, en tant que niveau individuel, profil de joueur, c'est un club top et cela va être très difficile.

C'est un club historique, un des meilleurs et une des équipes qui a gagné le plus de Champions League. Je crois que c'est le troisième avec cinq Champions League. Nous parlons d'un adversaire qui sait à quoi il joue et pour nous, nous n'avons pas de Champions League, mais nous avons beaucoup d'ambition pour trouver la première. Nous ne savons pas si nous allons la gagner, mais c'est notre seul objectif et notre plus grosse ambition. Je ne pense pas qu'en termes d'ambition, il y aura quelqu'un qui en aura plus que nous. Ce sera peut-être une mauvaise pensée, mais c'est la mienne. »

Je voulais vous demander dans ce double affrontement contre le Barça, il y aura beaucoup de changements dans les deux matchs, mais quel est le facteur décisif ? Est-ce que Mbappé va être le facteur le plus décisif ? Quel pourcentage a Mbappé s'il joue bien tant à l'aller qu'au retour ?

« C'est beaucoup de présomptions... La question est très bien formulée, je vous félicite pour essayer de m'amener sur votre terrain, mais si vous commencez avec Chiringuito et Jugones de la Sexta (NDLR : deux émissions de football assez peu qualitatives...) , bon, c'est un territoire ennemi, cela. Donc, bon, pas d'ennemi, parce que je n'ai pas d'ennemi, tous les médias m'aiment bien, donc je vais vous emmener sur mon terrain. Il y a tellement de présomption que tout peut arriver et ce qui doit arriver arrivera. Mais je vous félicite pour votre question. »

On a le sentiment ces dernières semaines que pour Achraf Hakimi, il y a un avant et un après Coupe d'Afrique des Nations, qu'il a fait un très bon début de saison et que ses dernières performances ne sont pas forcément du même niveau que ce qu'il a produit avant la CAN. Est-ce que c'est un avis que vous partagez et quel regard vous portez sur ces derniers matchs ?

« Non, non, je ne suis pas d'accord. Je crois que Hakimi a été très régulier sur sa saison. Je crois que c'est un joueur avec un potentiel unique. Ma norme est d'exiger plus aux meilleurs joueurs de mon effectif. J'essaye de ne pas aduler les meilleurs. J'essaye d'exiger aux meilleurs et aux très bons, exiger encore plus parce que c'est pour cela qu'ils sont les meilleurs et aux moins bons. Dans mon cas, tous sont bons mais bon, je dois les aimer. Je dois les aimer et les protéger plus.

« Hakimi a des choses qu'il doit améliorer. Il sait où et je veux qu'il les améliore. Et il va les améliorer, j'en suis sûr. Parce que sinon, il sait ce qui va lui arriver »

Dans le cas d'Hakimi, il a fait une saison jusqu'à maintenant de très haut niveau. Il y a eu des phases dans lesquelles il n'a pas joué. Il sait très bien pourquoi il n'a pas joué. Il est très intelligent. En plus, je lui ai dit. A partir de là, je suis très content. Il est revenu avec la même énergie et c'est un joueur d'énergie. En attaque, il a un potentiel unique comme peu de latéraux droits dans le monde, pour ne pas dire presque aucun. Mais il a des choses qu'il doit améliorer. Il sait où et je veux qu'il les améliore. Et il va les améliorer, j'en suis sûr. Parce que sinon, il sait ce qui va lui arriver. Il va être meilleur et je suis très content avec lui. »

Bonjour coach, comment préparez-vous le match pour demain ?

« Comme tous les matchs, nous nous entraînons au maximum. Les joueurs sont ultra convaincus. Nous avons parlé de Montpellier, de ce qui signifie leur équipe, comment ils jouent, quels problèmes et inconvénients nous allons avoir. Notre objectif est de ne pas spéculer, aller chercher ce match, essayer de dominer le match, avoir la balle le plus loin possible de notre but et continuer avec de l'ambition pour essayer d'avoir encore plus d'écart avec nos adversaires en championnat et de gagner ce championnat aussi tôt que possible. C'est comme cela que nous l'avons préparé. »


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

vendredi 26 avril

jeudi 25 avril

mercredi 24 avril

mardi 23 avril

lundi 22 avril

dimanche 21 avril

samedi 20 avril

vendredi 19 avril

jeudi 18 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee