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PSG/Barça, quels changements 197 jours après ?

Publié le mercredi 15 avril 2015 à 12:41
Le PSG et le FC Barcelone s'affrontent aujourd'hui, un peu moins de 200 jours après un match au Parc des Princes qui avait vu Paris battre Barcelone 3-2. Mais les deux matches sont-ils vraiment comparables malgré leur proximité ?

Un contexte bien différent 

Le match du 30 septembre dernier avait vu une vraie opposition dans l'approche du match. Pour Barcelone, il s'agissait d'un match « d'un mini-championnat » comme l'avait décrit Jérémy Mathieu tandis que la tête de Laurent Blanc était déjà bien avancée sur le billot côté parisien, la porte lui étant promise en cas de défaite. La concentration n'était pas la même des deux côtés et les Parisiens avaient assez logiquement dominé une équipe venue avec une concentration des plus douteuses, au moins en début de match, Barcelone finissant très fort. 

Cette fois-ci, le tourisme n'est plus trop à l'ordre du jour et le discours est tout autre. Si ter Stegen a bien tenté de glisser un mot sur sa situation personnelle hier en conférence de presse, les cas individuels passent après l'aspect collectif et Luis Enrique a d'ailleurs répondu en ce sens, mettant de côté les écarts de comportement de Neymar à Séville (le joueur s'était plaint lors de son remplacement) pour se concentrer sur l'affrontement collectif. 

Si les Catalans se sont donc mis au niveau en terme de concentration, les Parisiens affichent de leur côté une sérénité qui tranche avec la sévérité de septembre. La qualification de Chelsea a apaisé le groupe et l'entraîneur n'est plus vraiment sous pression, auréolé de son triomphe sur Mourinho. Paris n'a plus qu'à se concentrer sur le match et tout l'environnement extérieur est désormais positif. Un confort rare au PSG, peut-être même inquiétant pour un club dont l'ADN dit qu'il est performant quand tout s'acharne. 

Paris encore bien affaibli

Le match « aller » entre les deux équipes, comme il est appelé par la plupart des acteurs, avait vu un PSG amoindri mettre en difficulté le Barça et même carrément le battre, avec trois buts marqués face à une défense qui était alors invaincue depuis le début de la saison. C'était un exploit, largement salué par la presse, car il avait été accompli sans ses deux meilleurs joueurs. Le PSG de l'époque était en effet privé de ses joueurs les plus forts aux deux extrémités du terrain : Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic. Ibra ne jouera toujours pas cette fois-ci mais Silva sera bien présent, lui qui avait complètement éteint Messi en 2013 mais avait coulé au Camp Nou en décembre.

En revanche, si le PSG a retrouvé son meilleur défenseur central, c'est au milieu que Paris est cette fois très amoindri. Sur les trois habituels titulaires, seul Matuidi sera présent et c'est probablement plus là que le PSG va souffrir, au coeur du jeu. Car si Cavani et Marquinhos avaient été et sont des doublures naturelles de très bon niveau ne changeant pas forcément le visage de l'équipe, les absences communes de Verratti et Motta ont un effet bien plus important sur le jeu du PSG. Cabaye et Rabiot ne sont pas des mauvais joueurs mais l'absence des deux Italiens condamne déjà pratiquement le PSG dans la bataille de la possession, cette dernière reposant largement sur les nombreux échanges que les deux compères font. 

Et si le PSG va bien mieux en 2015, c'est surtout lors des matches sans enjeu que cette évolution des mentalités se remarque. Comme le prouve ce match de septembre, le PSG était déjà capable de hisser son niveau pour les grands événements. Il a certes fait encore mieux depuis face à Chelsea, franchissant un vrai cap mental, et il faudra reproduire cette performance ce soir pour compenser les absences. 

Un Barça qui s'est trouvé

Bien qu'invaincu avant d'arriver au Parc des Princes, le Barça de Luis Enrique n'était pas encore réellement né à cette époque de la saison. Sa recrue-phare, Suarez, n'était d'ailleurs pas au Parc des Princes puisqu'encore suspendu et Messi occupait alors l'axe de l'attaque. L'équipe a bien changé depuis, dans sa mentalité mais aussi dans son onze de départ.

En décembre à Barcelone, le PSG avait déjà senti l'évolution de l'équipe catalane puisque Suarez était désormais en pointe à la place de Messi; et l'Uruguayen avait d'ailleurs marqué un but de renard des surfaces qui avait fait bien mal au PSG. Le Barça avait aussi dévoilé une nouvelle facette de l'équipe que Luis Enrique a mise en place. A partir du moment où ils ont mené, les Catalans n'ont plus essayé d'aller chercher les Parisiens haut ou d'imposer leur possession de balle, ils ont contré, profitant de la vitesse de leurs attaquants et des espaces que le PSG laissait. 

Outre cette variation dans le jeu, Barcelone a aussi retrouvé un maillon fort, Gérard Piqué. Rétrogradé sur le banc en septembre, il est désormais redevenu l'homme fort de la défense du Barça. Si sa présence aérienne n'a jamais été critiquée et l'a parfois sauvé du banc, c'est sa fiabilité défensive retrouvée qui a validé son retour en grâce. Et aujourd'hui, il n'est plus question de le bouger. 

Si l'affiche est bien la même, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts en seulement 197 jours. Paris a changé, s'est réveillé au quotidien mais se retrouve peut-être encore plus affaibli qu'en septembre. Du côté du Barça, Luis Enrique a désormais imposé sa patte et ses choix se sont affinés, au point que les Catalans paraissent aujourd'hui bien plus redoutables qu'il y a peu.


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