Le PSG a dominé Troyes ce samedi sans trembler (4-1) malgré une première période délicate, retour sur le match de chacun des joueurs.
Trapp : L'Allemand a été très peu sollicité et on peut se réjouir qu'il ait fait la parade qu'il fallait face à Benjamin Nivet pour garder son équipe à 1-0, arrêt qui a contribué à la victoire parisienne alors que la fin de première période parisienne était plus difficile. Toutefois, il est un suspect sur le but pour du beurre du 4-1 d'Ayasse, se montrant légèrement avancé et trop limité sur sa détente verticale.
Van der Wiel : Une partition sans grande saveur de la part du Néerlandais, dont les quelques montées n'ont rien donné et qui a été peu sollicité face au peu de velléités offensives adverses dans son couloir. On peut seulement signaler que le centre repoussé sur Kurzawa pour le 3-0 vient de lui, mais c'est un peu maigre et ses prestations confirment qu'il ne profite pas de l'absence d'Aurier.
Thiago Silva : Le Brésilien est terriblement lassant. Lassant de justesse, de constance et de supériorité. Il a à nouveau fait étalage de toute son impressionnante panoplie ce soir, entre ballons contrés avec à propos, fermeture de l'axe défensif et qualité dans la relance, courte comme longue. On ne se lasse pas de le voir évoluer à un tel niveau, depuis bientôt un an maintenant.
David Luiz : Dans un autre style, le compatriote du Capitaine a lui aussi fait son match, avec sérieux quand il fallait l'être au moment où les visiteurs se faisaient plus pressant aux abords des buts de Trapp et une vraie plus-value dans les interceptions. Il a aussi fait rire son entraîneur en se trouant totalement sur un dégagement le long de la ligne de touche en fin de match.
Kurzawa : Nouvelle chance pour l'ancien Monégasque au Parc des Princes après sa titularisation très moyenne face à Toulouse et cette fois, l'essai a été transformé. Malgré une relation assez pauvre avec Di Maria dans le 4-4-2 parisien de la première période, il a fait preuve de plus d'activité en poussant davantage ses actions, renforçant sa présence haute après le repos et sur l'une de ses montées, il a été récompensé de son deuxième but parisien d'une belle volée des 20 mètres. Reste quelques erreurs de concentration à gommer en position basse (on pense à un ballon rendu plein axe aux Troyens, sans conséquence) pour s'affirmer dans son rôle.
Lucas : La pression s'accentue ces dernières semaines sur le de moins en moins jeune Brésilien, prié de s'affirmer sous le maillot parisien. Même s'il participe aux deux premiers buts avec un bon pressing sur le 1-0 et l'obtention du pénalty après un appel incisif pour le 2-0, il a souvent semblé perdu (surtout en première mi-temps) alors qu'il évoluait à sa meilleure position théorique, à droite dans la ligne de quatre du milieu. Blanc ne lui a pas fait de cadeau et Matuidi, qu'on a surtout vu aux avant-postes, l'a remplacé à la 66ème.
Stambouli : L'ancien Montpelliérain n'aura pas fait taire les critiques pour sa première titularisation au Parc des Princes, pour autant sa prestation mérite d'être décortiquée. Peu impliqué dans les attaques placées des siens (autant parce qu'il se met en retrait qu'il semble parfois ignoré par ses coéquipiers), il a affiché un maximum de sobriété. C'est surtout sa prestation défensive qui est à relever : par ses placements justes et ses jaillissements, il a tué dans l'oeuf nombre d'actions troyennes, avec le record d'interceptions côté PSG (5) notamment. Pas de quoi sauter au plafond mais un match sérieux dans son registre de milieu récupérateur, il doit maintenant franchir un cap dans la participation au jeu pour être plus qu'un cinquième ou sixième choix au milieu.
Rabiot : Le gaucher enchaînait sa septième titularisation (presque huit avec le Real Madrid) avec Paris et, peut-être avec l'accumulation des matchs, il est apparu en retrait par rapport à ses derniers bons matchs. Il a eu un peu de mal à se situer au coeur d'un PSG déséquilibré vers l'avant en première mi-temps et on l'a aperçu plus à l'aise pendant les 20 minutes qu'il a passé dans le 4-3-3 de la deuxième mi-temps. Motta l'a remplacé et il a fait le minimum syndical.
Di Maria : L'Argentin trouve de mieux en mieux sa place dans le collectif parisien et il a parfois régalé le public du Parc ce soir, comme sur son ouverture longue, de l'extérieur et sans contrôle pour Cavani sur le 1-0. Parfois totalement déroutant d'aisance technique, il s'épanouit beaucoup dans un registre de soliste, et le ballon lui colle au pied de très, très près. Une belle impression mais il pêche parfois dans les efforts défensifs et la participation au collectif dans sa globalité.
Cavani : Laurent Blanc a en partie justifié son recours au 4-4-2 par la nécessité de faire marquer l'Uruguayen. Objectif atteint puisque l'ancien de Naples a précipité la chute des Troyens avec son ouverture du score mais il en était déjà à sa troisième occasion à ce moment-là du match et on a pu en décompter d'autres non converties au fil du match, signe d'une efficacité encore à parfaire. A signaler toutefois ses efforts défensifs, surtout au coeur du collectif parisien un peu trop déséquilibré de la première période. Sorti, encore une fois agacé, à la 78ème pour Augustin, il a laissé sa place au dernier buteur parisien du match. Profitant d'une de ses rares positions axiales, l'attaquant formé au club a converti en but un tir puissant des 20 mètres, aidé par Bernardoni qui a oublié de serrer les jambes. Beaucoup d'activité par ailleurs sur son côté, une belle entrée pour le jeune international U19.
Ibrahimovic : Le Suédois a égalé le record de buts en première division française de Mustapha Dahleb, avec sa 85ème réalisation d'un poteau rentrant sur pénalty. En l'occurrence, c'est sa passe-virgule renversante qu'il faut souligner sur cette action, symbole de sa facilité avec le ballon tout au long du match. Une facilité qui l'a peut-être desservi à d'autres moments de la partie, de même que le collectif, qu'il n'a pas toujours servi en manquant de simplicité. Mais l'impression d'ensemble est bonne et il a été omniprésent dans le jeu parisien.
