Le match à Rennes a vu plusieurs joueurs parisiens évoluer dans un rôle assez différent de leur utilisation habituelle. Le bilan est plutôt positif, sans être parfait.
Serge Aurier, stoppeur convaincant :
Déjà aligné à ce poste de défenseur central en préparation, Serge Aurier a encore rendu une copie convaincante à ce poste contre les Rennais. Bien évidemment, l'indigence offensive adverse a bien aidé mais Sio est un bon attaquant de L1 et il n'a jamais su exister, mangé dans les duels par son compatriote. Tout n'a pas été parfait, à l'image de quelques fautes liées à un brin de déconcentration, mais la charnière a dans l'ensemble bien marché et Aurier a su utiliser son impact athlétique à bon escient. Son association avec Silva reste à revoir dans un contexte plus compliqué mais Aurier s'affirme plus que jamais comme une solution viable comme 4ème défenseur central.
Adrien Rabiot, gaucher passé à droite
Après avoir été intéressant comme relayeur gauche contre Saint-Etienne, le gaucher Adrien Rabiot a eu le droit de découvrir le même poste sur le côté droit, un poste qu'il avait déjà occupé à quelques reprises dans le passé. Ses manques avec son pied faible sont parfois apparus et on l'a régulièrement vu échanger sa position avec Stambouli pour mener le jeu, symbole d'un garçon qui prend de la confiance quand l'autre en perd. On a également retrouvé Rabiot sur le côté gauche, notamment en seconde période, et il a su se mettre à son avantage par périodes. Des trois milieux alignés au coup d'envoi, c'est en tout cas celui qui a rendu la meilleure copie, notamment d'un point de vue technique. Il se positionne encore une fois comme une bonne doublure pour Blanc, au moins à l'échelle nationale. On devrait beaucoup plus le voir en seconde partie de saison, notamment avec le début des coupes nationales.
Di Maria, un ailier très axial :
Après un premier match convaincant contre Saint-Etienne, notamment au cours d'une seconde période où on l'avait vu prendre de l'envergure dans l'axe et plus seulement sur son aile, il a confirmé cette montée en puissance. S'il n'a pas à proprement parler changer de poste, il a complètement évolué et a occupé une large bande de l'attaque parisienne. Alors que Pastore loupe peut-être le coche en raison de sa conjonctivite, l'autre milieu offensif argentin de l'effectif marque des points dès qu'il s'infiltre plein axe et apporte enfin la percussion pour laquelle il a été (en partie) recruté. Si ses raids ont été très intéressants, il a aussi su être à la conclusion des actions, un point important pour Blanc. Il semble tout simplement commencer à réellement prendre la mesure de son rôle au PSG dans un système où l'appelation d'ailier est bien loin de la réalité. En revanche, ses dézonages ont souvent privé Van der Wiel de solutions, et le Hollandais, déjà peu aidé par un Rabiot qui cherchait à se recentrer, s'est souvent retrouvé seul. L'entente avec ses partenaires derrière lui paraît même son prochain grand axe de travail.
La pointe Lavezzi à la recherche de la profondeur :
Joueur de rupture et d'espace, Ezequiel Lavezzi a pu expérimenter ce que vivent Cavani ou Zlatan Ibrahimovic toutes les semaines, à savoir tenter d'exister face à une défense campée devant ses 18m qui refuse toute possibilité de prendre la profondeur. Le Pocho ne s'est pas économisé pour proposer des solutions, dans toutes les positions, mais sa taille a été rédhibitoire sur l'immense majorité des centres parisiens. On l'a également vu décrocher parfois très loin de son but pour toucher un peu le ballon mais il manquait alors de la présence devant. Son rôle était compliqué, surtout vu le plan de jeu rennais, et il a fait ce qu'il a pu. Dès qu'il a pu être trouvé dans son registre, il a au moins montré ses qualités. Et s'il n'a pas forcément marqué de points, il a au moins permis aux autres de se reposer, ce que Blanc lui demandait.
