Real Sociedad/PSG (1-2), les performances individuelles

Donnarumma : Le match du gardien italien a pendant fort longtemps été d'un ennui inattendu, sa défense gérant tout, mais il a été bien sollicité sur la fin de match et a signé plusieurs arrêts impressionnants sur sa ligne avant de craquer sur la reprise de Merino. Dur de lui imputer vu les quelques minutes précédentes où il s'était montré étincelant. Au pied, il a en revanche été en deça de ses standards du moment, avec quelques relances faciles envoyées en touche, et une intervention inutile pour sauver un corner qui a failli se finir en but. 

Hakimi : Ce n'est probablement pas ce match qui va rassurer sur le retour en forme du Marocain mais tout n'est pas à jeter pour autant et il a signé un début de match intéressant : de la présence dans les sorties de balle, des transversales bien senties pour relancer ou aérer le jeu et une bonne gestion de Becker. La partie défensive a été plus compliquée sur la durée, surtout quand Barrenetxea est entré, mais il a eu un apport offensif certain bien qu'irrégulier. C'est plus probablement dans ses tentatives de pressing haut, souvent désordonnées et à contre-temps, qu'il faut chercher le plus négatif avec un avertissement évitable qui coûte cher.

Soler l'a remplacé pour la fin de match, sans se montrer spécialement.

Hernandez : C'est probablement la première fois de sa carrière que le gaucher jouait dans l'axe droit et cela ne s'est absolument pas vu tant il a été excellent dans ce rôle. Toujours aussi fiable et intense dans les duels mais capable d'être malin pour ne jamais se retrouver dans le mauvais rôle, il a tenu la ligne défensive de façon excellente durant son heure dans l'axe. Passé à gauche sur la fin, il a été moins propre techniquement mais a su tenir son rang. Sa paire avec Beraldo a fonctionné, et de belle manière.

Beraldo : Le jeune Brésilien a confirmé son impressionnante montée en puissance et a livré un très gros match à Anoeta. Si le pressing basque n'a pratiquement jamais gêné Paris, c'est parce que le gaucher a livré un récital dans ce domaine. Toujours serein, parfaitement juste, trouvant des lignes de passes incroyables, Beraldo a été magistral pour organiser le jeu depuis l'arrière de l'équipe et il est d'ailleurs joliment impliqué sur le deuxième but. Dans la partie défensive, il a également été très bon, avec des duels gagnés au sol ou dans les airs et une bonne protection de son but dans l'ensemble. Il a eu un peu plus de mal à finir mais quelle performance.

Nuno Mendes : Titulaire pour la première fois depuis pratiquement onze mois, le latéral gauche a eu un peu de mal à entrer dans la partie et a fait deux erreurs d'entrée. Il s'est vite repris et a ensuite réussi à imposer tout ce qui se fait sa force, sa qualité technique pour sortir la balle, sa vitesse pour contre-attaquer et sa puissance pour défendre. Kubo n'est pratiquement jamais passé et Nuno a souvent bien su relancer, malgré quelques petites erreurs. Il est en revanche sorti épuisé à l'heure de jeu et commençait à perdre pied.

Mukiele l'a remplacé et il s'est positionné dans l'axe droit. Comme à Monaco, il a vécu un match compliqué, avec un niveau technique insuffisant qui a forcément gêné à la relance. Plus gênant, il n'a pas franchement su apporter son impact physique non plus.

Vitinha : Dans le même rôle de sentinelle où il avait changé la face du match aller, le petit Portugais a livré un excellent match une nouvelle fois. Pas beaucoup pressé par rapport aux attentes, il en a profité pour porter le ballon et assurer dans la construction du jeu de façon très propre. Excellent techniquement, il a souvent su se mettre dans le sens du jeu pour enchaîner et a su récupérer un nombre franchement intéressant de ballons par son intelligence de jeu. Il a fini un cran plus haut et a failli marquer, ce qui aurait été une juste récompense vu la qualité générale de son match. 

Zaïre-Emery : Celui qui avait été tant bousculé lors du match aller a rendu la monnaie de leur pièce aux Basques et ce sont eux qui ont souffet de son impact physique cette fois-ci. Souverain dans les duels, toujours là au pressing à harceler et gêner la défense adverse, le milieu parisien a également eu un rôle important pour ressortir le ballon et s'en est bien sorti, poussant même parfois certaines actions. Seul bémol, pas mal de mauvais choix dans le dernier tiers du terrain.

Fabian Ruiz : Positionné en relayeur gauche, le grand Espagnol a su vite trouver sa place dans le jeu parisien et son aisance technique a régulièrement permis de lancer des actions. Mais avec quelques ballons importants de perdus, il a gâché la belle impression générale générée par son début de match réussi. Son entente avec Nuno Mendes et Kylian Mbappé a tout de même plutôt bien marché et sa remise vers Lee sur le second but est importante. Son manque de vitesse a en revanche été pénalisant quand il s'approchait de la surface adverse.

Ugarte l'a remplacé et il a apporté de l'énergie à un milieu de terrain qui commençait à sérieusement en manquer. Malgré toute sa bonne volonté, l'Uruguayen n'a toutefois pas réussi à boucher tous les trous de la fin.

Dembélé : Le grand coup tactique de Luis Enrique, c'était lui avec ce positionnement axial, en meneur de jeu, que personne n'avait vu venir. Cela a beaucoup perturbé la Real Sociedad qui a mis du temps à s'organiser pour le contrer. En joueur très libre, Dembélé a fait très mal aux Basques en début de match avant qu'il ne se perde un peu dans son rôle avec trop de ballons rendus à l'adversaire ou mal donnés à ses partenaires, ce qui aboutira par exemple au carton jaune de Nuno Mendes. Dans un match très intense, sa poésie technique a souvent dénoté mais il a eu du mal à l'exploiter de par ses mauvais choix trop fréquents. Défensivement, il a été impeccable d'application en revanche. Un match à part au final, sûrement pas raté car son rôle tactique a été important, mais pas réussi non plus car il a semblé passer à côté de ce qui aurait pu être un match exceptionnel.

Kolo Muani l'a remplacé pour la fin de match, sans se mettre en évidence.

Barcola : Positionné comme attaquant droit, le jeune attaquant a raté une énorme occasion d'entrée et il n'a jamais vraiment lancé sa partie d'un point de vue offensif à l'exception d'un bon débordement suivi d'un centre parfait pour Mbappé. Mais dans l'ensemble, il a été dominé offensivement par ses adversaires, même s'il les a beaucoup gênés par son activité défensive dans la foulée. A noter aussi qu'il a été régulièrement cherché de la tête sur des relances.

Lee Kang-in l'a remplacé poste pour poste et le Sud-Coréen s'est rapidement mis en évidence par sa belle passe décisive pour Mbappé dans l'espace. Dans une seconde période où le PSG a moins bien utilisé la balle qu'en première, il a eu du mal à briller dans le collectif et a souvent été bien isolé sur son aile. Mais il a peu perdu la balle et su être utile à ses partenaires.

Mbappé : Dans un rôle d'attaquant gauche très excentré, il ne lui a pas fallu bien longtemps pour faire des différences avec cette énorme accélération après quelques minutes. Les jambes des grands soirs étaient là et il a donc écrit un but qui est déjà un classique pour ouvrir le score, se jouant des défenseurs comme un joueur de calibre supérieur qu'il est. Même s'il a parfois eu du mal à être trouvé sur des longues séquences, il a souvent pesé sur les longs ballons balancés par sa défense et il est encore là pour mettre le but du break de son geste signature. En fin de partie, il tente même de faire marquer Vitinha plutôt que de chercher le triplé. Seul bémol, quelques hors-jeux de trop, mais c'était possiblement le prix à payer quand on attaque autant la profondeur en faisant autant de dégâts.