Onze joueurs parisiens étaient en sélections ces dernières semaines, retour sur leurs performances.
Blaise Matuidi (France)
Deux matches, une titularisation, 103 minutes
Il est difficile de dire que Matuidi a été très convaincant durant cette trêve internationale. A la peine contre le Brésil comme ses coéquipiers, il a également loupé son entrée en jeu contre le Danemark dans un match déjà plié. Pour autant, sa place de titulaire ne semble pas vraiment en danger malgré les belles promesses de Kondogbia. Alors qu'il avait été titulaire lors du précédent match loupé par Lloris, Deschamps lui a cette fois-ci préféré Benzema pour porter le brassard en l'absence du portier des Spurs. Malgré tout, il s'agissait plus d'un signe envers Benzema qu'en défaveur de Matuidi et il reste un des hommes de base des Bleus.
Adrien Rabiot (France Espoirs)
Deux matches, une titularisation, 135 minutes, deux passes décisives
Il a été l'un des grands vainqueurs de ce rassemblement avec les Espoirs de la nouvelle génération, celle des joueurs nés en 1994 et 1995. Remplaçant lors du premier match, il avait marqué des points en étant impliqué sur deux buts. Titulaire quelques jours plus tard lors du carton contre les Pays-Bas (4-1), il a été largement au niveau et a tout pour devenir un titulaire de cette équipe pleine de promesses.
Presnel Kimpembe (France U20)
Deux matches, deux titularisations, 180 minutes
Un peu hésitant pour sa première avec le maillot bleu contre l'Uruguay (match nul 1-1), il s'est bien repris quelques jours plus tard contre le Qatar quand le sélectionneur lui a redonné sa chance, brillant dans la relance et poussant un Qatari à un but contre son camp. A voir si cela suffira pour s'installer dans cette équipe.
Zlatan Ibrahimovic (Suède)
Deux matches, deux titularisations, 135 minutes, trois buts, une passe décisive
Sans surprise, il a montré qu'il était toujours le patron de sa sélection, même quand le sélectionneur fait des essais. Erik Hamren a tenté le 4-4-2 avec Thelin puis Berg aux côtés de Zlatan et on a surtout vu le Parisien. Double buteur en Moldavie pour un match important, il a encore eu un bel impact ce mardi en 45 minutes contre l'Iran avec un but et une passe décisive.
Gregory Van der Wiel (Pays-Bas)
Un match, une titularisation, 90 minutes
C'est peut-être le Parisien qui a le plus perdu durant cette trêve internationale. Titularisé pour le match des Hollandais contre la Turquie, il est complètement passé à côté et a fini par se faire siffler par son ancien public d'Amsterdam. Quelques jours plus tard, les Pays-Bas signent une très bonne performance contre l'Espagne (2-0) avec son concurrent Janmaat comme titulaire. Et s'il n'a pas été spécialement au-dessus du lot, il a au moins participé au bon match.
Marco Verratti (Italie)
Deux matches, une titularisation, 115 minutes
Comme Van der Wiel, il est peut-être l'un des perdants de cette trêve en sélection. Très attendu par l'Italie après ses matches de Champions League, il devait remplacer Pirlo, De Rossi et Marchisio, absents. Verratti n'a pas su le faire et a « loupé son examen » en Bulgarie, trop isolé et parfois perdu sur le terrain. Ses partenaires n'ont pas forcément été meilleurs mais il était plus attendu que les autres, au coeur du jeu. Lors du match amical suivant contre l'Angleterre, le sélectionneur Antonio Conte lui a préféré Mirko Valdifiori, néophyte en sélection, qui a tout de suite su se montrer à son avantage. Verratti l'a remplacé pour les 25 dernières minutes, les moins bonnes de l'Italie. Et alors que Conte avait refusé de s'attarder sur le cas de Verratti après la Bulgarie, il a dit du bien de son nouveau concurrent... Pour Verratti, ce passage en sélection n'a donc pas été celui de la consécration attendue.
Salvatore Sirigu (Italie)
Un match, une titularisation, 90 minutes
Remplaçant au pied levé d'un Buffon malade, il prend deux buts en Bulgarie où sa responsabilité n'est pas spécialement impliquée mais sur lesquels il n'arrive pas à se montrer décisif pour autant. Quelques jours plus tard, Buffon revient et brille contre l'Angleterre. Finalement, c'est le statu quo pour lui : Buffon est meilleur et tout le monde le sait.
Edinson Cavani (Uruguay)
Un match, une titularisation, 90 minutes
Dans une Uruguay privée de Suarez, il devait s'imposer et porter le poids de l'attaque. Face au Maroc, en amical, il marque le seul but du match mais c'est un penalty. Pour le reste, il n'a pas spécialement brillé, dominé dans son duel par Benatia, mais a beaucoup travaillé défensivement pour son équipe.
Ezequiel Lavezzi (Argentine)
Deux matches, une titularisation, 102 minutes
Lavezzi n'a pas spécialement brillé avec sa sélection mais il a retrouvé toute sa place dans la sélection argentine, lui qui est un des grands animateurs de la vie du groupe. Est-ce que cela sera suffisant pour aller à la Copa America ? C'est bien possible tant il semble installé en sélection.
Javier Pastore (Argentine)
Deux matches, une titularisation, 90 minutes un but, une passe décisive
C'est le Parisien qui a marqué le plus de points durant cette trêve, validant probablement au passage son ticket pour la Copa America. Entré en jeu pour 10 minutes contre le Salvador, c'est surtout contre l'Equateur qu'il a brillé avec un but et une passe décisive. Sa prestation a plu en Argentine et a amené quelque chose de différent dans le jeu d'une équipe bourrée de talents mais au jeu collectif parfois friable.
Thiago Silva (Brésil)
Deux matches, deux titularisations, 180 minutes
Le capitaine parisien avait deux matches pour montrer qu'il mérite mieux que le rôle de remplaçant que lui a confié Dunga. Associé en l'absence de David Luiz à son principal concurrent, Miranda, il a montré de bonnes choses, notamment contre la France, mais ce ne sera pas forcément suffisant pour faire évoluer la situation dans la tête de son sélectionneur, encore une fois un peu dur avec lui en conférence de presse. Il finit le deuxième match avec des crampes, signe d'une implication totale pour son pays, un bon point pour lui.
