Outre le match raté des Parisiens, l'autre grand thème après Monaco/PSG (1-0) était l'horrible tacle subi par Lucas Chevalier au bout de 11 minutes de jeu et seulement sanctionné d'un carton jaune. Une sanction que l'AS Monaco a trouvé juste, de façon hallucinante.
C'est un événement tellement rare qu'il mérite d'être souligné. Deux ans et demi après son arrivée en France, et alors qu'il n'avait jusque-là jamais fait le moindre commentaire de la sorte, refusant même cette excuse parfois évidente et logique, Luis Enrique a critiqué l'arbitrage après Monaco/PSG ce samedi. Plus exactement, il a pointé du doigt la façon dont Clément Turpin, l'arbitre, a arbitré le premier tournant de la rencontre, à savoir le tacle très dangereux de Lamine Camara sur la cheville de Lucas Chevalier.
L'arbitre a rapidement donné un avertissement au milieu de Monaco, ce qui est logique, mais il n'a aucunement revu son jugement alors que le tacle méritait pourtant largement un carton rouge tant il a mis en danger l'intégrité physique du gardien parisien, ce dernier se faisant d'ailleurs longuement soigner avant de parvenir à reprendre la partie.
À l'issue de celle-ci, le principal intéressé a d'ailleurs tenu un discours très sain, n'en rajoutant pas mais rappelant tout de même qu'il a frôlé le pire au micro de beIN Sports : « Je pense que tout le monde a vu. Ma carrière aurait pu prendre un autre tournant aujourd'hui mais j'ai eu beaucoup de chance. »
Dès la pause, certains journalistes avaient dévoilé les images de la cheville meurtrie du gardien parisien, la trace des crampons de Camara apparaissant de façon vraiment très claire. Selon L'Equipe, et alors que le gardien a pu finir la rencontre tout en étant le meilleur joueur parisien, Chevalier ne devrait pas rater le moindre match mais possiblement devoir se reposer quelques jours avant de revenir en forme puisqu'il avait mal à l'issue de la rencontre.
C'est justement après la partie que Luis Enrique s'est permis une rare sortie sur l'arbitrage, tentant malgré tout d'en dire le moins possible alors qu'il en avait visiblement gros sur le cœur au point de parler en espagnol : « J'aimerais parler plus que quiconque, mais je ne le fais pas. (Il reprend ensuite ensuite en français) C'est ma position. Je voudrais parler beaucoup, beaucoup, beaucoup. Mais je préfère dire que Lucas Chevalier a eu beaucoup beaucoup de chance aujourd'hui. Je pense que c'est suffisant. Il faut lire entre les lignes. »
Monaco ose se plaindre de l'arbitrage
Mais la partie la plus hallucinante de cette affaire est probablement arrivée au même moment, lorsque la presse est allée interroger le directeur sportif de Monaco Thiago Scuro. Le dirigeant monégasque a quant à lui validé la sanction qui a touché son joueur la ligne Camara de façon hallucinante : « Je suis un peu fatigué de parler de l’arbitrage, vous savez. Je ne sais pas comment vous voyez les choses, mais ça devient ennuyeux. J’ai essayé différentes approches, dans différentes directions. Pour moi, ce n’est pas un carton rouge. »
Mais il a également critiqué le carton rouge pourtant logique reçu par son capitaine Thilo Kehrer en fin de partie lorsque ce dernier a fauché Ibrahim Mbaye qui partait au but après un bel appel : « Pour moi, ce n’est pas un rouge pour Thilo Kehrer, alors que, selon eux, il a empêché clairement une occasion de marquer. Le ballon est en l’air, c’est un duel banal. Je ne sais pas quel type d’interprétation ils ont, mais ça ne règle pas le problème quand on reçoit un appel dans la semaine. »
Quant à Clément Turpin, l'arbitre du match dont on aurait bien aimé entendre les explications, il ne s'est pas exprimé, pas plus que Jérémy Pignard, l'arbitre VAR du jour qui n'a pas daigné l'appeler pour lui montrer les images du tacle de Camara sur Chevalier. Il est en revanche probable que les deux hommes soient épinglés lors du débrief hebdomadaire de la direction technique de l'arbitrage publié tous les lundis. Ce qui fera une belle jambe au PSG, même si Chevalier a bien failli en avoir besoin d'une nouvelle.
