Le PSG s'est imposé 3-1 à Châteauroux en Coupe de France mais n'a pas vraiment dominé son sujet pour autant, faisant la différence seulement en fin de match malgré une ouverture du score rapide. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Navas : Pour sa première titularisation de la saison, le Costaricien n'a pas vraiment fait regretter à son entraîneur son choix de l'été dernier lorsqu'il en a fait une doublure. S'il est très dur de lui imputer le but encaissé vu la déviation devant lui, il n'apparaît pas spécialement bondissant sur l'action pour autant. Il est en revanche certain qu'il a été très moyen sur deux ballons aériens, une sortie au poing molle en début de partie et surtout cette déviation bien peu maîtrisée sur sa barre suite à un centre au premier poteau. Il finit mieux, avec un bel arrêt pour conclure le match, mais n'a pas signé un retour spécialement marquant.
Mukiele : La plus grosse frayeur du match a probablement été sa blessure au genou en début de match, il en est finalement revenu comme si de rien n'était et a fini par signer une nouvelle partie des plus abouties. Défensivement, il n'a pratiquement rien laissé passer, même si le but vient de son côté, et il a su annihiler bon nombre de contres par ses retours en gagnant des duels importants. Il a également eu un bel apport dans son couloir, certes dans un style pas toujours très orthodoxe balle au pied, et a souvent su aller au bout de ses actions même des situations périlleuses. Le meilleur Parisien depuis la reprise, c'est bien lui.
Marquinhos : Le capitaine parisien n'a pas spécialement retrouvé de sa superbe ce vendredi soir et ses difficultés en début de partie face à un Nolan Roux de 34 ans ne sont pas rassurantes. Mais le Brésilien a heureusement su s'améliorer dans la durée et il a d'ailleurs signé une intervention capitale face au même attaquant en seconde partie de match. Dans l'ensemble, il a même rarement été mis hors de position même si son attitude et ses nombreuses hésitations sur le but encaissé sont caractéristiques d'un joueur en manque de confiance. Avec le ballon, il a en revanche signé quelques bonnes passes longues.
Bitshiabu : Le tout jeune défenseur central a signé un bon début de partie, assurant en couverture derrière Bernat tout en repoussant quelques centres adverses, mais sa partie a basculé soudainement au moment où il s'est déchiré sur le but encaissé. Malgré la pause qui aurait pu l'aider à se reconcentrer, il est sorti peu à peu de sa partie et ses difficultés se sont alors affichées dans les duels ou même la relance, lui qui avait été très propre jusque-là. Une bonne leçon au final, sans réelle conséquence pour son équipe.
Ramos l'a remplacé pour la dernière demi-heure et l'Espagnol a immédiatement fait du bien, amenant de l'allant balle au pied et de l'intensité dans son jeu de passes pour bousculer une défense castelroussine qui était alors à l'aise. Sa présence dans la surface adverse s'est aussi faite sentir et il a bien géré les quelques interventions défensives qu'il a eues à gérer. Une belle entrée.
Bernat : Le latéral gauche a marqué le dernier but de la partie d'une belle frappe en angle fermé mais il en faudra bien plus pour sauver ce nouveau match très moyen de sa part. A l'exception de la toute fin de match quand le PSG poussait fort pour s'éviter une séance de tirs aux buts qui aurait pu mal tourner, il n'a jamais su occuper son couloir. Défensivement, il n'était pas vraiment là non plus, régulièrement dominé dans les duels ou pris dans son dos.
Vitinha : Toujours vu en relayeur depuis son arrivée en Paris, le Portugais était cette fois-ci le milieu le plus défensif et il a immédiatement pris ses responsabilités dans ce rôle, tentant de lancer les actions parisiennes de façon permanente. Il n'a pas toujours réussi, particulièrement dans la durée, et a notamment eu du mal à trouver des solutions haut sur le terrain tandis que son activité défensive était insuffisante malgré un excellent tacle dans la surface pour éviter (au moins durant un temps) l'égalisation. Repositionné un cran plus haut pour la fin de partie, il a alors éclairé le jeu parisien et sa justesse a fait beaucoup de bien. Non seulement Vitinha a su donner plusieurs bons ballons mais il a également su être un point d'appui dans la surface adverse. S'il a d'abord eu du mal à être décisif proche du but avec plusieurs actions mal jouées, il a très bien fini puisqu'il est au départ des deux derniers buts sur des ballons touchés très haut sur le terrain. Après des mois de grisaille, cette fin réussie a ramené un peu de lumière dans le jeu du jeune Portugais.
Zaïre-Emery : Le plus jeune titulaire de l'histoire du club était l'autre milieu axial du jour et il a parfois eu du mal à se placer par rapport à Vitinha. Cela ne l'a jamais empêché d'étaler ses facilités techniques avec un nombre famélique de ballons perdus pour un joueur de 16 ans mais il a parfois eu du mal à apporter sa touche à la création. Il est bien à l'origine de quelques décalages et ses courses vers l'avant ont souvent fait mal à l'adversaire mais il a régulièrement manqué de justesse dans le dernier tiers pour donner un autre éclat à ses bonnes incursions. Défensivement, il n'a pas récupéré beaucoup de ballons et est très passif sur l'égalisation mais a su être impliqué jusqu'au bout. Alors, dur de voir de l'exceptionnel dans sa production, jusqu'au moment où son âge entre dans l'équation. Et il est alors impossible de ne pas voir l'aspect unique de la prestation d'un adolescent au milieu des adultes.
Soler : L'Espagnol a encore sorti une prestation tout bonnement inexplicable, capable aussi effacé dans le jeu que décisif dans la surface avec ce nouveau but. Dans un rôle axial loin d'être évident à lire de l'extérieur, l'ancien milieu de Valence n'a comme toujours pratiquement pas touché le ballon. Il s'est certes déplacé de façon régulière, se montrant intéressant quand il s'excentrait côté droit jusqu'au moment du centre, et a bien délivré une ou deux passes intéressantes sur des renversements mais cela fait bien peu à l'heure du bilan, surtout que ses coups de pieds arrêtés ont dans l'ensemble été bien peu dangereux. Mais que son but vaut cher malgré tout.
Housni l'a remplacé pour la toute fin de partie et le jeune buteur a failli marquer pour sa première mais a trop tergiversé. On retiendra plutôt sa belle énergie.
Sarabia : L'ailier droit du jour a signé un bon début de partie, à deux doigts d'être décisif sur une de ses bonnes passes dans le dos de la défense qu'il a signées à ce moment du match. Il s'est peu à peu perdu dans le jeu, ne réussissant plus rien, avant de retrouver un peu de justesse et d'impact dans le jeu en seconde période. Ses appels ont fait mal à la défense adverse sur la fin mais son manque de vitesse l'a terriblement pénalisé tandis que son incapacité à dribbler des joueurs de troisième division interroge quant à sa capacité à être un ailier aujourd'hui. Comme Soler, ses coups de pieds arrêtés ont été de piètre qualité. Un match guère rassurant au final, même si son entraîneur l'a une nouvelle fois défendu.
Gharbi : Titularisé dans un rôle de faux ailier gauche avec pas mal de libertés dans lequel il brille en Youth League, il a su tirer son épingle du jeu de façon régulière. Il faut forcément souligner sa superbe passe décisive après un ballon qu'il avait lui-même récupéré ou encore sa volée superbe détournée du bout des doigts par le gardien. Il faut aussi mettre en avant les nombreux coups reçus qui auraient dû devenir de très bons coup-francs pour son équipe avec un autre arbitre. Mais il faut aussi noter un volume de jeu un peu faible, le jeu passant plus à droite que sur son aile, et donc une capacité à faire mal limitée avec moins de ballons à se mettre sous la dent. On retiendra les coups d'éclat plutôt que le manque de continuité de la prestation, logique à 18 ans à peine.
Fabian Ruiz l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il est entré devant la défense. S'il a apporté un peu de jeu mi-long et de la taille pour les ballons aériens, il n'avait pas réussi grand-chose avant sa belle passe décisive pour Bernat sur le dernier but.
Ekitike : Le jeune attaquant a encore marqué et ce n'est que justice vu son bon match dans l'ensemble. Sa capacité à attaquer la profondeur a fait très mal à Châteauroux en début de partie et il aurait d'ailleurs pu marquer au bout de quelques secondes seulement sur un autre appel bien exécuté. S'il a disparu du match pendant un bon tiers quand le PSG s'est endormi entre la 30e et la 60e minute, Ekitike a aussi été intéressant en pivot, réussissant plusieurs remises intéressantes pour ses partenaires. En fin de match, il est également passé proche du doublé d'une belle tête au second poteau, signe de sa capacité à enfin peser dans la surface.
Danilo l'a remplacé pour les dernières secondes et son tout petit temps de jeu en fait le joueur le plus sanctionné du match raté à Lens.
