Article 

Records, Coupe du Monde des Clubs, Dembélé, Aston Villa, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant PSG/Angers

Publié le vendredi 4 avril 2025 à 15:46 par Jean Chemarin
De nombreux journalistes internationaux étaient présents ce vendredi à la conférence de presse de Luis Enrique à la veille de PSG/Angers. Il a été beaucoup question de la Coupe du Monde des Clubs, dont le trophée est à Paris en cette fin de semaine, ainsi que d'Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Aston Villa ou encore du record d'invincibilité que peut espérer battre le PSG cette saison en Ligue 1. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
De nombreux journalistes internationaux étaient présents ce vendredi à la conférence de presse de Luis Enrique à la veille de PSG/Angers. Il a été beaucoup question de la Coupe du Monde des Clubs, dont le trophée est à Paris en cette fin de semaine, ainsi que d'Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Aston Villa ou encore du record d'invincibilité que peut espérer battre le PSG cette saison en Ligue 1. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

Vous avez la possibilité d'en terminer demain avec le suspense en championnat et d'être mathématiquement champion. Certains de vos prédécesseurs s'attachaient à terminer cela le plus rapidement possible. Est-ce que pour vous ça compte dans le déroulé d'une saison, dans la gestion du groupe ou non ?

« Le championnat ne se terminera pas demain »

« Bonjour à tous et à toutes (en français). Je  vais répéter quelque chose que j'ai déjà dit au cours de ces dernières semaines. Je pense que nous sommes déjà virtuellement champions. Mais il y a différentes circonstances qui font que le championnat ne se terminera pas demain. Je dis cela parce qu'il y a la possibilité de battre plusieurs records, ce qui nous aiderait à mieux préparer la finale de Coupe de France et la Ligue des champions. Donc il y a encore 7 matches de Ligue 1 à jouer. Nous allons essayer d'être le plus compétitif possible au plus haut niveau et cela va nous aider à maintenir le niveau en vue de cette finale de la Coupe de France et aussi pour les quarts de finale de la Ligue des champions. »

Quelle va être la gestion de Beraldo ? Comme il sera normalement le remplaçant naturel de Marquinhos face à Aston Villa, est-ce que c'est important de lui donner du temps de jeu demain pour qu'il ait encore plus de repères ? 

« Vous verrez bien. Je n'ai aucune intention de partager des informations ou des pistes avec l'adversaire. Les joueurs sont prêts. Lee Kang-in est sur le point de retrouver le groupe. Arnau Tenas aussi. Les autres joueurs sont prêts, nous sommes tous prêts. »

Dans la continuité de la première question, quels sont les avantages d'être sacré champion aussi tôt selon vous ? Et en cas de titre demain soir, est-ce que vous allez prendre le temps de le fêter quand même ? 

« Évidemment que nous allons le fêter avec nos supporters à la fin du match si nous sommes capables de le faire demain. Le match contre Angers est une grande motivation parce qu'on va pouvoir fêter ça avec nos supporters, mais je le répète, ça fait déjà quelques semaines que nous sommes champions virtuellement. L'objectif continue parce que non seulement nous voulons être les champions, mais nous voulons être compétitifs et performants tout au long du championnat pour améliorer nos records. Et aussi parce que ça nous aide à rester compétitifs sur les autres compétitions. »

Gonçalo Ramos ne compte que le 16e temps de jeu du PSG cette saison, mais il tire profit de chaque minute qu'il joue. Comment vous définiriez son état d'esprit et est-ce que c'est un modèle en terme de mentalité pour ses coéquipiers et dans la vie du groupe ?

« Gonçalo Ramos est un joueur parfaitement fiable »

« Sans aucun doute. Gonçalo Ramos est un joueur parfaitement fiable, performant, rentable pour tous les entraîneurs. Le ratio but/minute joué, non seulement cette saison, mais la saison dernière, est exceptionnel. C'est ce qu'on demande à un joueur de haut niveau : quand tu es sur le terrain, sois prêt, sois performant, et dans le cas de Gonçalo Ramos, on ne peut faire autre chose que souligner son niveau. Je suis vraiment ravi d'avoir Gonçalo dans mon effectif. »

À quel point est-ce important pour un joueur si jeune comme Beraldo de traverser des moments si difficiles et pouvoir évoluer et encore grandir davantage ?

« J'ai une confiance absolue en Beraldo »

« C'est ce qui se passe avec tous les joueurs, qu'ils soient jeunes ou vétérans. Dans le cas de Beraldo, je dirais que c'est une exception. C'est un joueur très jeune, il est arrivé lors du mercato d'hiver l'année dernière, il s'est adapté dès la première minute à Paris, il a toujours joué à un très haut niveau. J'ai une confiance absolue en Beraldo, pas seulement avec le ballon et par rapport au foot, mais aussi sa personnalité, ce qu'il transmet, cette tranquillité. Avoir beaucoup de Beraldo dans une équipe, c'est très positif selon moi. »

Pourquoi Beraldo semble être une option privilégiée par rapport à Lucas Hernandez ? Pourquoi Hernandez a moins votre confiance actuellement, il n'est pas à 100% ? Qu'est-ce qui fait que Beraldo est favori pour jouer face à Aston Villa ?

« Vous êtes le journaliste, vous êtes à votre place, moi je suis le coach et je prends les décisions en fonction des joueurs qui sont le mieux préparés. Ça ne veut pas dire que les autres soient moins bien préparés, mais je dois faire mes choix, n'est-ce pas ? Souvent les décisions sont plus complexes que "celui qui joue à la confiance du coach, celui qui ne joue pas ne l'a pas". Non, ce n'est pas ça. On a vu que beaucoup de joueurs participent et ont l'opportunité de jouer. Tel est notre objectif. A partir de là, l'une de mes tâches en tant qu'entraîneur, c'est de tirer le meilleur de chacun de mes joueurs. »

Ce matin, vous avez pu découvrir le trophée de la Coupe du Monde des Clubs. Quelle a été votre réaction quand vous l'avez découvert et plus globalement, qu'est-ce que représente cette compétition pour vous ? 

« La Coupe du Monde des Clubs peut devenir l'une des meilleures compétition du monde »

« Tout d'abord, le trophée m'a beaucoup plu. Il faudra aller en salle de gym parce qu'il est lourd, il est assez lourd. Le trophée est très beau. C'est une compétition qui peut devenir l'une des meilleures du monde. J'ai eu la chance de jouer la Coupe du Monde comme joueur, comme sélectionneur. La Coupe du Monde des sélections nationales, c'est incroyable. Avoir la même possibilité au niveau des clubs, c'est un format vraiment attirant qui va donc être très intéressant pour les supporters. J'aurais l'honneur d'être aux États-Unis cet été, d'avoir la possibilité de participer à cette compétition. Il manque encore quelques mois, mais ce sera une compétition très motivante pour tout le monde, bien sûr. »

Quel regard portez-vous sur l'évolution de Désiré Doué, que ce soit avec vous ou après son retour en sélection ? Considérez-vous qu'il a pris une autre dimension ?

« Je pense que vous avez beaucoup parlé de Désiré Doué au cours des 15 derniers jours et ce que vous dites maintenant de lui est totalement différent de ce que vous disiez en début de saison, quand vous le critiquiez. Moi, je ne l'ai jamais critiqué, je connais son potentiel, mais maintenant, je ne vais pas faire son éloge. Doué est un joueur très intelligent, très mûr pour son âge, il sait parfaitement que ce sont des bruits qui courent, ça et là, mais qu'il ne faut pas y faire très attention. Je n'ai rien d'autre à ajouter au-delà de ce que je viens de dire. »

Je tente ma chance quand même sur Désiré Doué. De ce que vous voyez par rapport aux jeunes talents européens et par rapport à ce qu'il vous montre en match et à l'entraînement, où est-ce que vous le situeriez ? Est-ce qu'il fait partie, selon vous, des meilleurs jeunes joueurs qui évoluent en Europe ? 

« Je ne peux pas établir un classement parce que je ne connais pas profondément les autres joueurs. Je connais mes joueurs. »

Deux questions en une. La première, vous avez dit la saison dernière que le PSG allait être meilleur cette saison. Est-ce que vous pensez que le PSG sera meilleur la saison prochaine ? Et la deuxième, comment vous vivez le fait que Luis Campos n'ait pas encore prolongé au PSG ?

« Par rapport à la première question, je n'ai rien ajouté, j'en ai beaucoup parlé. Par rapport à la deuxième question, j'adorerais que Luis Campos continue au club. J'ai commencé ce projet sportif avec lui, j'aimerais le finir avec lui aussi. »

La veille d'un possible sacre de champion, j'aimerais vous inviter à une réflexion plus personnelle. La performance de votre équipe a vraiment émerveillé le monde entier.  L'équipe est le miroir de ce que vous êtes. Qu'est-ce qui a rendu différent ce projet ? Qu'est-ce que vous avez changé par rapport à d'autres projets ?

« Les projets sont toujours différents. Non seulement il s'agit de mettre en place une idée, et que les joueurs l'appréhendent, mais aussi de s'adapter un petit peu au profil de joueurs qu'on a. Ce n'est pas arriver dans un club et choisir 22 joueurs, non, ça n'arrive pas. Il faut s'adapter. Dans cette recherche constante de trouver des mécanismes d'amélioration, des situations d'amélioration, on se pose des questions et on essaye de trouver des solutions pour aider nos joueurs sur le plan individuel et collectif. Qu'est-ce qui a changé ? Je ne saurais pas vous dire, mais c'est évident que chaque projet est totalement différent. »

Je voulais revenir sur la forme d'Ousmane Dembélé. Comment avez-vous vu sa préparation et son application évoluer au cours de cette saison et pourquoi un joueur comme lui avait-il besoin de plus de temps pour en arriver là ?

« Je crois que nous avons déjà tellement parlé d'Ousmane. La saison dernière, j'ai parlé lors de plusieurs conférences de presse de la merveille qu'est pour moi Ousmane Dembélé, alors qu'il n'avait pas ces statistiques de buteur. Pour moi, en tant qu'amoureux du football, je paye ma place pour voir jouer Ousmane Dembélé déborder, passer, être décisif. Si on ajoute à cela maintenant cette capacité d'Ousmane à marquer, à tirer des deux pieds, ses feintes, ce pressing qu'il effectue lorsqu'il joue neuf ou sur un côté, c'est un joueur qui joue à merveille. C'est une évolution très grande, très belle d'un joueur qui était déjà très grand, très fort la saison dernière. C'est très difficile de voir un joueur qui soit aussi performant en attaque et en défense comme Ousmane l'est cette saison. Je n'avais jamais vu ça auparavant. »

Une question concernant la Coupe du Monde des clubs. Que pensez-vous du football brésilien ? Depuis 2012, il n'y a aucune équipe brésilienne qui a remporté la Coupe du Monde des Clubs. Est-ce qu'il y a une grande différence par rapport à l'Europe ? 

« Malheureusement, je ne peux pas beaucoup parler du football brésilien. Je ne le connais pas vraiment. Je vais apprendre à le connaître, évidemment. En tout cas, Botafogo (qui est dans la poule du PSG, ndlr). Maintenant, je ne peux pas en dire beaucoup plus. Mais c'est une évidence, nombreux des joueurs qui sont dans la Seleção jouent en Europe, donc le Brésil reste une sélection, un continent, un pays qui est très fort au foot. C'est clair, mais je ne peux pas donner beaucoup de précisions. Je pense que la Coupe du Monde des Clubs va nous dire quelle est la meilleure équipe du monde, mais c'est clair que nous avons des avantages, les Européens, parce que nous captons le niveau, le potentiel de l'Amérique du Sud, de l'Afrique, de tous les autres continents. Cet été, je connaîtrai mieux Botafogo que maintenant. »

Dans quelques jours, vous allez affronter Aston Villa et vous allez retrouver un coach que vous connaissez bien, Unai Emery. Unai Emery qui a eu l'occasion d'entraîner le PSG, donc il connaît bien la maison. Il y a aussi Asensio, qui est parti en prêt et qui a encore marqué et délivré une passe décisive cette semaine. Est-ce qu'ils ont un avantage du fait qu'Unai Emery connaisse la maison PSG et qu'Asensio a été avec vous en début de saison ou cela n'a aucune incidence à vos yeux ? 

« Aston Villa est une équipe encore plus complète que la saison précédente »

« Non, ce n'est pas un avantage ni un inconvénient. Ce que je sais, c'est la capacité d'Unai Emery à analyser l'adversaire, à renforcer son équipe. En cela, c'est un entraîneur top. Il l'a prouvé avec plusieurs équipes, il a remporté plusieurs trophées européens. Le niveau d'Unai Emery est top et nous savons à quel type d'adversaire nous allons faire face. L'année dernière, son équipe a été à un très haut niveau. Cette année, je pense que c'est une équipe encore plus complète que la saison précédente. Ce n'est pas un avantage, ni un inconvénient. Ils ne vont pas gagner le match parce qu'Unai me connaît bien ou vice-versa. Ce seront deux équipes de haut niveau qui vont essayer de se qualifier pour les demi-finales. »

On parlait des records que le PSG peut encore atteindre en championnat cette saison. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus là-dessus ? Et est-ce que celui de terminer invaincu sans perdre le moindre match est désormais un objectif à vos yeux ?

« Oui, vous l'avez dit. Il y a des records qui ne m'avaient pas intéressé jusqu'à aujourd'hui. Mais à partir d'aujourd'hui, je ne crois pas qu'il y ait meilleure motivation que d'essayer de rester invaincu en championnat jusqu'en fin de saison. Nous sommes champions ou nous serons les champions et rester invaincu nous permettrait de mieux préparer la finale de la Coupe de France, fin mai. Et si nous sommes capables de nous qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions, ça va nous aider. Le record est très intéressant, mais je le répète, ce qui est important, c'est de remporter le championnat. »

Quel regard portez-vous sur l'évolution d'Ousmane Dembélé cette année ? Comment avez-vous fait pour qu'il devienne un tueur devant le but ?

« Je ne sais pas, il faut le demander à Ousmane. J'ai déjà répondu ce que je pense d'Ousmane. C'est évident que sa position sur le terrain a eu une influence. Mais les bons joueurs peuvent jouer dans toutes les positions. Je pense que c'est une question qu'il faut lui poser à lui. Cette année, il vous a tous surpris par sa capacité à marquer des buts, mais pas nous. Parce qu'il a ces conditions techniques pour être un buteur. L'année prochaine, ce sera un véritable enjeu de voir si Ousmane maintient ces chiffres. Ce sera très intéressant à voir parce qu'il en a la capacité. On aimerait que ça se passe avec nous et j'espère qu'il pourra rester plusieurs saisons chez nous. »

Je voulais revenir sur la Coupe du Monde des Clubs. On sait que pour vous c'est important de proposer du beau jeu. Ce sera une compétition vue dans le monde entier. C'est important pour vous de proposer du beau jeu cet été ? Est-ce que vous en parlez avec les joueurs ? 

« Non, pas encore. On n'en a pas parlé. Ce que nous avons en tête, c'est le match de demain. C'est tout. Toute notre énergie est là-dedans. Nous sommes la seule équipe française qualifiée pour la Coupe du Monde des Clubs. Nous représentons la France. C'est une motivation supplémentaire pour nous de démontrer qu'en Europe nous sommes compétitifs. Déjà depuis plusieurs années que nous sommes une équipe qui peut devenir une référence dans le monde entier. C'est toujours une motivation supplémentaire si on peut passer de l'Europe au monde. C'est encore mieux. Mais nous aurons le temps de reparler et penser à cette Coupe du Monde. »

Dans la planification de votre calendrier, votre équipe est-elle arrivée au point idoine pour profiter des derniers matches qui restent, pour le considérer comme du bonus. Ou bien vous pensez que cette équipe est très loin d'être arrivée au maximum de ses capacités ?

« Je suis toujours optimiste. On peut toujours améliorer de nombreux aspects du jeu. Les joueurs peuvent s'améliorer individuellement, collectivement. Nous essayons de nous entraîner d'une manière qui ensuite se voit en match. Sinon, on change des choses. En sport collectif, c'est très difficile d'atteindre le niveau optimal. Aussi, lorsqu'on prépare la saison, on planifie aussi le fait de l'adapter au nombre plus large de joueurs pour être frais en début de saison, pendant la saison et en fin de saison. Je pense que nos équipes ont toujours réussi cela. Après, c'est vrai qu'on m'a critiqué parce que j'ai fait de la rotation. Mais ça a porté ses fruits. »

Vous avez encaissé un but contre Dunkerque suite à un duel aérien perdu. C'était également arrivé face à Liverpool au match aller. Est-ce que c'est un problème que vous avez identifié ? 

« Il n'y a pas de joueurs d'1m90, avec un bon jeu de tête et qui jouent comme Vitinha »

« Vous parlez du deuxième but ? C'est ça le football. Lorsqu'on marque quatre buts, on peut aussi en encaisser. Pour moi, ce n'est pas un but préoccupant, c'est une erreur de placement d'un joueur, qu'on peut corriger individuellement. Mais dans le foot, il y a des tas de situations offensives et défensives qu'on essaye de contrôler. On sait tous qu'on n'est pas une équipe qui défend les coups de pied arrêtés de manière sensationnelle parce que le profil des joueurs que j'ai choisi n'est pas sélectionné pour cela. Je préfère une équipe créée pour jouer au football de manière football. On va donc souffrir sur corner ? Pas de soucis, je l'accepte. On essaye de s'améliorer bien sûr, mais nous ne sommes pas parfaits. Il n'y a pas de joueurs d'1m90, avec un bon jeu de tête et qui jouent comme Vitinha. Cela n'existe pas. Il s'agit donc de choisir. Nous avons choisi un certain type de profil pour proposer un football attractif et qui gagne. J'adorerais avoir des joueurs de 2 mètres qui puissent jouer comme Vitinha. Mais je n'en ai pas vu encore. Peut-ête Zidane, mais il déjà pris sa retraite. »


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

mercredi 30 avril

mardi 29 avril

lundi 28 avril

dimanche 27 avril

samedi 26 avril

vendredi 25 avril

jeudi 24 avril

mercredi 23 avril

 

Soutenez nous 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee