Le PSG a confirmé mardi explorer les pistes Poissy et Massy pour la construction d'un futur stade plus grand et plus moderne, mais le club n'a pas encore totalement fait une croix sur le Parc des Princes.
Ce n'est pas encore une réalité, mais plus un fantasme non plus. Dix jours après avoir soulevé la Champions League, le PSG a confirmé officiellement mardi sa volonté de « se doter d’un stade à la hauteur de ses ambitions » pour « accompagner durablement sa croissance » et continuer de concurrencer les plus grands clubs européens.
Dans un communiqué officiel diffusé sur son site, le PSG a également confirmé explorer deux pistes à Poissy (Yvelines) et Massy (Essonne) pour implanter son futur stade « moderne, de grande capacité, innovant et durable, conforme aux plus hauts standards internationaux ». S'il ne l'a pas précisé dans son communiqué, le PSG réfléchit à une enceinte pouvant accueillir entre 60 000 et 90 000 personnes selon plusieurs sources, soit bien plus que les 48 000 places actuelles du Parc des Princes.
Mais le futur stade du PSG est encore loin d'être sorti de terre et le club se donne déjà jusqu'à l'automne 2026 pour approfondir ses études et arrêter son choix entre Poissy et Massy, même si Le Parisien précise dans son édition du jour que le club pourrait trancher dans les six mois. Dans son communiqué, le PSG a en tout cas pris soin de rappeler qu'il allait encore rester « résident du Parc des Princes pour plusieurs années ».
Les municipales de 2026, un tournant ?
Le PSG possède en effet un bail emphytéotique du Parc des Princes jusqu'en 2044 et n'a pas le couteau sous la gorge non plus pour déménager. Dans un entretien accordé au média Les Echos ce mercredi, le directeur général du PSG Victoriano Melero a également reconnu que les prochaines élections municipales de 2026 pourraient avoir une incidence sur le dossier du Parc des Princes.
« Nous sommes sur un projet industriel à quarante ans, donc on ne peut pas travailler avec des « si ». Nous vivons déjà avec un aléa sportif, on ne peut pas y rajouter un aléa politique. Nous avons besoin de devenir proprietaire de notre stade et pour l'instant je constate que cela est impossible à Paris. Si la situation politique évolue, on avisera », a-t-il confié.
La dernière phase du dirigeant parisien entretient donc un petit espoir de voir le PSG revoir sa position en cas d'arrivée à la mairie de Paris d'une majorité favorable à la vente du Parc des Princes. Avec l'actuelle équipe d'Anne Hidalgo, qui ne se représentera pas, le dialogue est rompu depuis des mois et il y a peu de chance que les choses évoluent.
« Nous voulons travailler avec tout le monde et construire quelque chose pour le club. Si quelqu'un est contre le club, ce n'est pas notre ami », a déclaré Nasser Al-Khelaïfi sur le plateau de C à vous mardi soir, après une question portant sur la nature de sa relation avec Anne Hidalgo. « Le Parc est le stade historique du club, un stade qu'on respecte beaucoup, a-t-il ajouté. Mais si nous ne sommes pas les bienvenus dans notre stade, nous avons besoin de chercher une autre solution. C'est ce que nous faisons. »
« Tout le monde veut que le PSG reste au Parc des Princes et nous les premiers », a de son côté réagi auprès de l'AFP Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris chargé du Sport, ce mardi. « On espère toujours qu’on va pouvoir discuter à nouveau avec le club », a-t-il ajouté, réaffirmant « l’indispensable nécessité qu’on reprenne échange avec eux sur les options qui sont possibles sur l’agrandissement du Parc et les conditions d’exploitation du Parc ».
« Un match, ce n'est pas que 90 minutes de sport »
Mais si le PSG a un projet d'agrandissement du Parc des Princes à presque 60 000 places dans les cartons depuis longtemps, il ne souhaite pas négocier un bail de longue durée, mais bien devenir propriétaire de son stade, ce que l'actuelle Mairie de Paris refuse catégoriquement. Le PSG veut aussi développer une zone commerciale autour de son stade, ce qui semble là aussi compliqué au Parc des Princes.
« Un nouveau stade nous permettra d'accueillir plus de monde mais aussi de repenser l'expérience des supporters, confirme ainsi Victoriano Melero dans Les Echos. Un match, ce n'est pas que 90 minutes de sport, c'est aussi une expérience avant et après le match. Un nouveau stade pourra aussi être un terrain d'accueil multifonction pour plein d'autres événements. Le PSG est devenu un producteur d'émotions. »