Article 

Mabille revient à la tête du CUP et explique sa position vis-à-vis du PSG

Publié le samedi 16 avril 2022 à 18:49 par Philippe Goguet
Dans un entretien à France Bleu Paris, Romain Mabille a confirmé qu'il était redevenu le président du Collectif Ultras Paris, deux ans après avoir quitté le poste. Il a aussi longuement expliqué la position du CUP sur le conflit actuel avec le club, les revendications ou encore les sifflets qui ont visé certains joueurs.
Dans un entretien à France Bleu Paris, Romain Mabille a confirmé qu'il était redevenu le président du Collectif Ultras Paris, deux ans après avoir quitté le poste. Il a aussi longuement expliqué la position du CUP sur le conflit actuel avec le club, les revendications ou encore les sifflets qui ont visé certains joueurs.

Un peu plus de deux ans après avoir lâché la présidence à l'issue d'un mandat de quatre ans entre 2016 et 2020, Romain Mabille est redevenu en milieu de semaine le président du Collectif Ultras Paris comme il l'a confié à France Bleu Paris. Il prend la suite de Nicolas Boffredo qui « reprend la gestion de toute l'animation, de tous les tifos » et a tenu à « préciser que (s)on élection s'est faite à l'unanimité des groupes représentant le CUP. Après, sûrement que certaines personnes ne sont pas contentes du choix qui est fait. » Une allusion à la fracture annoncée entre les divers groupes du CUP, même s'il assure que « ce n'est surtout pas une prise de pouvoir de certaines personnes sur d'autres. »

« On reste sur la même attitude que les matchs précédents pour la simple et bonne raison que rien n'a évolué depuis nos revendications »

Mais plus que les affaires internes du CUP que le nouveau président va devoir gérer, c'est surtout la fin de saison et le conflit ouvert avec le club qui est aujourd'hui au centre des débats. Avec la confirmation qu'il n'y aura pas d'encouragements venant d'Auteuil pour PSG/OM : « On va rester sur nos positions. On reste sur la même attitude que les matchs précédents pour la simple et bonne raison que rien n'a évolué depuis nos revendications. Il n'y a aucune communication au niveau du club qui a été faite. Pas de pas vers nous, pas d'annonces, pas de remise en question. [...] On a fait un communiqué avec des revendications : rien n'a bougé au niveau de la direction du club. On ne sent pas une volonté du club de faire avancer les choses. »

Le représentant de ceux qui assurent être « les premiers dégoûtés de ne pas chanter sur cette fin d'année et les premiers contents du dixième titre qui arrive » a notamment tenté de renouer un dialogue avec le président parisien Nasser Al-Khelaïfi via un courrier, « parce que nous, on s'étonne, depuis les banderoles, du silence club. Personne n'a pris la parole. Personne n'a essayé d'arranger les choses. [...] On ne va pas revenir si rien n'a changé, sinon ce mouvement n'aura servi à rien. On est convaincus du bien-fondé du mouvement. Et on est convaincus qu'il y a des choses qu'il faut changer au PSG. On reste sur nos positions, mais on reste totalement ouverts au dialogue et totalement ouverts sur le fait de trouver des solutions. »

« On sait très bien que ce n'est pas parce qu'on l'a demandé que tous les gens dans l'organigramme vont changer »

Depuis de longues semaines, banderoles et chants de contestation visant la direction se sont succédés et le président du CUP les assume, niant en revanche être derrière les inscriptions au Parc des Princes ou au Camp des Loges : « C'est vrai qu'on a tapé un peu fort, un peu large sur toutes les banderoles, mais c'est un cri du coeur ! C'est beaucoup de frustration à ce moment-là. Maintenant, on sait très bien que ce n'est pas parce qu'on l'a demandé que tous les gens dans l'organigramme vont changer. On attend quand même des vrais éléments, des vrais changements. On attend d'être rassurés aussi sur la suite de ce qui va se passer. On sait très bien qu'ils ne vont pas virer tout le monde parce qu'on l'a demandé. Mais il y a de réels problèmes au club, que ce soit sur l'équipe masculine, sur l'équipe féminine, sur les jeunes, sur la gestion commerciale. On attend d'avoir des réponses et des certitudes. On ne peut pas se satisfaire de la situation actuelle. »

En conclusion, il a aussi évoqué les sifflets visant Messi et Neymar, rappelant tout d'abord qu'il « n'y a pas que le Collectif qui siffle » avant de tenter d'expliquer l'idée derrière : « Ce n'est pas personnel contre les joueurs, mais pour ce qu'ils représentent. Ce club empile des stars avec des gros salaires sur le terrain et ça fonctionne plus ou moins bien. Exemple avec Neymar, on voit bien que sur le terrain, il ne rend pas ce qu'on lui donne. On regarde les matchs du Brésil et on voit ce qu'il fait à Paris et bien c'est frustrant. Le Neymar qu'on a Paris n'est pas le vrai Neymar ! Et sur Messi, bien évidement qu'on est contents d'avoir Messi au PSG, mais nous on veut un Messi qui fait rayonner le PSG. C'est ça aussi, années après années, on nous annonce des bonnes nouvelles, des grands joueurs, de grandes choses, mais sur le fond, on n'avance pas tant que ça. Il est là le problème. »


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

News 

jeudi 31 octobre

mercredi 30 octobre

mardi 29 octobre

lundi 28 octobre

dimanche 27 octobre

samedi 26 octobre

vendredi 25 octobre

jeudi 24 octobre

mercredi 23 octobre

mardi 22 octobre

lundi 21 octobre

 

Soutenez nous 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee