Luis Enrique s'est félicité de la victoire du PSG face à Seattle synonyme de qualification pour les 8es de finale de la Coupe du monde des clubs, mais l'entraîneur espagnol a pointé du doigt le mauvais état des pelouses américaines. Luis Enrique a aussi été interrogé sur Franco Mastantuono et la possibilité que la Coupe du monde des clubs se dispute tous les deux ans. Voici ses propos en intégralité traduits par nos soins.
On sent que le PSG a été très sérieux. Est-ce que vous êtes satisfait de la prestation de votre équipe ?
« Ce n'est pas facile de jouer sur ces pelouses »
« Bien sûr. Je pense qu'on n'a pas bien commencé le match, en concédant quelques occasions lors des premières minutes, mais à la fin, on a mérité cette victoire et on a réussi à gagner ce match. Je suis content, même si on peut encore améliorer des choses, mais ce n'est pas facile de jouer sur ces pelouses, qui sont très différentes de celles qu'on retrouve en Europe. C'est difficile d'avoir de la fluidité et la possibilité de jouer comme nous le voulons, mais je pense que nous nous sommes bien adaptés et nous sommes contents. »
Est-ce que c'était important, plus globalement, de rectifier le tir après l'accident contre Botafogo et cette défaite 1-0 ?
« Ce n'était pas un accident contre Botafogo. Contre Botafogo, on n'a pas mérité de perdre le match. »
Est-ce que vous avez vu les prestations de Mastantuono lors de cette Coupe du monde des clubs et a-t-il été proche de rejoindre le PSG cet été ?
« Franco Mastantuono est un joueur de River Plate actuellement, pas vrai ? Je le connais pour cela. Je ne parle pas des joueurs qui ne sont pas au PSG. »
Quel est votre avis sur votre confrère Marcelo Gallardo (entraîneur de River Plate, ndlr) ?
« J'ai un avis très clair. C'est un entraîneur de très haut niveau, qui a démontré sa qualité depuis de nombreuses années. Que ce soit là où il a été ou maintenant qu'il est de retour à River Plate, il continue d'être l'un des entraîneurs les plus reconnus du football actuel et c'est un plaisir de voir son équipe jouer. »
Quelle est votre analyse du match et de la prestation défensive de Seattle ? (la question du journaliste américain n'était pas très claire)
« Si je dois parler du match, et pas seulement de la défense, je pense que c'était un bon match, difficile pour nous dès le début. Seattle a joué un bon match, avec intensité et qualité, avec et sans ballon. Je pense que les supporters ont pu profiter du spectacle. J'ai aimé la façon dont nous avons joué et dont ils ont joué. C'était agréable à voir. »
Ces derniers jours, on a parlé de la volonté de la FIFA de peut-être organiser cette Coupe du monde des clubs tous les deux ans. Au vu du calendrier déjà très chargé, cela vous semble-t-il possible et est-ce une bonne idée ?
« Les joueurs ne sont pas des machines »
« Tous les deux ans ? Ce serait mieux tous les deux mois, non ? Je crois que tous les entraîneurs et les joueurs s'adaptent au calendrier. C'est évident qu'il y a des compétitions nouvelles qui ont de l'allure et qui peuvent apporter, mais il faudrait établir clairement quel type de repos ont besoin les joueurs. Ce ne sont pas des machines. Les équipes ont un certain nombre de joueurs et je pense qu'il est très important que toutes les parties trouvent un accord pour que le football continue de rester un sport top au niveau mondial. Pour cela, les joueurs ont besoin de se reposer un certain temps pour que cela n'affecte pas la qualité du jeu. »
Vous avez mentionné plus tôt la pelouse. Qu'avez-vous pensez du stade et de votre adversaire ?
« C'était sympa de venir ici. Le stade est incroyable. Je pense que c'est une équipe avec beaucoup de qualités, techniques notamment. Vous avez pu voir leur façon de jouer, ils essayent de construire depuis l'arrière. C'était difficile de défendre contre eux. Je suis heureux de l'intensité que nous avons pu mettre dans le match. »
Diego Simeone s'est plaint des distances entre le vestiaire et le terrain, expliquant que cela n'aidait pas les joueurs à récupérer. Qu'en pensez-vous ?
« Le ballon rebondit comme un lapin »
« Pour moi, les trajets du vestiaire au terrain m'importent peu. Ce qui me préoccupe en revanche, c'est l'état du terrain. Et je le dis aujourd'hui après une victoire. On est très loin des pelouses en Europe. Ils sont bien ici, mais le ballon rebondit comme un lapin. Aujourd'hui, comme il s'agissait d'un terrain qui était artificiel avant et qui est désormais naturel, il faut l'arroser à la main. Ils l'ont fait à la mi-temps, mais il sèche au bout de 10 minutes. Pour notre jeu, c'est un problème évident. On ne va pas s'en servir d'excuse et j'en parle aujourd'hui alors que nous avons gagné. Mais c'est un problème car on ne peut pas jouer au niveau que l'on veut. La FIFA doit en tenir compte. Et je ne parle pas que des terrains dans les stades, mais aussi des terrains d'entraînement. Si on veut faire de cette compétition la meilleure du monde... Je n'imagine pas un terrain de NBA avec des trous. Nous jouons dans des stades où le ballon ressemble plus à un lapin qu'à un ballon. Nous, ça nous porte préjudice. Peut-être que pour d'autres équipes, c'est un avantage. Si je dois critiquer, je pense que c'est quelque chose qu'il faut changer. »
Est-ce que vous avez vu des choses intéressantes chez votre adversaire et maintenant que la phase de groupe est passée, que pensez-vous de ce nouveau tournoi ?
« Je trouve l'idée (de la compétition) brillante, c'est la première fois que nous pouvons voir des équipes de tous les continents jouer avec leur propre style et leur propre identité. C'est super. C'est la fête du football, la fête des supporters et je pense qu'à l'avenir, cette compétition deviendra une référence. A partir de là, rien ne m'a surpris (dans la compétition) parce que quand on est dans le football, rien ne nous surprend. Brian (Schmetzer) est un excellent entraîneur et il l'a prouvé ces dernières années. S'il avait eu les joueurs du PSG, les résultats de Seattle auraient été différents. Mais j'aime l'idée d'une perspective mondiale, de pouvoir les connaître. C'est agréable de voir des équipes de différentes régions du monde. Je les félicite pour leur excellente performance. »
Ce sera soit Palmeiras, soit l'Inter Miami. Que pensez-vous de ces deux équipes et que ressentez-vous à l'idée de retrouver peut-être Lionel Messi ?
« Nous ne savons pas encore contre qui nous allons jouer. Nous devons attendre les résultats. On va voir. »
Depuis la conférence de presse de Luis Enrique, le PSG est fixé sur son sort et va affronter l'Inter Miami en 8e de finale.
