A dix mois des élections municipales 2026, une candidate à la mairie de Paris vient de formuler une proposition originale pour convaincre le PSG de rester au Parc des Princes.
Le PSG a beau jurer qu'il ne s'intéresse pas à la politique locale et que son projet de futur stade n'est pas lié au sort des prochaines élections municipales de 2026, difficile de croire que ces dernières n'auront aucune incidence sur l'avenir du Parc des Princes, qui s'apprête à vibrer comme jamais ce mercredi soir à l'occasion de la réception d'Arsenal en demi-finale retour de la Champions League.
Faute d'accord avec la mairie de Paris et Anne Hidalgo pour le rachat du Parc des Princes, le PSG a brandi la menace de quitter l'enceinte du XVI arrondissement et de construire un stade plus grand, plus moderne, ailleurs à Paris ou plus probablement en Île-de-France. Une menace qui n'en est d'ailleurs plus une à en croire le PSG, mais une réelle ambition assumée.
Le PSG visite ainsi depuis plusieurs mois des terrains en Île-de-France susceptibles d'accueillir son projet pharaonique estimé à 1 milliard d'euros. Mais ce projet ne verra pas le jour demain (les spécialistes tablent sur 8 à 10 ans) et de nombreux supporters veulent encore croire à un revirement de situation et à un maintien du PSG au Parc des Princes.
Une candidate à la mairie de Paris veut « partager » le Parc des Princes
Cela a donné une idée pour le moins originale à Marion Waller, candidate à la primaire socialiste (qui aura lieu le 30 juin) pour les prochaines municipales de Paris. Dans Le Parisien, cette dernière propose de « partager » le Parc des Princes en ouvrant son capital aux supporters parisiens. L'idée ? Que le Parc des Princes n'appartienne plus à la mairie de Paris, mais aux supporters parisiens, afin de donner envie au PSG d'y rester.
« On pourra ainsi dire au club : vous n’allez pas quitter un stade qui appartient à vos supporters », se projette Marion Waller, qui assume vouloir s'installer dans un « rapport de force » nouveau avec le PSG. Urbaniste de formation, Marion Waller propose aussi de lancer « un grand concours d’architecture » pour le développement du Parc.
Le PSG répète en effet depuis des mois qu'en plus de la question de la propriété du stade, un agrandissement serait très compliqué en raison des contraintes techniques et administratives. « Si nous n’avons pas trouvé de solution, c’est qu’il faut s’y remettre », estime la candidate socialiste, qui a présenté ses idées au Collectif Ultras Paris (CUP) et tentera, selon Le Parisien, d'obtenir une rencontre avec les responsables du PSG.
« Ce serait chouette si l’accession du Paris FC en Ligue 1 nous permettait de rediscuter avec le PSG »
Actuel adjoint d’Anne Hidalgo en charge des sports, Pierre Rabadan s'est lui aussi confié dans les colonnes du Parisien dimanche au surlendemain de la montée du Paris FC en Ligue 1. Il a ainsi été demandé à l'élu si les relations entre la mairie et le PSG étaient toujours au point mort concernant le Parc des Princes : « Ce serait chouette si l’accession du Paris FC en Ligue 1 nous permettait de rediscuter avec le PSG, a-t-il répondu. J’ai vu des représentants du club récemment, nous devions parler de plusieurs sujets, mais pas de nouvelles. »
Alors que le Paris FC évoluera la saison prochaine à Jean Bouin, juste à côté du Parc des Princes, mais espère pouvoir retourner plus tard à Charléty, il a aussi été demandé à Pierre Rabadan de donner son avis sur un possible déménagement à moyen terme du PFC au Parc des Princes en cas de départ du PSG.
« La convention d’occupation (avec le PSG) court jusqu’en 2044, nous avons le temps de voir venir, estime-t-il. En attendant, nous suivons l’évolution du feuilleton quant au futur éventuel stade du PSG. Je ne comprends toujours pas pourquoi le club n’explore pas les options qui existent au Parc des Princes, un bail très long ou une forme juridique autre, et pas la vente sèche. C’est dommage, car les partenaires, clients et supporters qui sont favorables à un déménagement du PSG sont infimes. »