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Ris-Orangis promet 2030 pour le futur stade du PSG, Poissy calme le jeu

Publié le mercredi 14 mai 2025 à 13:41 par Jean Chemarin
Alors que le PSG est censé annoncer prochainement la ville qu'il a retenue pour y construire son futur stade, le maire de Ris-Orangis a réaffirmé ses arguments ce mercredi devant la presse, promettant notamment un nouveau stade d'ici 2030. Du côté de Poissy, la mairie a elle calmé le jeu alors qu'un site appartenant à Stellantis est considéré comme une option crédible.
Alors que le PSG est censé annoncer prochainement la ville qu'il a retenue pour y construire son futur stade, le maire de Ris-Orangis a réaffirmé ses arguments ce mercredi devant la presse, promettant notamment un nouveau stade d'ici 2030. Du côté de Poissy, la mairie a elle calmé le jeu alors qu'un site appartenant à Stellantis est considéré comme une option crédible.

A moins d'un an des élections municipales de mars 2026, le dossier du futur stade du PSG s'invite dans la campagne de nombreuses communes d'Île-de-France où le club prévoit de construire son futur stade, faute d'accord avec l'actuelle mairie de Paris pour le rachat du Parc des Princes.

Le 5 mai dernier, L'Equipe révélait que deux villes tenaient la corde pour accueillir le futur stade du PSG : Massy, où deux sites sont visés, et Poissy, où se situe déjà le nouveau centre d'entraînement flambant neuf du PSG, le fameux Campus. A Poissy, c'est une partie de l'immense site (près de 200 ha) appartenant au groupe automobile Stellantis qui est visée par le PSG.

Selon Le Parisien, Stellantis cherche à redéfinir l'activité au sein de son usine et de l'espace pourrait être libéré et vendu. « Il y a 90 hectares qui devront être transformés à court terme dans tous les cas, assure Karl Olive, ancien maire de Poissy et actuel député de la 12e circonscription des Yvelines au Courrier des Yvelines. Si le PSG décide de ne pas venir, nous devrons gérer la transformation du site pour qu’il ne soit pas inoccupé. La balle est dans le camp de Stellantis. »

A Poissy, la balle est dans le camp de Stellantis 

Le PSG ayant besoin d'environ 50 hectares pour son projet de futur stade et de "PSG Land", le site de Poissy pourrait correspondre aux besoins du club. La commune des Yvelines abrite en plus déjà le nouveau centre d'entraînement du club et le terrain visé par le PSG est très bien desservi (RER A, autoroutes A13 et A14, bientôt le RER E, le prolongement du Tram 13).

Reste donc à savoir ce que compte faire Stellantis. « Stellantis doit réfléchir à l’avenir de son site. Après, que ce soit le PSG ou autre chose, ce n’est finalement pas leur problème », glisse une autre source au Parisien, tandis que la mairie de Poissy assure elle au Courrier des Yvelines qu'elle « ne s’est pas portée candidate dans ce dossier et ne souhaite pas s’exprimer davantage pour ne pas alimenter de rumeurs ». Mais vous l'aurez compris, la balle est surtout dans le camp de Stellantis dans ce dossier, pas dans celui de la ville de Poissy.

Ris-Orangis veut y croire et brandit ses arguments

Au début du mois, L'Equipe affirmait également que Ris-Orangis était plus en retrait après avoir été présenté il y a quelques mois comme une piste crédible pour le futur stade du PSG. Du côté de la mairie de cette ville située au sud de Paris, dans l'Essonne, on est officiellement candidat depuis le 9 janvier. Le maire Stéphane Raffalli propose au PSG deux friches situées à l'entrée nord de sa ville : les 80 ha de l’ancien hippodrome et les 17 ha des anciens terrains Lu du groupe Danone.

« Ce site, propriété publique, est immédiatement disponible, confiait ainsi le 22 janvier dernier Stéphane Raffalli lors de sa cérémonie de vœux. Il est très bien connecté aux infrastructures routières comme l’A6, la N 104, la N 7, une interconnexion avec l’A5 et l’A10. Également avec les transports en commun : une gare de RER à 900 m, une station du tram-train T12 se trouve pile à l’entrée de l’hippodrome, et un réseau de bus très robuste dont le prochain TZen4, un bus 100 % électrique qui pourra transporter 50 000 voyageurs par jour. »

« L'objectif 2030, ce n'est pas une lubie »

Alors que sa ville ne tiendrait pas la corde selon L'Equipe, certaines sources évoquent au Parisien des discussions toujours en cours entre le Qatar et Ris-Orangis. Ce mercredi, Stéphane Raffalli a convoqué la presse pour réaffirmer les arguments de sa commune et faire visiter le terrain, le tout avec un maillot du PSG sur le dos, floqué de l'inscription "Objectif 2030".

C'est en effet l'un des grands arguments brandis depuis le début par le maire de Ris-Orangis, à savoir la possibilité de livrer le futur stade du PSG dès 2030. « L'objectif 2030, ce n'est pas une lubie. C'est faisable à deux conditions : que la programmation du projet par le PSG soit stabilisée avant la fin de l'année et que le stade soit construit en trois ans », affirme Stéphane Raffalli dans des propos rapportés par Andréa La Perna, journaliste pour France Info présent sur place ce mercredi.

Autre argument avancé par le maire de Ris-Orangis pour tenter de convaincre le PSG et l'opinion publique : mettre à disposition du club le stade Robert-Bobin de Bondoufle, « un stade qui n'a pas trouvé sa vocation et qui pourrait servir aux équipes féminines du PSG »

Une communication du PSG « dans les prochaines semaines »

Le mardi 17 décembre dernier, Victoriano Melero, directeur général du PSG, et Nicolas Ramillon, directeur en charge du secteur immobilier du club, avaient visité le site de Ris-Orangis avec Stéphane Raffalli, preuve que cette piste a bien été étudiée par le club. Un site sur lequel la fédération française de rugby avait envisagé de construire un stade de 82 000 places avant d'abandonner le projet en 2016.

Si Ris-Orangis a des arguments en sa faveur, sa localisation semble être un obstacle de taille. Le site proposé au PSG se situe en effet à plus de 30 km du Parc des Princes et à plus de 50 km du centre d’entraînement de Poissy, soit bien au-delà du rayon de 20 km inscrit dans le cahier des charges du club, censé communiquer ses intentions « dans les prochaines semaines » selon L'Equipe, ce qui reste assez vague.

Interrogé sur ce point ce mercredi, le maire de Ris-Orangis a fait savoir qu'il espérait des nouvelles du PSG après le 31 mai, une fois la finale de Champions League passée. Craint-il également que sa communication soit mal perçue par le PSG ? « On veut préserver l'intégrité du dialogue, mais la presse s'est saisie du dossier. Plein de choses fausses ont été publiées. Nous voulons reprendre la main et initier un débat public serein », a-t-il répondu à Andréa La Perna.


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